Dans l’art de la guerre, « violence et intelligence sont indissociables ». Cette part d’intelligence est notamment liée à la ruse, que l’on peut définir comme « un procédé tactique combinant la dissimulation et la tromperie dans le but de provoquer la surprise (1) ». Elle renvoie en effet plutôt à la manœuvre, à l’économie des forces et à la surprise, tandis que la violence fait davantage écho aux notions de choc, de concentration des effets, et de masse. Pour beaucoup, les évolutions technologiques, en particulier en matière de détection, vont vouer – ou vouent déjà – à l’échec toute tentative de surprendre l’ennemi par une opération de déception.
C’est mal comprendre ce concept, qui ne se limite pas à la dissimulation, mais inclut aussi des actions de simulation et d’intoxication. C’est aussi perdre de vue que la tactique, comme la stratégie, est un duel. Nouveaux procédés et avancées technologiques ne font pas que contrer la déception, certains la favorisent également. La question est alors de savoir quel impact les évolutions de l’environnement opérationnel vont avoir sur cette recherche de la déception. Sans aller jusqu’à qualifier le champ de bataille de « transparent » – terme excessif, mais qui illustre une tendance –, il est en effet nécessaire d’en tirer des conclusions, en particulier en ce qui concerne notre doctrine, nos procédés tactiques et nos capacités. D’une façon générale, il nous semble que le recours à la déception sera plus nécessaire demain pour obtenir le succès tactique.
Déception : éléments de définition
Le terme de déception, considéré à tort comme un anglicisme, vient du latin deceptere, qui signifie attraper, tromper, abuser. D’ailleurs, en français, la déception désignait, jusqu’au XVIe siècle, « l’action de tromper ». Dans le vocabulaire militaire, la déception est un « effet résultant de mesures visant à tromper l’adversaire en l’amenant à une fausse interprétation des attitudes amies en vue de l’inciter à réagir d’une manière préjudiciable à ses propres intérêts et de réduire ses capacités de riposte (2) ». Cette définition réglementaire laisse toutefois au second plan un des buts principaux de la déception : l’obtention de la surprise et la sidération de l’ennemi, qui restreignent sa liberté d’action et l’empêchent donc de manœuvrer correctement. Si la surprise peut être atteinte par la vitesse d’exécution seule, elle l’est bien plus efficacement à l’aide d’opérations de déception (3).
La déception tactique, niveau de la guerre sur lequel nous nous concentrons ici, fait appel à trois composantes principales : la dissimulation (camouflage actif ou passif), la simulation (feinte, diversion, démonstration, etc.) et l’intoxication. Si on utilise une métaphore rugbystique, ces composantes peuvent être comparées à un demi de mêlée jaillissant de l’arrière d’un regroupement au lieu de lancer le jeu sur les ailes (dissimulation), au cadrage-débordement (feinte), ou aux faux appels de balle lors des lancers de touche (intoxication).
Quoi qu’il en soit, et c’est un point important, la déception est toujours un acte volontaire destiné à obtenir un avantage. La dissimulation, par exemple, se distingue en cela du simple camouflage, car son but n’est pas seulement l’autoprotection. D’ailleurs, historiquement, elle a le plus souvent consisté en une dissimulation physique de la masse de manœuvre et en un maintien dans l’incertitude de l’ennemi quant à l’axe d’attaque principal, au moyen, par exemple, d’une diversion ou d’une feinte. C’est le cas, par exemple, de la bataille de Denain en 1712, avant laquelle Villars feint un mouvement vers Landrecies pour attaquer par surprise l’ennemi.
La déception peut concerner les troupes, mais elle vise surtout le commandement, notamment au travers de son système de renseignement. Les états-majors peuvent, en effet, être assimilés à des systèmes cognitifs, forcément imparfaits. Elle s’appuie donc sur les failles de l’analyse logique (4), la peur, l’ignorance, ou encore l’arrogance. Elle est un moyen de « dominer mentalement son adversaire » ou « d’obtenir la surprise » (5). Elle implique une action sur les capteurs ennemis, afin que ceux qui ne seront pas détruits ne voient que ce qu’on veut bien leur montrer. De plus, toutes les méthodes de collecte du renseignement peuvent être sujettes à des actions de déception (6) : le renseignement d’origine électromagnétique peut recevoir de faux messages ; celui d’origine image doit faire face au camouflage adverse ; le renseignement humain se heurte, entre autres, à l’infiltration des réseaux, etc. Il s’agit d’une sorte de jeu du chat et de la souris entre finders et hiders. On mesure donc à quel point la déception, qui doit accroître le « brouillard de la guerre » chez l’adversaire, ou l’éclairer artificiellement, est éminemment liée à l’incertitude. Pour certains, cette dernière pourrait disparaître dans les années à venir, étant donné les progrès technologiques.
