Magazine Moyen-Orient

Les pays arabes, meilleurs amis de la France et de son industrie d’armement ?

S’il y a un bilan évident à tirer du quinquennat de François Hollande (2012-2017), c’est bien l’envolée des exportations d’armement de la France et la place que le Moyen-Orient y tient. Les pays du Golfe sont en effet le principal moteur du boom des prises de commandes de l’industrie française du secteur. Depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012) et plus encore depuis celui de son successeur, la France a développé d’intenses relations avec les monarchies de la péninsule Arabique.

Outre l’implantation d’une base militaire aux Émirats arabes unis, ces relations privilégiées se traduisent par une intensification des partenariats militaires et par une envolée des contrats d’armement. Les succès à l’international de l’avion de chasse Rafale illustrent tout à fait cette tendance. En dépit de multiples campagnes à l’exportation, Dassault Aviation a été évincé de nombreux marchés depuis le début des années 2000 par une forte concurrence, en particulier américaine. La fortune du Rafale s’est transformée lorsque l’Égypte a choisi de se doter de 24 appareils en janvier 2015. Cette décision a facilité la vente de 24 appareils au Qatar quelques mois plus tard, ouvrant la voie, en 2016, à une commande indienne qui tardait à se concrétiser pour 36 appareils.

Au-delà des avions de chasse, le marché de l’armement au Moyen-Orient est plus que jamais déterminant pour les entreprises françaises du secteur. Outre un poids important dans leur carnet de commandes, ce marché permet aussi de confirmer l’intérêt des équipements conçus en France pour des clients internationaux en dehors de cette région. Les relations privilégiées de la France avec les pays arabes permettent à l’industrie française d’accéder aux rares marchés d’importation réellement ouverts à la concurrence. Plusieurs facteurs géostratégiques expliquent cette tendance, notamment une politique française plus affirmée au Moyen-Orient, où l’envol des ventes est une aubaine pour une industrie française de l’armement qui est sous tension faute d’un volume suffisant de commandes nationales. Cependant, il est aussi nécessaire de s’interroger sur les conséquences possibles d’une dépendance trop grande vis-à-vis des marchés d’armement du Moyen-Orient.

Une intervention et une présence françaises plus affirmées

Depuis le début des années 2000, nous pouvons noter un retour de la « politique arabe » de la France. Le rapprochement avec les pays du Moyen-Orient est notable et il se concrétise par un renforcement des partenariats, notamment dans l’armement. Les attentats en France en 2015 et 2016 ont accentué cette convergence d’intérêts géopolitiques au-delà des ­postures diplomatiques traditionnelles.

L’intervention française se révèle plus affirmée de manière générale au Moyen-Orient tant sur le plan militaire que diplomatique. L’armée française est engagée au sein de la coalition internationale contre l’organisation de l’État islamique (EI ou Daech) en Irak et en Syrie avec l’opération « Chammal » depuis septembre 2014. Les missions militaires conduites donnent à voir le déploiement de certains matériels militaires comme le Rafale auprès d’États arabes qui cherchent à moderniser leur équipement. Il faut rappeler que le Moyen-Orient demeure une des régions où les dépenses militaires sont parmi les plus élevées au monde en part du PIB (de l’ordre de 200 milliards de dollars, à comparer cependant à des dépenses militaires mondiales estimées à 1 676 milliards en 2015, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm ou SIPRI en anglais), mais il est aussi caractérisé par une forte instabilité depuis les révoltes arabes de 2011.

Outre l’émergence de mouvances radicales islamistes, d’autres foyers de tensions ou de guerre suscitent le besoin des États de la région de s’armer : la guerre au Yémen depuis 2014 impliquant des forces armées d’une coalition de dix États (dont huit arabes : Arabie saoudite, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Jordanie, Koweït, Maroc, Qatar), les tensions à Bahreïn depuis mars 2011, la crainte de la déstabilisation du Liban, le retour de l’Iran comme de la Turquie et de l’Égypte dans la géopolitique du Moyen-Orient. Ce sont autant de conditions favorables qui participent à l’achat de matériel militaire français.

Parallèlement, la diplomatie française, bien que jugée parfois hésitante sur certaines questions, a tenu une ligne ferme face à l’Iran dans le contexte de la préparation de l’accord de Vienne de juillet 2015 sur le programme nucléaire. Cette politique a été appréciée par l’Arabie saoudite qui tient l’Iran comme son principal adversaire. Elle facilite aussi la préparation d’un contexte favorable à de multiples commandes (Rafale, bâtiments de projection et de commandement, missiles, etc.). Si cette politique de rapprochement avec certains États arabes s’inscrit dans la continuité depuis plusieurs décennies de politique arabe de la France, elle révèle une volonté d’entretenir des relations plus privilégiées encore.

