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Activisme croissant de la Russie en RCA : nouveau terrain d’affrontement entre les grandes puissances ?

Si la RCA paraît représenter un enjeu stratégique secondaire pour plusieurs grandes puissances (Russie, France, Chine, États-Unis), les motivations divergentes de chacune d’entre elles semblent progressivement y faire émerger une lutte d’influence.

Depuis décembre 2017, l’implication croissante de la Russie en République centrafricaine (RCA) ne se fait pas sans vagues et inquiète plusieurs pays, dont la France.

Un engagement russe protéiforme et apprécié par Bangui

Lorsque la Russie fait son entrée en scène en RCA à partir de décembre 2017, le pays se trouve dans une situation politico-sécuritaire dégradée. Bangui ne dispose pas de forces armées opérationnelles face à des groupes armés qui contrôlent 80 % du territoire et la RCA est traversée par une crise humanitaire de grande envergure. Les quelque 11 000 Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) sont en outre déjà fortement critiqués pour leur incapacité à protéger efficacement les populations civiles.

Tenant compte de la détresse du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra et de la présence réduite des grandes puissances en RCA depuis le retrait de l’opération française « Sangaris » fin 2016, Moscou surprend l’ensemble de la communauté internationale en choisissant de tendre la main au gouvernement de Bangui. Lors d’une réunion à Sotchi en octobre 2017 entre le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et F. A. Touadéra, un accord militaire prévoyant des dons d’armes et un programme de formation des Forces armées centrafricaines (FACA) est signé entre les deux protagonistes. Une fois l’accord tacitement approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU en décembre 2017, Moscou a renforcé légalement et rapidement sa présence en RCA. 

Le Comité de sanctions ayant répondu favorablement à une demande russe d’exemption partielle de l’embargo qui pèse sur le pays, Moscou a effectué depuis mi-janvier 2018 de considérables dons d’armes à Bangui dans le but d’équiper les FACA et les forces de sécurité intérieures (FSI). Il est intéressant de noter que les armes importées n’ont toutefois jamais pu être contrôlées en détail par le service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS) et la MINUSCA.

De plus, 170 instructeurs civils et cinq officiers militaires ont également été déployés en RCA pour participer à la formation des FACA. Si cette tâche n’était pas inscrite dans leur mandat, les instructeurs ont également fourni un appui opérationnel aux FACA dans leur processus de redéploiement à travers le pays (1). Les instructeurs, dont les effectifs semblent avoir largement dépassé ce qui avait été convenu avec l’ONU (2), ont installé leur base dans l’ancienne propriété de l’empereur Bokassa à Bérengo (Sud-Ouest). La résidence comprend une ancienne piste d’atterrissage qui a été agrandie, permettant aux Russes de livrer leurs cargaisons sans faire escale par l’aéroport de M’Poko (Bangui). La grande majorité des instructeurs appartiendraient à la société militaire privée (SMP) Groupe Wagner, dont le propriétaire est un oligarque proche de V. Poutine. Moscou semble vouloir conserver une opacité autour d’une partie des activités de ces « contractuels », comme en témoigne le manque d’avancées de l’enquête portant sur les assassinats à Sibut (centre du pays), en août 2018, de trois journalistes russes qui réalisaient un reportage sur le rôle de cette SMP en RCA.

Par ailleurs, depuis mars 2018, un autre groupe d’anciens « Spetsnaz » compose le dispositif de protection rapprochée du président Touadéra, marginalisant ainsi les Casques bleus rwandais de la MINUSCA qui le composaient quasi intégralement jusque-là. Un certain Valéri Zakarov a été placé auprès du président en tant que conseiller pour la sécurité nationale. Craignant un hypothétique coup d’État orchestré par les Occidentaux (3) à cause de son rapprochement avec la Russie, F.A. Touadéra ne s’est pas opposé à cette « russophonisation » de son entourage.

De manière générale, malgré la barrière des langues, les soldats russophones semblent bénéficier d’une image positive au sein de la population centrafricaine. La levée partielle de l’embargo a été bien perçue par les Centrafricains. Moscou mène en outre des opérations « humanitaires » et des activités culturelles visant à s’attirer la sympathie de la population.