Un environnement opérationnel défavorable à la déception ?
Dans ce domaine, le changement le plus notable de l’environnement opérationnel est l’amélioration de la couverture Intelligence, Surveillance and Reconnaissance (ISR) (7). Les capteurs ont fait des progrès majeurs ces dernières décennies. Leur multiplication (notamment par le biais des drones) et leur variété permettent d’augmenter la qualité et la quantité de renseignements à la disposition des forces terrestres. Ces données toujours plus massives, connectées à des moyens de traitement du big data et à de l’intelligence artificielle, rendent envisageables des niveaux d’analyse du renseignement jamais atteints. De plus, beaucoup de ces capteurs sont déjà accessibles, et le seront encore davantage demain, à des puissances moyennes, voire à des acteurs non étatiques. Images satellitaires commerciales, Internet des objets, coûts décroissants des capteurs, progression de la puissance informatique, dualité des technologies, sont autant de moyens ou de tendances qui favorisent cette prolifération.
Ces capacités de détection accrues, couplées à la prolifération de munitions de précision et à l’allongement des portées – y compris, encore une fois, chez des acteurs non étatiques –, rendent difficile le maintien du secret des positions et des axes de progression, et les concentrations de troupes au sol très vulnérables. L’exemple des deux bataillons mécanisés ukrainiens qui auraient été détruits en trois minutes par des tirs indirects massifs (lance-roquettes multiples et artillerie) dans la poche de Zelenopylla en est une bonne illustration (8). Ce constat s’accompagne d’un changement important du contexte dans lequel les forces terrestres évoluent et de la fin de ce que l’on a appelé le « confort opératif ». Dans les combats menés depuis plusieurs décennies, les armées occidentales ont en effet bénéficié de conditions « extraordinaires » : supériorité aérienne systématique, absence de contestation de l’espace électromagnétique, menace artillerie le plus souvent inexistante, etc. Aujourd’hui, la supériorité aérienne occidentale est remise en question, notamment par la prolifération de systèmes de missiles antiaériens et de radars de plus en plus perfectionnés (9). Il en est de même dans le domaine électromagnétique. Les réseaux, dont les armées sont de plus en plus dépendantes, sont de façon croissante la cible de nos adversaires. Davantage que lors des décennies précédentes, ce qui sera détecté pourra être rapidement détruit. Or il sera sûrement plus difficile de se dissimuler, à tel point que mener des opérations de déception – qui nécessitent une part importante de secret – pourrait paraître impossible. S’ajoute à cela la vulnérabilité accrue des concentrations de troupes.
S’achemine-t-on vers un nouveau « blocage tactique » et que faire face à ce constat pessimiste ? Une partie de la réponse est suggérée par le général Hubin. Utilisant l’image du jeu d’échecs, il explique que la surprise est d’autant plus efficace qu’elle n’utilise pas seulement « les ressorts grossiers de la dissimulation physique, mais ceux beaucoup plus subtils de la dilution apparente des intentions, provoquant une non-perception de ces dernières (10) ». Les opérations de déception, combinant un volet technologique avec des modes d’action particuliers, apparaissent comme le moyen privilégié pour atteindre cet objectif.
Des technologies au service de la déception
Les technologies avancées – tout autant qu’elles contribuent à augmenter les capacités de détection – pourraient aussi nous permettre de renouveler les moyens à notre disposition pour mener des opérations de déception et les adapter à l’environnement opérationnel actuel et futur. C’est particulièrement vrai pour l’action directe sur les capteurs, la dissimulation et le leurrage.
Rendre inopérants une partie des capteurs de l’adversaire, en ciblant ceux à détruire d’emblée, aidera à mettre en place une opération de déception. C’est l’action classique de contre-reconnaissance, qui consiste à « prendre l’ensemble des mesures actives (recherche et destruction) et passives (redéploiements et mesures de sauvegarde) nécessaires pour, au mieux neutraliser la collecte et la transmission du renseignement par l’ennemi sur la zone, au minimum en dégrader l’efficacité (11) ». Ici, le brouillage doit retrouver toute sa place. L’emploi d’armes conventionnelles à impulsion électromagnétique est une piste à ne pas négliger dans ce domaine.
