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Les qualités des forces armées africaines

Les défauts opérationnels des armées africaines sont aussi nombreux qu’indéniables. Pourtant, les armées du continent ont également des qualités sur le terrain ou même des qualités d’ordre stratégique, malheureusement difficiles à discerner.

Une synergie négative de trois facteurs, autour desquels gravitent des éléments variés, brouille communément le regard sur les armées africaines. Ces facteurs amènent à ne retenir que les défaillances plutôt que ce qui est valable. Or ces qualités existent bel et bien, dans des proportions non négligeables malgré des contextes défavorables. Elles font que, en dépit de circonstances mauvaises, les armées africaines réussissent souvent à maintenir des statu quo qui sont en soi des victoires, alors que l’effondrement total serait plus logique. Parfois aussi, les forces africaines remportent de vraies victoires militaires grâce à ces qualités.

De la difficulté de distinguer les qualités des armées et militaires africains : trois facteurs occultants

Premier point, l’espace opérationnel dans lequel œuvrent les militaires africains n’est pas aussi documenté que ce qui vaut pour les armées dites « occidentales ». Il est vrai que le culte de la confidentialité régnant au sein de nombreuses forces africaines confine souvent au ridicule, ce qui complique le travail des observateurs (à commencer par les militaires africains dans leur propre pays). Cependant, l’exigence du secret n’est pas réservée aux armées africaines : elle prévaut pour toutes les armées dans le monde. Dès lors, le déficit en « ressources opérationnelles ouvertes » ne saurait s’expliquer que par cette seule raison. Quoi qu’il en soit, ce déficit entretient un fatum dont sont dramatiquement victimes les forces africaines : leurs revers sont affichés sans nuance tandis que leurs succès sont ignorés. Il y a là une profonde injustice. Si un combattant maîtrise mal un équipement de transmission sophistiqué et si l’armée à laquelle il appartient subit de lourdes défaites, cela ne signifie pas mécaniquement que ce combattant est un pleutre, qu’il n’existe aucune perception tactique dans les rangs de cette armée, que celle-ci n’évoluera jamais.

Deuxième point, les racines de ce fatum sont à corréler au déficit d’attention dont a souffert et dont souffre l’histoire militaire africaine et plus encore l’histoire militaire opérationnelle africaine. Pendant la période coloniale, les récits avec des aspects opérationnels sont nombreux.

Toutefois, ils portent essentiellement sur les conquêtes par les puissances européennes, reléguant souvent à l’arrière-plan le phénomène guerrier africain. Après les indépendances et avec la guerre froide, le passé militaire est toujours principalement confiné à la période coloniale tandis que l’histoire militaire récente (1) tend à être politisée. La fin de la guerre froide favorise une régénération qui se poursuit aujourd’hui. Reste que le cheminement s’accomplit d’abord au travers de la question sociale/anthropologique. Même si celle-ci est primordiale, elle n’est qu’un révélateur incomplet quant au discernement des qualités opérationnelles. L’étude de la dimension opérationnelle reste relativement négligée (2) jusque dans le courant des années 2000. D’une part, l’histoire militaire opérationnelle africaine du passé s’affirme alors solidement avec des travaux remarquables, par exemple ceux d’Edwin Herbert (3) ou de Peter Abbott (4). D’autre part, l’histoire opérationnelle récente trouve enfin ses lettres de noblesse avec les non moins remarquables écrits de Tom Cooper (5) et d’Adrien Fontanellaz (6), pour ne citer qu’eux. Ces travaux donnent à voir que les combattants africains cultivent aussi un art de la guerre, qu’ils savent inventer et développer des tactiques, mener parfois brillamment des opérations. Ils attestent par ailleurs que la difficulté pour accéder à des archives dispersées ou oubliées, à des témoignages, n’est pas insurmontable malgré le « secret défense ».

Enfin, troisième point, il est délicat d’évoquer les qualités présentes des armées et des militaires africains alors que le regard se focalise sur les champs politique, social et humanitaire. En d’autres termes, les forces africaines sont le plus souvent considérées au travers des régimes politiques dont elles dépendent. Elles sont scrutées au travers des RSS (Réforme du Secteur de Sécurité) et des DDR (Désarmement, Démobilisation, Réintégration), des brutalités et exactions dont elles se rendent coupables au profit de régimes corrompus qui eux-mêmes instrumentalisent le tribalisme. Telle armée est d’abord celle d’un dictateur ou, au mieux, d’un despote, telle autre n’a pour compétence que le massacre de civils de l’ethnie rivale, etc. L’étude politique et sociale des armées africaines, l’étude des RSS et des DDR, sont fondamentales. Il ne s’agit pas de le réfuter, mais d’attirer l’attention sur « l’opérationnel africain » comme un volet complémentaire indispensable. Il ne s’agit pas non plus de nier corruption désastreuse, exactions et crimes en s’inscrivant dans une pensée lénifiante. Le cas des BIR camerounais (Bataillons d’Intervention Rapide), sur lequel nous revenons plus loin, est emblématique de ce paradoxe et de la complexité à parler de la valeur opérationnelle de certaines armées africaines : affirmer que ces unités sont d’une remarquable efficacité se révèle scabreux alors que dans le même temps de graves accusations sont portées contre elles (7).