Des relations plus privilégiées avec certains États

Les intérêts français sont présents de longue date au Moyen-Orient. Depuis les années 1970, ils se sont élargis à des accords de soutien d’armement ou de coopération militaire plus avancée, comme en témoigne celui conclu entre la France et les Émirats arabes unis en 2009. Depuis la seconde moitié des années 2000, ces relations se sont approfondies au profit des exportations françaises. Les années 2010 ont été marquées par la multiplication des contrats majeurs (supérieurs à 200 millions d’euros) signés avec des pays du Golfe, révélant un retour des équipements militaires français dans la région.

Le plus important client de l’industrie d’armement demeure sans conteste l’Arabie saoudite, qui constitue le premier importateur mondial d’équipements militaires, suivi de près par l’Égypte, le Qatar, le Koweït et les Émirats arabes unis. En janvier 2015, l’Égypte passait commande de 24 avions de chasse Rafale, qui souffrait d’un déficit d’exportation jusqu’alors, et d’une frégate multimission pour un total de 5,2 milliards d’euros. Le mois suivant, le Qatar commandait également 24 Rafale pour un contrat de 6,3 milliards d’euros. La même année, le gouvernement libanais s’engageait à investir pour 2,2 milliards d’euros de matériels militaires français, soit le contrat le plus important de son histoire avec la France. Il était aussi question de l’achat de plusieurs Rafale par les Émirats arabes unis, en discussion depuis les années 2000 il est vrai, et de la commande par le Koweït de 24 hélicoptères lourds de transport de troupes Caracal pour un montant d’un milliard d’euros.

Outre la qualité de ces équipements militaires, la France a profité durant cette période des effets négatifs des changements de la politique américaine dans la région. La guerre d’Irak de 2003 a dégradé les relations avec les pétromonarchies, qui se sont senties abandonnées par l’annonce en 2011 d’un recentrage des forces américaines vers l’Asie, voire menacées par l’autonomie énergétique des États-Unis avec le développement de la production d’hydrocarbures non conventionnels en Amérique du Nord. Les États-Unis ont enfin été perçus comme des alliés peu fiables alors que les pays du Golfe se sont engagés contre le régime syrien depuis 2011. Ces derniers ont notamment réagi à l’arrêt de la campagne de bombardements militaires contre le régime de Bassar al-Assad (depuis 2000) à la fin de l’été 2013.

Les monarchies du Golfe se sont tournées plus encore vers l’offre d’équipements militaires française dont les industriels sont soutenus par une politique d’exportation plus adaptée. La croissance des ventes d’armement françaises bénéficie d’une politique de soutien à l’exportation réformée par différentes mesures depuis la fin des années 2000. Fin 2008, une Position commune adoptée par l’Union européenne (UE) redéfinit le cadre des exportations pour les pays membres et tend à assouplir les critères de décision. La directive européenne 2009/43 du 6 mai 2009 sur « les conditions des transferts de produits liés à la défense dans la Communauté » tend à simplifier les règles et procédures.
Parallèlement, la coordination des exportations de la France s’effectue dans un nouveau cadre. Alors que l’Élysée occupait une place essentielle sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le ministère de la Défense est redevenu un véritable acteur de coordination sous celle de François Hollande. Le nouveau Comité ministériel des exportations de défense, créé en 2013 et placé directement sous sa tutelle, a contribué à mener une politique de croissance en lien avec les industriels de défense. Cette réforme a été complétée par une politique à la fois active et efficace du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour promouvoir les équipements français à l’international. Cette action dynamique et cohérente a permis de remporter de nombreux succès qui expliquent l’accroissement des prises de commandes de 4,8 milliards d’euros en 2012 à 16,9 milliards d’euros en 2015.

Une prédominance des livraisons dans le Golfe 

Le lien fort qui unit la France et de nombreux pays arabes se traduit par une relation privilégiée en matière d’armement, tendant d’ailleurs à devenir une relation de dépendance. Si les pays du Moyen-Orient ont été historiquement des clients importants, notamment au cours des années 1980 et de la première moitié des années 1990, les livraisons vers cette région deviennent aujourd’hui très importantes, voire essentielles pour la préservation de la base industrielle de défense de la France.

Selon le SIPRI, sur la période 2012-2016, le Moyen-Orient est la deuxième région au monde, après l’Asie, pour les importations mondiales d’armement avec 28 % des livraisons. Son poids s’est d’ailleurs nettement accru sur ce marché : sur les cinq dernières années, la valeur annuelle moyenne des importations des pays du Moyen-Orient est 86 % plus élevée que sur la période 2007-2011. Cette région est ainsi devenue le marché en plus forte croissance pour les pays exportateurs d’armement puisque les ventes mondiales n’ont augmenté que de 8,4 % entre ces deux périodes.