Malgré leur soutien à Bangui, les Russes ont lancé dès avril 2018 des discussions officieuses avec plusieurs dirigeants de groupes armés rebelles dont la légitimité n’est pourtant pas reconnue par F. A. Touadéra. Un véritable tournant a été franchi le 28 août 2018 lorsqu’une réunion, placée sous l’égide de la Russie et de son allié soudanais, a été organisée secrètement à Khartoum. Cette dernière a permis de signer une « déclaration d’entente » entre les quatre représentants des principaux groupes armés du pays et de donner naissance à une plateforme de dialogue entre les rebelles intitulée « Rassemblement centrafricain ». Moscou n’aurait pas hésité à offrir 40 millions de francs CFA (61 000 euros) à chaque leader de groupes armés pour les faire venir à Khartoum, explique Roland Marchal, chargé de recherche CNRS Sciences Po, interrogé par L. Larcher (voir note 3).

En menant cette démarche exclusive, la Russie a soulevé un grand nombre de critiques puisqu’elle a court-circuité le seul canal de discussion reconnu par la communauté internationale : l’« Initiative de l’Union africaine (UA) pour la paix et la réconciliation en RCA ». Ce processus de médiation inclusif lancé en juillet 2017 par l’UA a pour but de promouvoir le dialogue et de mettre en œuvre un accord relatif au désarmement des combattants. Son panel de facilitateurs, qui manque cruellement de dynamisme, rencontrait dans le même temps les représentants des 14 factions rebelles réunies à Bouar (Nord-Ouest). Si la Russie a affirmé que la réunion de Khartoum cherchait avant tout à « stimuler » l’Initiative de l’UA, ce processus de médiation parallèle et non coordonnée semblait plutôt montrer que Moscou souhaitait établir sa propre feuille de route. Quoiqu’il en soit, F. A. Touadéra considérant que les pourparlers russes cherchaient à « faciliter » le travail de l’Initiative de l’UA, la réunion de Khartoum a permis à la Russie de s’imposer comme un acteur incontournable des négociations de paix en RCA.

Le président F. A. Touadéra défend la plupart des initiatives russes, malgré le flou qui entoure certaines d’entre elles. Le soutien de la Russie semble lui offrir une alternative avantageuse par rapport à ce que lui proposent les pays occidentaux. Outre le fait que Moscou ait répondu à son souhait d’armer les FACA, la Russie offre également l’avantage d’être peu regardante sur la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme ou la lutte contre la corruption (4).

Sous pression dans son pays, F. A. Touadéra a profité de l’arrivée des Russes pour renforcer sa position sur la scène politique et augmenter sa popularité. L’appui russe lui a notamment permis de destituer certains de ses opposants politiques. F. A. Touadéra semble aujourd’hui persuadé que la Russie continuera de le soutenir financièrement et qu’elle l’épaulera jusqu’aux élections présidentielles de 2021. 
Une implantation russe dictée par des motivations multiples 

L’arrivée des Russes en RCA s’expliquerait principalement par la volonté de satisfaire des intérêts économiques. L’attrait russe pour les ressources minières de la RCA (diamants, or, uranium), qui ont été jusqu’à aujourd’hui peu exploitées, n’est un secret pour personne. Lors de l’entretien de Sotchi avec F. A. Touadéra, le constat du « potentiel significatif d’un partenariat en matière d’exploitation minière » a été fait par les deux parties (5). Pourtant, ce pari peut sembler risqué. Déjà par le passé, les Libyens et les Sud-Africains avaient tenté sans succès d’exploiter le sous-sol centrafricain en contrepartie d’un appui militaire au gouvernement de Bangui. 

En tout état de cause, plusieurs entreprises, dont Lobaye Invest Sarlu, ont déjà obtenu des permis de prospection et d’exploitation minières dans le Sud-Ouest du pays. Cependant, Moscou serait également intéressée par les riches zones minières que contrôlent les différents groupes armés dans l’ensemble du pays. La volonté d’exploiter ce sous-sol en réduisant les risques sécuritaires pourrait expliquer pourquoi V. Zakarov a lancé très rapidement des discussions avec les principaux groupes armés du pays. 

Si les intérêts économiques semblent prédominer dans l’esprit des Russes, la RCA est également un carrefour en plein cœur de l’Afrique dont la position géographique stratégique est indéniable. Déjà bien implantée au Soudan et en Angola, un ancrage russe en RCA offrirait à Moscou une diagonale d’influence exceptionnelle en Afrique. Par ailleurs, la RCA pourrait être une porte d’entrée vers des pays aux sous-sol bien plus riches tels que la RDC.