S’agissant de la dissimulation, le camouflage devrait connaître bientôt un profond renouvellement avec plusieurs technologies arrivant à maturité. Il est possible qu’il devienne alors multispectral et dynamique (12). C’est le cas, par exemple, avec le camouflage dit « actif ». On peut penser au système Adaptiv suédois, fondé sur le principe de l’échange de chaleur et constitué de tuiles thermoréactives d’une quinzaine de centimètres reliées à l’ordinateur de bord. Ce dernier peut générer des températures différentes d’une tuile à l’autre, ce qui permet de masquer l’empreinte thermique d’un engin ou de lui donner les propriétés thermiques d’un autre véhicule. La dissimulation moderne recouvre aussi le spectre électromagnétique. La première option est de ne pas émettre de rayonnement ou, tout au moins, de le minimiser. Combattre en silence électronique nous ferait cependant perdre le bénéfice de la numérisation et rendrait extrêmement difficile la coordination. Aussi, cette option devrait être réservée aux manœuvres statiques, à une phase limitée de la manœuvre (contournement, mis en place des unités de contre-attaque, etc.) ou aux moments où ce moyen dégradé est le seul à notre disposition, comme dans le cas d’une action de brouillage adverse. Par ailleurs, les procédés tactiques classiques, tels que changer régulièrement de position, profiter des couverts du terrain (en zone urbaine, tout particulièrement), resteront pertinents. Des outils permettant de visualiser les zones d’émissions peuvent être utiles, comme le logiciel RadioMap testé récemment par les Marines. Ils permettraient de savoir « jusqu’où ne pas aller » pour ne pas se faire détecter. Il faut aussi évoquer la possibilité de « noyer » le signal radio, afin de ne pas pouvoir être repéré trop facilement (13).
Dans le domaine du leurrage, les méthodes traditionnelles peuvent continuer à avoir leur effet. Ce sont des procédés de ce type qui ont notamment permis aux Serbes, en 1999, de n’avoir que 14 chars détruits, alors qu’ils étaient des cibles prioritaires pour l’OTAN (14). Il sera cependant possible, demain, d’aller beaucoup plus loin dans ce domaine. Les avancées de la guerre électronique rendent ainsi loisible d’imaginer la création de fausses unités numériques. Cela s’est déjà fait pendant la Deuxième Guerre mondiale avec le système britannique Moonshine qui, en amplifiant l’écho des radars allemands, pouvait faire qu’une centaine de bombardiers en paraisse un millier (15).
L’utilisation d’essaims de drones pourrait aussi être envisagée afin de simuler des formations, ou de saturer les capteurs ennemis. À plus long terme, la technologie holographique – qui n’en est encore qu’à ses prémices – qui, dans la mesure où elle devient portable, a un affichage suffisamment grand et une résolution adaptée, pourrait être utilisée pour créer des leurres (16). En ce qui concerne l’intoxication, le cyber offre un champ d’action quasi illimité, en plein développement, et ce, dès le niveau tactique, comme l’illustre le concept américain de « Multi Domain Battle ».
Si le coût, réel, des technologies évoquées ci-dessus peut représenter une contrainte, cela ne doit pas être une excuse commode à l’inaction. L’Histoire fournit son lot d’exemples d’inventions peu onéreuses ayant permis de générer de fausses attentes chez l’ennemi et de l’induire en erreur. On peut citer, entre autres, les chars gonflables utilisés lors de l’opération « Fortitude » (ayant participé à garder secret le lieu du futur débarquement en Normandie, excusez du peu !), ou encore les mannequins et autres silhouettes utilisées lors de la Grande Guerre pour simuler un assaut et repérer les nids de mitrailleuses ennemies. On retrouve cet aspect de nos jours, avec le « désilhouettage » rudimentaire, mais efficace, des véhicules logistiques de Daech lors des bascules d’effort sur une large zone. Pour retrouver de la liberté d’action, la réponse aux défis tactiques nouveaux ne sera pas seulement technologique. Elle nécessitera aussi de l’imagination.