La France profite pleinement de cette croissance. D’une certaine manière, il s’agit là d’un retour à une situation que l’industrie a déjà connue. En effet, le Moyen-Orient a été le marché le plus important du premier « âge d’or » des exportations françaises d’armement entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. À cette époque, l’industrie française a bénéficié d’une demande forte de cette région compensant la baisse des commandes nationales résultant de la fin de la guerre froide.

D’une certaine manière, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Si la comparaison entre les années 2010 et les années 1980 ne doit pas être poussée à l’excès, force est de reconnaître que la France bénéficie des mêmes paramètres aujourd’hui favorisant ses ventes d’armes aux pays du Golfe. Les commandes des pays du Moyen-Orient ont été portées ces dernières années par des cours très élevés des hydrocarbures, d’importantes tensions régionales et une nette dégradation des relations entre les pays arabes et les États-Unis qui ne sont plus perçus, de ce fait, comme leur fournisseur naturel.

Les succès annoncés par le président de la République et le ministre de la Défense se concrétisent dans les chiffres des exportations. Le carnet de commandes de l’industrie française de défense est garni de commandes des pays du Golfe. Trop garni peut-être, car l’évolution récente crée une dépendance de plus en plus forte vis-à-vis de ce marché en particulier. En effet, le Moyen-Orient représente 76 % des prises de commandes de l’industrie française de défense à l’exportation en 2015 (contre seulement 19 % en 2011). Ce niveau de dépendance est encore plus marqué en raison d’un fait important : une grande partie repose sur deux clients, le Qatar et l’Égypte.

Même si les commandes se concrétisent par des livraisons étalées dans le temps, le poids du Moyen-Orient dans le chiffre d’affaires de l’industrie de défense française est devenu tout à fait perceptible en matière de livraisons. Cette région représentait en moyenne 29 % des livraisons entre 2006 et 2015. Son poids relatif dans les exportations françaises d’armement est passé de 23 % en 2011 à 43 % en 2015.
Une analyse détaillée par pays montre certains changements dans les flux vers le Moyen-Orient. Alors que l’attention s’est récemment portée sur le Qatar, en particulier sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il apparaît que ce pays est certes un client notable, mais qu’il reste d’un poids relativement limité en ce qui concerne les livraisons. À l’inverse, les flux d’équipements se dirigent principalement vers l’Égypte et l’Arabie saoudite. Nous pouvons aussi noter une baisse relative des livraisons aux Émirats arabes unis bien que ce pays soit un client fidèle et important de la France depuis les années 1980.

De nouveaux enjeux géopolitiques et économiques

Il est nécessaire de prendre du recul afin de ne pas se laisser emporter par l’euphorie de la signature des contrats. Les succès à l’international de la France sont importants dans cette zone, mais l’industrie manque de succès équivalents dans d’autres régions du monde. Et les relations privilégiées avec les pétromonarchies du Golfe ne sauraient se limiter à des contrats, car ces pays attendent plus de la France afin d’assurer leur sécurité, voire de concrétiser leurs ambitions internationales dans la région et au-delà.

L’euphorie de la signature des contrats au Moyen-Orient est légitime. Ces ventes à l’exportation constituent une bouffée d’oxygène pour préserver l’autonomie stratégique de la France en pérennisant son outil industriel de défense. Cependant, la concentration des commandes dans cette région du monde crée une dépendance économique qui pourrait s’avérer périlleuse si elle devenait excessive.

Le modèle de l’industrie française d’armement a toujours été conçu comme un équilibre entre commandes nationales et ventes internationales, car la France n’a pas les moyens de faire vivre une industrie autonome grâce aux seules commandes de ses armées. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les exportations au Moyen-Orient sont venues contrebalancer une réduction des commandes nationales. À la fin de la guerre froide, l’industrie nationale a été préservée grâce à des livraisons record dans cette région.

Cependant, la tendance actuelle, si elle se poursuivait, entraînerait une bien plus grande dépendance structurelle. En effet, à terme, plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie pourrait être dépendante des exportations et les trois quarts des livraisons seraient concentrés sur cette région bien particulière. Cela exposerait l’industrie française à tout risque de retournement des marchés du Moyen-Orient. Et les causes d’une telle tendance peuvent être multiples.

Nous le constatons déjà avec l’effondrement du cours du pétrole. Ces pays sont très dépendants de la production des hydrocarbures, entraînant une corrélation indéniable entre le cours du baril et leur niveau de dépenses militaires. Or nous pouvons estimer que le marché s’est aujourd’hui retourné et que les commandes dans les années à venir seront beaucoup moins importantes qu’au cours des trois dernières années. Hormis l’Arabie saoudite pour les besoins de ses opérations au Yémen, beaucoup de pétromonarchies ont suspendu ou reporté des projets d’acquisitions.