De surcroît, en soutenant militairement le gouvernement de Bangui, la Russie concurrence la France sur le plan de la coopération militaire. Le 21 août 2018, un accord de défense permettant notamment à des FACA de venir se former dans les écoles militaires russes a été signé. Enfin, un appui à Bangui peut offrir à la Russie le vote de la RCA à l’ONU sur des dossiers sensibles.

Cette implantation en RCA n’est pas un cas isolé puisqu’elle s’inscrit dans une large stratégie à l’échelle continentale poursuivie par Moscou depuis quelques années (6). La Russie s’est lancée dans une dynamique de dépoussiérage de son image de puissance vieillissante et ambitionne de réinvestir ce continent qu’elle a laissé de côté depuis l’éclatement de l’URSS. Si elle est considérée comme un « partenaire prometteur » par Moscou, il serait néanmoins exagéré de définir la RCA comme une pièce centrale de cette stratégie de reconquête géopolitique et économique. Sur un plan économique par exemple, la RCA présente un intérêt secondaire par rapport à d’autres pays tels que le Zimbabwe ou l’Angola, au sein desquels la Russie est déjà implantée.

La Chine : un partenaire accueilli à bras ouverts par Bangui

La Chine souhaite également renforcer sa coopération avec la RCA, probablement dans le but de satisfaire des intérêts économiques. Les compagnies minières chinoises exploitent déjà des gisements (fer, calcaire) dans le Sud-Ouest du pays, dont le manque de retombées au niveau local suscite un réel mécontentement populaire ayant entraîné la mort de trois ressortissants chinois en octobre 2018 à Sosso-Nakombo.

Pour obtenir de nouveaux permis d’exploration, Pékin semble prêt à dupliquer la stratégie russe en alimentant les FACA et les FSI en armement. En juin 2018, la Chine, via l’entreprise d’État Poly Technologies, a tenté sans succès d’obtenir une levée partielle de l’embargo pour effectuer un considérable don d’armement au gouvernement centrafricain.

Bangui y voit une nouvelle opportunité de diversifier ses partenaires. Le refus d’ingérence dont fait preuve la Chine, tout comme la Russie, sur un certain nombre de questions politiques, a toujours été bien perçu par le gouvernement centrafricain. Pékin a effectué plusieurs gestes amicaux envers la RCA ces dernières années, dont le dernier en date est l’exemption partielle de dettes équivalentes à 17 milliards de francs CFA – soit 26 millions d’euros – en janvier 2018. En marge du sommet Chine-Afrique en septembre 2018, les deux pays ont en outre signé plusieurs contrats dans le secteur des infrastructures.

L’entrisme russe en RCA irrite des puissances occidentales en difficulté

La France, ancien pays colonisateur, a toujours été le principal partenaire historique de la RCA. C’est le seul pays de l’UE à posséder une ambassade sur place et l’influence française y a toujours été forte. Depuis l’indépendance du pays en 1960, la France a lancé sept opérations militaires pour stabiliser la RCA dont la dernière en date : l’opération « Sangaris ». Cette intervention a permis d’apaiser temporairement les tensions et d’organiser des élections en janvier 2016 qui ont mené F. A. Touadéra au pouvoir.

À la suite du retrait de « Sangaris » en octobre 2016, Paris a conservé une présence militaire limitée en RCA. La France possède moins de 150 militaires à Bangui qui composent l’Élément de soutien national, une quarantaine de militaires déployés dans le cadre de l’EUTM RCA et quelques officiers déployés au sein de la MINUSCA. Sur le plan économique, la France reste le premier investisseur dans le pays avec la présence de quelques entreprises françaises (Orange, Bolloré Logistic, Total, Castel, Somdiaa). Enfin, Paris est le premier partenaire de la RCA en matière d’aide au développement avec 130 millions d’euros d’aides dépensés chaque année dans le pays.