La déception au cœur de la manœuvre
Aux niveaux tactique et opératif, cette imagination se déclinera en modes d’action innovants ou que l’on se réappropriera. La déception pour elle-même n’existe pas. Pour être efficace, elle doit être pleinement intégrée à la manœuvre qui, elle-même, participe à la déception (17). Surprendre l’ennemi, c’est souvent agir sur « la ligne de moindre attente » et renforcer cette tromperie par des éléments de déception, en faisant, par exemple, croire par des actions multiples que l’on fait autre chose et, si possible, une manœuvre attendue. Le concept opératif soviétique de maskirovka, c’est-à‑dire la dissimulation de l’axe d’effort avant le déclenchement des offensives (utilisé avec succès lors de l’opération « Bagration » en 1944 (18)), illustre leur maîtrise de cette combinatoire. Sans que l’usage de la déception devienne obligatoire, ce qui serait une idiotie et tendrait à nous rendre prédictibles, des efforts peuvent être faits pour renforcer la connaissance de ce procédé, dans la doctrine et l’enseignement du commandement, des procédures et de l’organisation.
Une doctrine consacrée à la déception existe. Elle est cependant très peu connue et tombée en désuétude. Elle se concentre de plus beaucoup trop sur les procédés classiques de dissimulation. Pour être plus englobant encore, il serait possible d’envisager la rédaction d’une doctrine consacrée à la surprise tactique dans laquelle la déception prendrait toute sa place. En effet, la surprise n’est pas toujours reconnue comme un procédé essentiel de la guerre dans la pensée tactique française, ce qui nous semble une erreur. Il est aussi souhaitable de profiter de l’élan créé par Scorpion dans le domaine de la réflexion tactique pour remettre en avant le principe de déception, en s’appuyant sur le Laboratoire du Combat SCORPION (LCS) ainsi que la Force d’Expertise du Combat SCORPION (FECS) nouvellement créée à Mailly. Ce volet déception s’intégrerait aisément à ces expérimentations, qui visent à tester les nouveaux matériels et des modes d’action innovants. Fausses déposes en hélicoptère, points minés ou tirs d’artillerie réalisés dans des secteurs secondaires du champ de bataille, la tentation est grande d’allonger cette liste à la Prévert pour souligner les possibilités existantes en matière de feintes ou d’actions de diversion.
Mais il faudra au préalable que les cadres soient non seulement pénétrés de la nécessité de ce procédé, mais véritablement acculturés à sa mise en œuvre, et ce, à chaque étape du continuum de leur formation tactique. Cet aspect est d’ores et déjà intégré dans l’enseignement du Cours Supérieur Interarmes (CSIA) de l’armée de Terre, dont le module de tactique générale commence par un cours sur la déception. La réforme en cours, qui va porter la scolarité à un an, est ainsi l’occasion de donner à ce procédé toute son importance. Il ne faut cependant pas perdre de vue que cet effort sur la déception, pour porter ses fruits, doit prendre place dans une action plus globale de revitalisation de l’enseignement de la tactique générale.
Au niveau des procédures maintenant, on pourrait envisager la création d’un paragraphe spécifique dans les formats d’ordres d’opération. Toutefois, cette option séduisante présente le risque de contrevenir au principe fondamental d’unicité de la manœuvre. Il apparaît en revanche souhaitable d’adjoindre des éléments de déception dans « l’idée de manœuvre » des ordres d’opération, afin qu’ils irriguent la conception globale de la manœuvre (19). Cela pourrait s’apparenter au type de phrase suivant : « En vue de m’emparer de telle zone, je veux conquérir tel point, tout en faisant croire à une attaque sur tel autre point. » Le moyen privilégié d’acculturer l’ensemble des officiers d’état-major à ce procédé serait d’intégrer cette dimension aux cours de l’École d’état-major, creuset de réflexion et référence tactique commune, et de consacrer à cet aspect une partie de la note de l’épreuve de tactique du concours de l’École de guerre. L’ensemble des futurs chefs aurait donc une connaissance théorique de la déception.
Enfin, au niveau de l’organisation, on peut citer le concept britannique de Future Combat Team, de niveau sous-groupement tactique renforcé, qui prévoit une équipe spécifique (une dizaine d’hommes et deux engins blindés Ajax), manière d’en concrétiser l’importance et piste de réflexion intéressante (20). En revanche, la perspective d’une création de cellules spécialisées dans chaque état-major opérationnel nous paraît excessive, d’autant plus dans le cadre des réflexions actuelles sur l’accroissement de l’agilité des postes de commandement. Un effet quasi similaire pourrait ainsi être obtenu, à enveloppe constante, en utilisant les ressources consacrées à l’anticipation, comme le suggèrent les travaux sur le combat SCORPION.
