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L’Iran et le Qatar, le rapprochement forcé au cœur d’un jeu de dominos diplomatique dans le Golfe

La crise que traverse le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est la plus grave depuis sa fondation en 1981. En décidant, en juin 2017, de rompre les relations diplomatiques avec le Qatar et d’établir un blocus maritime et aérien contre l’émirat, l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis, accompagnés de l’Égypte, révèlent les dissensions entre les monarchies de la péninsule Arabique. C’est la concrétisation d’une logique de blocs au sein de la région qui travaille à isoler les partisans de l’« arc chiite », avec à sa tête Téhéran, même si Riyad rêvait depuis longtemps de mettre Doha au pas.

Pour justifier cette mise au ban, l’Arabie saoudite accuse le Qatar de soutenir l’Iran, l’émirat se retrouvant au cœur de rivalités historiques entre Riyad et Abou Dhabi d’une part, et Téhéran d’autre part. Toutefois, le royaume montre ainsi comment les membres du CCG se déchirent, faisant de facto le jeu de la République islamique, qui se délecte de ces dissensions au sein du monde sunnite.

Des relations historiques et stratégiques

C’est un atout unique au monde. L’Iran et le Qatar partagent le plus grand champ gazier de la planète, de quoi forger des relations d’intérêt mutuel et d’indépendance énergétique et financière qui doivent tout favoriser sauf le conflit (1). Ce gisement, appelé « North Dome » par les Qataris et « South Pars » par les Iraniens, a été mis au jour en 1971 par la compagnie pétrolière hollandaise Shell et se situe à cheval entre les deux espaces maritimes. Le Département américain à l’énergie (EIA) en a évalué les réserves à 50 900 milliards de mètres cubes ; c’est là que se trouvent 90 % de celles de l’émirat (24 900 milliards au total en 2017, selon BP) et 40 % de celles de la République islamique (33 200 milliards).

Depuis 1988, les investissements en infrastructures ont été importants, car le Golfe est déjà un lieu stratégique en gazoducs et en oléoducs. En 2017, selon les données de BP, le Qatar a produit 175,7 milliards de mètres cubes de gaz, qu’il exporte – principalement en Asie et dans une moindre mesure en Europe – tout en voulant modérer sa production afin de pouvoir s’assurer des ressources énergétiques pendant un siècle. En moins de trente ans, l’émirat est devenu le principal exportateur de gaz naturel liquéfié de la planète avec près d’un tiers du marché mondial (2), luttant pour la première place avec la Russie.

La priorité du CCG était avant tout d’assurer la sécurité des monarchies du Golfe. L’Iran n’en faisant pas partie, et devenant une menace, on pourrait comprendre l’unité de tous ses membres contre le dangereux voisin. Or c’est au sein même de l’unité, souvent de façade, que la rupture est intervenue. En 2010, l’ancien président iranien, Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), et le Premier ministre qatari, Hamad bin Jassim al-Thani (2007-2013), avaient défendu l’idée de renforcer la sécurité régionale. Cela passait par une accentuation de la ­coopération militaire et navale pour le contrôle des eaux territoriales ; de nombreuses réunions eurent lieu entre les plus hauts dignitaires des deux pays.

Ainsi, le 26 juin 2011, le ministre de l’Intérieur qatari, Abdullah bin Nasser bin Khalifa al-Thani (devenu Premier ministre en juin 2013), s’était rendu en Iran pour assister à un sommet antiterroriste dans le contexte des « printemps arabes ». Dix jours plus tôt, un accord de sécurité entre les deux États avait été signé, prévoyant un renforcement de la protection des frontières et la lutte contre le crime organisé, la drogue et le trafic d’êtres humains. La collaboration accrue entre les deux marines nationales est aussi un pan important du texte. Les propos du président iranien de l’époque étaient clairs : « Par la consultation et l’harmonie, l’Iran et le Qatar peuvent renforcer l’unité entre les pays de la région et mettre en œuvre la sécurité et la stabilité » (3). L’émir Hamad bin Khalifa al-Thani (1995-2013) ajoutait : « La coopération entre l’Iran et le Qatar peut garantir la sécurité et la stabilité dans la région. » Il était clair qu’un axe se dessinait entre Doha et Téhéran, ce qui ne pouvait que déplaire à Riyad et à ses alliés.