Cependant, l’instabilité chronique de la RCA semble avoir engendré un sentiment de lassitude au sein d’une partie de l’administration française (7). La France ayant en outre fait le choix de concentrer ses efforts sur la bande sahélo-saharienne et la régulation de l’immigration, la RCA ne fait pas figure de priorité stratégique en Afrique. Paris semble vouloir se désengager progressivement de la RCA, en passant la main à la communauté internationale (ONU, Union européenne et UA).

Devant l’arrivée des Russes, Paris est tout d’abord restée dans un certain attentisme, espérant notamment recevoir une aide opportune dans le processus de réforme du système de la sécurité (8). Or, très vite, la Russie s’est montrée peu encline à se coordonner avec les initiatives de la communauté internationale et elle a adopté une posture agressive vis-à-vis de la France. Les Russes ont mené une campagne de désinformation dans l’ensemble du pays afin de renforcer un sentiment anti-français qui y sommeillait (9). Une majorité de la population centrafricaine tiendrait à présent la France pour responsable de sa situation actuelle, l’accusant de néocolonialisme. Par ailleurs, la France a vu plusieurs hautes personnalités politiques centrafricaines considérées comme « francophiles » être démises de leurs fonctions.

Tenant compte de la posture agressive de Moscou à son encontre et craignant que « les ambitions voilées » (10) de la Russie ne déstabilisent une nouvelle fois en profondeur la RCA, la France a fini par réagir, tardivement.

En novembre et décembre 2018, le ministre des Affaires étrangères, J.-Y. Le Drian, et la ministre des Armées, Florence Parly, ont successivement rencontré F. A. Touadéra à Bangui pour lui assurer que la France resterait présente à ses côtés. Leurs discours ont montré très explicitement que Paris comptait se positionner comme l’avocat infatigable de l’Initiative de l’UA et que tout autre « initiative opportuniste » ne pouvait être tolérée. Cette posture a habilement permis à la France d’agir avec le soutien des pays régionaux moteurs (Tchad, Congo) et de rompre avec son image de colonisateur (11). Si certains analystes ont critiqué cette riposte qui semblait manquer de consistance, l’investissement de Paris dans le dossier a tout de même produit des résultats concrets sur le terrain. Organisée à Khartoum fin janvier 2019, une réunion placée sous l’égide de l’Initiative de l’UA a permis de trouver un nouvel accord de paix (le huitième depuis fin 2012) qui a été paraphé le 6 février par les 14 groupes armés et le gouvernement. Néanmoins, les chances de succès à moyen terme de cet accord paraissent actuellement limitées. Des problèmes épineux comme l’amnistie des chefs de guerre et la question de leur inclusivité au sein du pouvoir semblent n’avoir été que partiellement résolus, malgré le fait qu’ils soient au centre des revendications des groupes armés depuis plusieurs années. Afin de réaffirmer le soutien de Paris à Bangui, J.-Y. Le Drian a également promis l’octroi d’une aide de 24 millions d’euros tandis que 1400 Kalachnikov ont été offertes aux FACA en décembre 2018. En affirmant que cette livraison d’armes a été effectuée dans « le cadre strict, respectueux et transparent des Nations Unies », Paris a voulu montrer que contrairement à la Russie, elle agit dans le strict respect des normes internationales.

Le renouvellement du mandat de la MINUSCA en novembre 2018 a affiché au grand jour les contentieux diplomatiques entre les différentes puissances. Après un « renouvellement technique » d’un mois de la MINUSCA afin de donner plus de temps aux membres du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine se sont finalement abstenues le 13 décembre 2018, permettant ainsi de prolonger d’un an le mandat de l’opération de paix. Dans son deuxième projet de résolution, la France a réussi à obtenir un soutien renforcé de la MINUSCA à l’Initiative de l’UA mais a dû reconnaître implicitement le rôle de la Russie dans la stabilisation de la RCA. Durant les négociations, Paris et Moscou se sont violemment accusées tour à tour de vouloir servir leurs intérêts personnels.

Pour donner plus de poids à ses discours, la France tente de s’appuyer sur ses alliés occidentaux. Les membres du P3 (États-Unis, France et Royaume-Uni) se seraient notamment mis d’accord pour refuser temporairement toute nouvelle levée de l’embargo sur des propositions de livraison russes et chinoises. Début novembre 2018, une nouvelle proposition de livraison d’armes russes a d’ailleurs été bloquée par le Comité de sanctions.