Conclusion
Les opérations de déception intègrent donc le fait que la guerre est tout autant une lutte des volontés qu’une lutte des intelligences. Toutefois, convenir de l’importance d’un principe est une chose, le mettre en œuvre en est une autre. Il faudra y consacrer des moyens ou, à tout le moins, des efforts. Il se trouvera toujours de nouveaux Dragomiroff (21) pour avancer que la déception est un aspect secondaire, voire superflu. Pourtant, l’ensemble des retours d’expérience, la maîtrise croissante par l’ennemi de ce procédé et la transparence accrue du champ de bataille illustrent l’impératif de « dilution des intentions ». En résumé, plus encore que de technologie, d’argent ou d’imagination, il y aura avant tout besoin de volonté.
* Les propos tenus n’engagent que leurs auteurs.
Notes
(1) Jean-Vincent Holeindre, La ruse et la force. Une autre histoire de la stratégie, Perrin, Paris, 2017, p. 13 et 19.
(2) EMP 60.641 Glossaire français/anglais de l’armée de Terre, CDEF, janvier 2013, p. 182.
(3) Sur la surprise tactique, lire : Rémy Hémez, « L’avenir de la surprise tactique à l’heure de la numérisation », Focus stratégique no 69, IFRI, juillet 2016.
(4) Pour une synthèse sur les biais cognitifs dans le renseignement : Axel Dyèvre, « Renseignement, facteur humain et biais cognitifs. Gnothi seauton », Les notes stratégiques, CEIS, juin 2015 (https://www.sia-lab.fr/sites/sia/files/images/note_strat_-_renseignement_et_facteur_humain.pdf).
(5) Michel Yakovleff, Tactique théorique, Economica, Paris, 2009, p. 243 et 82.
(6) Joseph W. Caddell, Deception 101-Primer on Deception, Strategic Studies Institute, Fort Leavenworth, décembre 2004.
(7) Elle-même intégrée au C4ISR : Command, Control, Communications, Computers, Intelligence, Surveillance and Reconnaissance.
(8) Philip A. Karber, “Lessons Learned” from the Russo-Ukrainian War. Personal Observations, The Potomac Foundation, Washington, 8 juillet 2015.
(9) À ce sujet, lire : Corentin Brustlein, Étienne de Durand, Élie Tenenbaum, La suprématie aérienne en péril, La documentation française, Paris, 2014.
(10) Général Guy Hubin, Perspectives tactiques, 2e éd., Economica, Paris, 2009, citation p. 51.
(11) Général Michel Yakovleff, « La contre-reconnaissance », Pensée mili-terre, 2014 (https://penseemiliterre.fr/la-contre-reconnaissance_2014233.html).
(12) Benoist Bihan, « Se camoufler. Approches nouvelles d’un problème ancien », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 24 « Combat terrestre. Nouvelle donne ? », juin-juillet 2012, p. 47-49. Sur le système Adaptiv : Philipe Langloit, « Adaptiv, la révolution de la protection passive ? », Défense & Sécurité Internationale, no 76, décembre 2011.
(13) Patrick Tucker, « Forget Radio Silence. Tomorrow’s Soldiers Will Move Under Cover of Electronic Noise », Defense One, 25 juillet 2017.
(14) Daniel L. Byman et Matthew C. Waxman, « Kosovo and the Great Air Power Debate », International Security, vol. 24, no 4, printemps 2000, « The Myth of Air Power and the Future of Warfare », International Security, vol. 26, no 2, automne 2001.
(15) Brendan Koerner, « Inside the New Arms Race to Control Bandwith on the Battlefield », Wired, 18 février 2014.
(16) Tomoko Sano, « Holography : The Next Disruptive Technology », US Army Research Laboratory, avril 2017.
(17) Colonel Christophe de Lajudie, « La déception », site Pensée Mili-Terre (https://penseemiliterre.fr/la-deception-1ere-partie-_2013777.html).
(18) Général Michel Yakovleff, op. cit., p. 243-244.
(19) Colonel C. Frand, entretien avec les auteurs à l’École militaire, 25 janvier 2018.
(20) Les contours exacts de la mission de cette équipe ne sont pas connus.
(21) Officier russe (1830-1905) qui avait synthétisé sa vision tactique (portée sur le choc) par la phrase suivante : « Donnez-moi des hommes décidés à se faire casser la gueule et je vous ferai de la bonne tactique ! »
Légende de la photo en première page : Progression d’obusiers chinois PLZ-05. La manœuvre elle-même est source d’incertitude, d’autant plus si elle s’appuie sur des effecteurs qui peuvent frapper sur un azimut très large, comme c’est le cas ici. (© MoD China/Peng Xianhua)