Si tout le monde souhaite la sécurité de la région, la question est de savoir avec qui coopérer pour l’assurer. Cela signifie-t-il pour autant que l’Iran et le Qatar ont par la suite été d’accord sur tout en matière de politique étrangère pour renforcer cet axe ? Force est de constater que non.

Dissensions diplomatiques entre Doha et Téhéran

Qu’est-ce qui sépare les deux régimes ? Plus leurs amis que leurs ennemis réels. Pour Olivier Da Lage, journaliste spécialiste du Golfe, « le Qatar a de bonnes relations mais pas chaleureuses avec l’Iran. Ils ont des relations courtoises, ce qui est loin de signifier un alignement. Les Qataris ne l’accepteraient de toute façon pas ! L’ancien émir Hamad bin Khalifa al-Thani avait théorisé l’idée d’avoir de bonnes relations avec tout le monde, comme ce qu’avait fait le sultanat d’Oman » (4). Mais cela n’empêche pas les larges disparités politiques, voire leurs positionnements contradictoires, notamment depuis les « printemps arabes ». Le cas syrien en est le meilleur exemple et le plus irréconciliable. Alors que l’Iran a largement et par tradition soutenu le régime de Bachar al-Assad (depuis 2000) en Syrie, le Qatar a soutenu et armé les opposants et les djihadistes.

Concernant le Hamas palestinien, Téhéran et Doha sont plus ou moins sur la même ligne, même si, en 2012, les choses ont évolué. Le mouvement islamiste a rompu officiellement en 2012 avec Bachar al-Assad en apportant son soutien à la contestation populaire, et les bureaux de l’organisation ont été transférés de Damas au Caire après le refus d’un appui public au dictateur syrien. L’Iran continuait toutefois à soutenir le mouvement islamiste contre Israël, jusqu’à accueillir une délégation en juin 2017 à Téhéran. Malgré une poursuite du financement d’infrastructures, en particulier à destination de la population de Gaza, le Qatar a commencé à prendre ses distances avec le Mouvement de résistance islamique en expulsant certains de ses membres sous la pression internationale, surtout saoudienne, le 7 juin 2017. En Égypte, le Qatar a soutenu le président Mohamed Morsi (2012-2013) et les Frères musulmans, alors que les relations sont rompues entre Le Caire et Téhéran depuis 1980 (5).

L’Iran voit d’un mauvais œil le rapprochement effectif entre le Qatar et la Turquie. Pourtant, quels sont les deux grands qui ont aidé Doha après la mise en place du blocus ? L’Iran, par un pont aérien de vivres, et la Turquie, par le vote d’une loi autorisant l’envoi de soldats pour défendre le petit émirat en cas d’invasion saoudienne. En réalité, les relations des deux pays se sont renforcées dès 2014. Selon le chercheur français Nabil Ennasri, « l’émirat a d’abord joué la carte de la détente en rappelant que toute crise devait se régler par le dialogue et que la famille du Golfe devait rester unie par des liens de parenté et une communauté de destin. Mais au-delà des discours d’apaisement, Doha a immédiatement fait le choix d’activer les alliances qu’elle s’était efforcée de construire durant les années précédentes au premier rang desquelles celle avec la Turquie fait office d’assurance-vie » (6). Il ajoute : « Conscient du péril que font peser sur sa souveraineté les appétits de ses voisins et vivant dans un contexte sécuritaire particulièrement houleux, le Qatar a dès décembre 2014 conclu un accord de défense stratégique avec Ankara. Signé dans la capitale turque en présence de Recep Tayyip Erdogan et [de] l’émir Tamim bin Hamad al-Thani, il prévoyait l’installation d’une base militaire permanente turque sur le sol qatari avec le déploiement à terme d’un contingent pouvant atteindre 5 000 soldats. »

Pour Thierry Kellner, professeur de relations internationales à l’université libre de Bruxelles, la relation Iran-Qatar est assez simple, elle est question d’opportunisme : « Il y a une utilisation tactique claire des problèmes qu’il y a entre l’Arabie saoudite et le Qatar pour renforcer la politique iranienne de “diviser pour régner”, comme l’Arabie saoudite est en train de le faire par exemple en Irak, avec la visite du leader chiite Moqtada al-Sadr à Riyad en juillet 2017. L’objectif de l’Iran est d’utiliser tous les acteurs locaux à son profit et, en cela, on doit lui reconnaître une grande capacité manœuvrière » (7). Enfin, dernier bémol et pas des moindres : la rupture des relations diplomatiques entre Doha et Téhéran en 2016 après l’incendie de l’ambassade d’Arabie saoudite en Iran. C’était l’ultime soubresaut de solidarité du Qatar pour sa puissante voisine.