Néanmoins, si le conseiller à la sécurité nationale, John R. Bolton, a indiqué en décembre 2018 qu’il restait inquiet face aux « pratiques prédatrices » de la Russie et de la Chine sur le continent africain, les États-Unis portent très peu d’intérêt à la RCA. Washington se fie pour l’instant à la France, qu’il estime mieux placée pour gérer ce dossier se déroulant dans ce qu’ils semblent encore considérer comme son « arrière-cour » – même si, en novembre 2018, quelques contentieux sont apparus entre les deux pays sur le projet initial français de résolution de la MINUSCA. Réticents à l’idée de devoir augmenter le budget de la MINUSCA, les États-Unis ont semblé montrer que s’ils devaient agir, ils privilégieraient une approche bilatérale. En réaction au don d’armes attribué par Moscou aux FACA, Washington a par exemple fait un don de 12,6 millions de dollars en janvier 2018 destiné aux programmes de formation et d’équipement de l’armée centrafricaine.

In fine, tandis que l’intensification des tensions diplomatiques entre les grandes puissances fragilise le processus de réconciliation national centrafricain, l’apparition de la saison sèche depuis début novembre a été suivie d’une recrudescence des combats entre groupes armés et FACA. Si l’accord de paix signé en février 2019 venait à échouer, le gouvernement et les rebelles semblent prêts à en découdre militairement. Dans le cas d’un affrontement de grande envergure, l’attitude des grandes puissances, et plus particulièrement celle de la Russie, reste encore énigmatique. Les cinq membres du Conseil de sécurité éprouvant des difficultés à travailler de concert pour trouver une solution politique à la crise, la population centrafricaine pourrait malheureusement payer une nouvelle fois un lourd bilan humain. 

Notes

(1) Conseil de sécurité des Nations Unies, S/2018/729, 23 juillet 2018.

(2) Laurent Larcher, « Centrafrique, main basse de Moscou », La Croix, 4 octobre 2018.

(3) Pacôme Pabandji, « Centrafrique : la garde rapprochée russe du président Touadéra », Jeune Afrique, 16 avril 2018.

(4) Morgane Caïazzo, « La Centrafrique : un pays écartelé entre influences française et russe », Revue Défense Nationale, 8 novembre 2018.

(5) Ambassade de la Fédération de Russie en République centrafricaine, « Sur l’entretien du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadéra – Nouvelles », 9 octobre 2017. 

(6) Marlène Panara, « Arnaud Dubien : « La Russie s’intéresse également à la nouvelle Afrique » », Le Point Afrique, 25 octobre 2017.

(7) Christophe Châtelot, Isabelle Mandraud et Marie Bourreau, « La Centrafrique, un pion sur l’échiquier russe », Le Monde, 7 décembre 2018.

(8) En effet, les 175 instructeurs européens de l’EUTM RCA et quelques membres de la MINUSCA étaient jusque-là les seuls individus habilités à former les FACA et n’avaient pas la possibilité de leur offrir des formations au maniement des armes.

(9) Arnaud Froger, responsable de Reporters sans frontières Afrique (cité par L. Larcher, voir note 3) dit avoir recueilli « des témoignages de Centrafricains ayant reçu de l’argent de Russes pour mener [des] campagnes [antifrançaises] ».

(10) Propos de J.-Y. Le Drian dans une interview à France24, le 3 novembre 2018.

(11) Chantal Lorho, « Géopolitique, le débat : La RCA, tête de pont des ambitions russes en Afrique ? », RFI, 24 novembre 2018.

Légende de la photo ci-dessus : Le 21 août 2018, le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, rencontre son homologue centrafricaine Marie-Noëlle Koyara dans la région de Moscou pour signer un accord intergouvernemental sur la coopération militaire, au premier jour du forum militaire et technique international « Armée 2018 ». (© Ministère de la Défense de la fédération de Russie)

Article paru dans la revue Diplomatie n°97, « Sécurité énergétique : enjeux stratégiques et défis environnementaux », mars-avril 2019.

À propos de l'auteur

Clément Lobez

Rédacteur analyste pour Les Yeux du Monde et rédacteur occasionnel au GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité). Effectuant régulièrement des missions dans des pays d’Afrique subsaharienne, il s’est spécialisé sur des problématiques politico-sécuritaires en Afrique centrale et au Sahel.

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