La France a aussi bénéficié d’une dégradation de la relation entre les États-Unis et les pays du Golfe. Faute de pouvoir se doter d’armements américains et ne pouvant se tourner vers la Russie qui arme leurs adversaires, ces pays se sont de nouveau rapprochés de la France ou d’autres partenaires européens. Or cette conjoncture géopolitique n’est pas nécessairement pérenne. De plus, la France a toujours eu du mal à faire face au rouleau compresseur américain sur les marchés d’armement. Le retour en force des États-Unis sur les marchés d’exportation est déjà perceptible du fait de moindres commandes du Pentagone, une tendance qui devrait s’accentuer dans les prochaines années. Les années 1990 ont montré à quel point les États-Unis peuvent être agressifs pour accaparer les marchés ouverts – et la France a peu de chance de préserver ses parts de marché…

Un risque d’entraînement dans de nouveaux conflits ?

Au-delà de la dépendance de l’industrie française, nous ne devons pas perdre de vue les engagements associés à la livraison d’armements aux pays de la région. Si la France a réussi à vendre des quantités importantes d’armement au Moyen-Orient, cela s’explique en partie par un phénomène de course régionale aux armements. En effet, cette région est traversée de multiples crises et conflits qui alimentent l’accroissement des dépenses militaires.

Certes, l’effondrement de certains États comme l’Irak et la Syrie a permis l’émergence de mouvements radicaux, mais ce n’est qu’un facteur mineur permettant d’expliquer l’explosion des dépenses militaires des pays arabes et le boom des importations d’armement qui l’accompagne. En effet, les rivalités anciennes et le manque de confiance entre pays voisins ont été réactivés du fait de ces crises régionales. Le retrait américain a permis à des différends de ressurgir, en particulier entre sunnites et chiites avec un engagement direct ou indirect notamment de l’Iran et de l’Arabie saoudite dans les foyers de crises.

Les succès à l’exportation de la France reposent en partie par un effet de substitution aux États-Unis comme allié de monarchies fragilisées du Golfe et ressentant un risque croissant d’agression. Or les ventes d’armement s’appuient aussi sur une coopération militaire renforcée. Le choix d’implanter une base militaire dans les Émirats arabes unis n’est pas anodin (cf. carte), car la France pourrait être entraînée dans les tensions régionales. Pour vendre ses équipements, notre pays n’a-t-il pas été trop empressé de signer des accords de sécurité ? Le prix à payer se révélerait plus élevé que prévu. S’il n’est pas envisageable à court terme que le Golfe s’embrase, la France pourrait cependant devoir intervenir auprès de ses alliés et clients que sont l’Égypte, les Émirats arabes unis et le Qatar. Cela crée des zones d’ambiguïté, voire de risque, par exemple en Libye, où ces pays sont fortement impliqués. Le partenariat privilégié entre la France et le Moyen-Orient ne saurait être à sens unique, même si certains tendent à l’oublier. Les ventes d’armes sont avant tout un acte politique. Il n’est pas possible de les considérer uniquement du point de vue économique, car les armes ne sont pas des biens comme les autres.

La volonté et parfois la nécessité de vendre à l’international entraînent les entreprises et l’État français à accepter des transferts de technologie et le développement de compétences industrielles dans les pays importateurs. Ce choix peut apparaître acceptable à court terme comme la contrepartie d’un contrat, mais il peut finalement réduire la capacité de la France à exporter ses armements si ces États se dotent d’une industrie locale.

La vente d’armes pose des enjeux économiques, mais aussi, et surtout, politiques, que ce soit dans la relation aux pays clients ou dans le soutien que les ventes internationales apportent pour assurer la pérennité d’une industrie de défense autonome. Une approche globale est essentielle pour ne pas prendre de risques inconsidérés ou placer la France dans une position de dépendance vis-à-vis de quelques pays clients ou d’une région du monde comme le Moyen-Orient, ce qui est antinomique avec le but recherché : l’autonomie stratégique de notre pays.

<strong>Armement et militaires français au Moyen-Orient</strong>
<strong>Les forces françaises dans le Golfe</strong>
Article paru dans la revue Moyen-Orient n°34, « France : le retour d’une « politique arabe » ? », avril-juin 2018.

Légende de la photo ci-dessus : Un rafale ravitaillé en carburant près de l’Irak. Octobre 2016. ©U.S. Air Force photo by Senior Airman Tyler Woodward

À propos de l'auteur

Philippe Boulanger

Professeur à l'Institut Français de Géopolotique (université de Paris-VIII Vincennes Saint-Denis) et auteur de Géographie militaire et géostratégie (Armand Colin, 2015).

À propos de l'auteur

Renaud Bellais

Chercheur associé en sciences économiques à l’ENSTA Bretagne et à l’université Grenoble Alpes (CESICE).

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