La solidarité pragmatique de Téhéran envers Doha

On a craint pour le Qatar dans les premiers temps du blocus. Doha, au plus mal donc ? Oui et non, malgré un fonds souverain de 320 milliards de dollars et des investissements stratégiques dans le monde censés lui avoir assuré des alliés. En réalité, l’émirat s’est vite organisé grâce à sa propre économie et à ses soutiens. Du côté iranien, Téhéran prenait les devants et, pour contrer l’embargo imposé au Qatar, acheminait des produits d’aide alimentaire dès le 11 juin 2017 : 350 tonnes de vivres faisaient route sur trois bateaux et un pont aérien. Avec potentiellement une aberration pour conséquence : l’hypothèse que Doha se jette dans les bras de Téhéran et de Moscou, ce qui marquerait un fiasco stratégique majeur pour Washington et Riyad.

Une chose est certaine : entre mars et octobre 2017, les exportations iraniennes de produits non liés aux hydrocarbures vers le Qatar ont bondi de 117 % par rapport à la même période en 2016, représentant 139 millions de dollars (8). Plusieurs accords ont conduit à des garanties de facilités bancaires, une meilleure circulation des cargos entre les deux pays pour acheminer les marchandises, une accélération des procédures de visas pour les hommes d’affaires iraniens qui doivent se rendre au Qatar… Du côté saoudien, la frontière terrestre, la seule que possède l’émirat, reste fermée, et le royaume envisagerait de creuser un canal pour transformer le Qatar en île (9).

Depuis l’accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015, la compétition pour le leadership régional a été rouverte. Ce que craignait depuis toujours l’Arabie saoudite. L’Américaine ­Tamara ­Cofman Wittes, de la Brookings Institution, analyse les rivalités qui allaient s’installer localement en dehors de toute intervention extérieure, notamment des États-Unis : « L’inclination de l’Iran pour un leadership régional est ancienne, et la politique chaotique du monde arabe depuis 2011 a donné à la République islamique des occasions sans précédent de s’insérer dans la politique régionale. […] Il est étonnant de réaliser à quel point deux décennies d’engagement militaire américain au Moyen-Orient, aussi catastrophiques soient-elles, ont à ce point redéfini les espérances des pays du monde arabe, à tel point qu’ils n’imaginent pas vivre sans et dans la peur d’une dérive de la part des pays du Golfe ou de l’Iran qui conduirait à un retour en force des troupes américaines sur leur sol » (10). Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire, en mai 2018, est une nouvelle épine pour la stabilité de la région : le Qatar avait soutenu l’aboutissement du texte porté par le président Barack Obama (2009-2017). Cela place l’émirat dans un dangereux équilibre, parce qu’il abrite la plus grande base hors sol des États-Unis, à Al-Udeid, et qu’il n’a aucun intérêt à se mettre à dos l’Iran.

En 2018, l’Iran joue un rôle essentiellement en Syrie et ne lâche rien aux Américains et à Israël. Mais sur le volet saoudien, il se montre plus réservé tout en ayant apporté son soutien clair à Doha. Le supposé rôle iranien au Yémen en appui des Houthis sur le terrain est à la fois exagéré par les Saoudiens et volontairement gonflé par les Iraniens. Le bluff et la désinformation jouent d’ailleurs pour beaucoup dans le réel poids de l’Iran au cœur des rapports de force régionaux.

Un CCG désuni face à un Iran toujours plus fort

Le CCG est en plein effritement, alors que l’Iran renforce son influence régionale et consolide ses alliances pragmatiques. Ainsi, le front sunnite du Golfe pourrait ne pas résister longtemps face à la poussée de Téhéran. Pour Nabil Ennasri, « dans l’esprit du monarque saoudien, […]l’objectif prioritaire pour les monarchies arabes était d’endiguer la montée inexorable de l’influence iranienne dans la région par l’établissement d’une coalition sunnite qui devait mettre en sommeil les querelles du passé. De janvier 2015 à mai 2017, cette stratégie a plutôt bien fonctionné, Riyad ayant alors renoué des liens forts avec l’ensemble de la galaxie des Frères musulmans, du pouvoir turc jusqu’au Hamas. Les relations avec le Qatar s’étaient grandement réchauffées, Al-Jazeera se montrait beaucoup moins incisive et le roi Salman [depuis 2015] bénéficiait d’un accueil triomphal lors de sa visite à Doha organisée en décembre 2016 ». Puis les choses ont changé : « C’est cependant ce front anti-iranien qui est en train de se lézarder et Téhéran a compris tout le bénéfice qu’elle pouvait tirer s’il venait à voler en éclats. Cette perspective permettrait alors à la direction iranienne d’envisager la mise en place d’un nouvel axe Turquie/Iran/Qatar/Hamas qui ferait de Téhéran l’État-pivot le plus influent de toute la région. »

À ce gâchis social et économique de la crise du Golfe s’ajoute un gâchis diplomatique et institutionnel quand on songe au CCG. Certes, la volonté d’une monnaie unique comme celle d’une défense commune avaient déjà achoppé. Le grand paradoxe de cette crise est que son seul effet est surtout d’affaiblir considérablement les États sunnites du Golfe au moment même où l’Iran a bâti un « arc chiite » qui s’étend de Téhéran à Beyrouth en passant par Gaza, Damas et Bagdad. Face à ce déséquilibre déstabilisateur, les États-Unis et l’Europe devraient œuvrer de concert avec la Russie et la Turquie à ramener le calme, à pousser les États sunnites à la coopération afin que le nouveau Moyen-Orient puisse passer d’une culture de la division à une gouvernance du codéveloppement. Peut-être une utopie.

Pour Olivier Da Lage, « même s’il faut replacer le CCG au cœur des enjeux, de la médiation, et du dialogue entre ses membres, l’action de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis va dans un autre sens : se passer du CCG, voire lui trouver une organisation de substitution qui leur donnerait tout pouvoir. Une forme d’Union européenne où les petits États se feraient absorber par les plus puissants. Le Koweït s’y était opposé et Oman avait menacé de partir. » Le CCG est paralysé et il suffit de voir comment s’est organisé le dernier sommet qui a eu lieu le 5 décembre 2017 au Koweït pour mesurer l’étendue des dégâts diplomatiques : c’était le premier du genre depuis le début de la crise et aucun officiel de taille de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis ou de Bahreïn ne s’y sont rendus. Seul l’émir Tamim du Qatar était présent face, principalement, à des ministres des Affaires étrangères – en tant qu’hôte du sommet, l’émir Sabah al-Ahmad al-Jabeh al-Sabah (depuis 2006) était bien entendu là. En marge, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont créé une commission conjointe de coopération politique, militaire et économique. À quoi bon le CCG désormais ? Tous réfléchissent à l’après.

Déjà auparavant, certains petits d’États se sont positionnés, ont influencé, ont soutenu, parfois avant tout par pragmatisme que par véritable conviction, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, reflétant les solidarités internes historiques ou les rapports de domination depuis des décennies. Il est clair que les deux hommes forts au cœur de la crise, les princes héritiers saoudien et émirati, Mohamed bin Salman et Mohamed bin Zayed, ont profité de l’occasion pour tester la fidélité de certains membres du CCG (Bahreïn), la neutralité des uns (Oman, Koweït) et la défiance des autres (Qatar). Tout n’est pas perdu pour Riyad, car Téhéran a un handicap énorme : s’il est arrivé à diviser, il n’a aucun allié, n’en disposera pas davantage que la Syrie de Bachar al-Assad, et l’extension de sa zone d’influence est déjà bloquée.

La victoire politique de l’Iran et du Qatar

Les leçons de la crise du Golfe sont multiples. En quelques mois, le Qatar a réussi à se sauver d’une des plus graves crises politiques de sa jeune histoire d’État indépendant (depuis 1971). Malgré sa petite taille (11 586 kilomètres carrés, l’équivalent de l’Île-de-France), il est parvenu non seulement à renvoyer ses accusateurs faute de preuves à ce qu’ils avançaient, mais également à juger et à jauger la force de ses alliances pour contrer le blocus. La priorité dans le Golfe, désormais scindé en deux blocs inégaux, sera de freiner l’Arabie saoudite et de maintenir le dialogue avec l’Iran, qui n’ignore pas les tensions internes.

La crise du Qatar aura prouvé que le modèle de développement de l’émirat lui assure une certaine sécurité, contrairement à nombre de pays à économie de rente. Le blocus n’a joué qu’au début de la crise, avant d’être amorti par un redéploiement et une diversification des sources d’approvisionnement et des fournisseurs. L’Arabie saoudite n’aura pas réussi à faire de son voisin le bouc émissaire idéal puisque ce dernier a maintenu des relations commerciales et de coopération avec les autres alliés de Riyad et d’Abou Dhabi, les États-Unis et la France en tête ; la visite de l’émir Tamim à l’Élysée le 6 juillet 2018 l’a prouvé une fois encore. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’Arabie saoudite accumule les erreurs : enlisement au Yémen, coup raté de la fausse démission du Premier ministre libanais, Saad Hariri, en novembre 2017.

Face à un Mohamed bin Salman jeune et impulsif et un ­Mohamed bin Zayed qui tente d’être le véritable maître du jeu, les choses peuvent dégénérer. Les alliances se font et se refont à l’aune de l’importance grandissante de l’Iran, l’Arabie saoudite allant même jusqu’à se rapprocher d’Israël (11). Et c’est là que la « guerre froide » entre l’Iran et le royaume par pions interposés se révèle plus complexe qu’elle n’y paraît. L’État hébreu serait-il le dernier élément du « bloc sunnite » ? Ce qui est sûr, c’est qu’une potentielle guerre d’Israël, tant attendue ou espérée pour certains, arrive à grands pas.

<strong>Iran-Qatar : deux voisins sur les rives du Golfe</strong>

Notes

(1) Sébastien Boussois, « Ce qui rapproche… et sépare surtout l’Iran et le Qatar », in Mediapart, 2 juillet 2018.

(2) Jean-Pierre Séréni, « L’atout gazier : le Qatar à l’heure de la diversification », in Le Monde diplomatique, septembre 2011 ; Florence Renard, « Comment le petit Qatar est devenu si riche si rapidement », in Les Échos, 10 juin 2017.

(3) Will Fulton, « Qatar-Iran Foreign Relations », Critical Threats, 23 février 2010.

(4) Entretien avec l’auteur, janvier 2018. On pourra se reporter à Olivier Da Lage, Mohammed El Oifi, Renaud Lecadre, Willy Le Devin, Michel Ruimy et Jean-Pierre Séréni, Qatar : Les nouveaux maîtres du jeu, Demopolis, 2013.

(5) Hicham Mourad, « L’Égypte et l’Iran », in Al-Ahram Hebdo, 17 août 2016.

(6) Nabil Ennasri, « Turquie/Qatar/Iran/Hamas contre Arabie/Émirats/Égypte/Israël : vers une nouvelle équation stratégique au Moyen-Orient », L’observatoire du Qatar, 13 juin 2017.

(7) Entretien avec l’auteur, juin 2018.

(8) Sepehr Arefmanesh, « Iran Exports to Qatar Up 117 % », in Financial Tribune, 19 novembre 2017.

(9) Courrier international reprend une information du site Internet saoudien Sabq : « L’Arabie Saoudite veut-elle transformer le Qatar en île ? », 6 avril 2018.

(10) Tamara Cofman Wittes, « An Iran deal won’t stabilize the messy Middle East – but maybe Arab states can », Brookings Institution, 14 juillet 2015.

(11) Élisabeth Marteu, « Un rapprochement Arabie saoudite-Israël, jusqu’où ? », in Moyen-Orient, no 39, juillet-septembre 2018, p. 74-79.

Légende ne la photo ci-dessus : Au pouvoir depuis 2013, l’émir Tamim fait l’objet d’un certain culte de la personnalité dans son pays. 

Article paru dans la revue Moyen-Orient n°40, « Algérie : un régime en panne, une société en éveil », octobre-décembre 2018.

À propos de l'auteur

Sébastien Boussois

Chercheur en science politique et spécialiste des relations euroméditérrannéennes, associé à l'université libre de Bruxelles et à l'université du Québec à Montréal ; son prochain ouvrage s'intitule Pays du Golfe : La crise mondiale (Armand Colin, à parâitre en 2019).

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