Des qualités discernées à l’aune des déficiences

Une marge de progression n’est pas une qualité en soi. Néanmoins, cela suppose un continuum et un mouvement ascendant à l’intérieur de celui-ci. Nonobstant d’énormes difficultés, de nombreuses forces africaines sont à l’orée de ce continuum ou bien progressent vers le paradigme de professionnalisme. Par exemple, l’armée ougandaise (UPDF (8)) émerge lentement au cours des années 2000, après des décennies de marasme. Ses éléments engagés dans les opérations contre les Tribunaux islamiques de Somalie puis contre les Shebab se révèlent combatifs. Les batailles en Somalie voient les Ougandais développer un sens tactique, et les militaires de Kampala font preuve d’un grand courage dans de très durs combats (9). Cette valeur se vérifie le 13 janvier 2014, au Soudan du Sud, lors de la bataille de Tabakeka contre les éléments du SPLM/A‑IO (10). Autre exemple, au Cameroun, le contexte est délétère : lutte contre Boko Haram, problème des séparatistes anglophones, difficile sécurisation de la zone frontalière avec la RCA… À quoi s’ajoutent l’autocratie du régime, la corruption omniprésente, les atteintes aux droits de l’homme dont sont suspectés des militaires, etc. Pourtant, l’armée camerounaise progresse au fil des années, dans l’adversité. Son niveau actuel s’est grandement amélioré par rapport à ce qu’il était dix ans plus tôt. Elle a su s’adapter pragmatiquement et efficacement au danger de Boko Haram, en particulier en réorganisant les dispositifs à l’échelle opérative, en reconfigurant les BIR. Exemples supplémentaires : les forces maliennes ont accompli des progrès considérables depuis 2012 ; en six ans, l’armée nigériane a évolué ; l’armée mauritanienne est à un bon niveau…

Les armées africaines et leurs personnels savent apprendre et savent s’approprier ce qu’elles apprennent. Le processus n’est pas toujours fluide et rapide, voire peut être laborieux. Malgré cela, beaucoup d’officiers et de sous-officiers (lorsqu’un corps de sous-officiers, gage de professionnalisme, est véritablement présent) ont soif de connaissances. Cette soif se heurte parfois à des facteurs sociaux et culturels (culture orale plutôt qu’écrite, instruction scolaire limitée) et à des facteurs matériels (accès à Internet malaisé, difficulté d’accès à une littérature sur le sujet) ou encore aux contraintes professionnelles (manque de temps). Le problème est rarement considéré dans l’aide de coopération (privée ou publique) aux armées africaines. À ce titre, l’initiative de la « bibliothèque stratégique » créée en RDC par l’institut Themiis est judicieuse et représente une rare exception. Quoi qu’il en soit, l’intérêt pour la connaissance jouxte la vertu opérationnelle. Il tient lieu d’atout pour l’élaboration de doctrines nationales plutôt qu’induites par des superpositions de coopérations. Par ailleurs, il facilite une évolution quant à la question des droits de l’homme. Aujourd’hui, beaucoup d’officiers africains ont une empathie sincère pour les souffrances des civils en zone d’insécurité ou de guerre, tout en comprenant que les exactions sont « contre-productives » aussi bien sur le terrain que stratégiquement.

Les problèmes matériels des armées africaines soulignent par contraste des qualités. À l’insuffisance commune des budgets de défense pour répondre à des besoins justifiés répond la capacité des armées africaines à faire au mieux avec peu, voire avec très peu. Le règne de la « débrouille » prévaut dans de nombreuses forces du continent, amenant à innover aussi bien dans les cantonnements (fréquemment insalubres, sans eau courante, etc.) que sur le terrain. Évidemment, le revers de la médaille est particulièrement toxique : bien souvent, les populations sont rançonnées et les ressources locales pillées pour compenser de faibles soldes payées avec retard, pour pallier les lacunes de la logistique. Couramment, les forces africaines doivent opérer sans tout le soutien dont bénéficient les armées occidentales (11). Et lorsqu’elles sont aidées par des puissances étrangères, les carences de départ sont telles que le soutien extérieur reste très inférieur aux besoins. Outre la nécessité de débrouille pour subsister, cet état de fait est synonyme d’une grande rusticité et d’une grande endurance des militaires africains. Il n’est pas question de remettre au goût du jour les arguments du général Mangin (12). Mais le constat factuel est là. Par manque d’hélicoptères, les troupes légères de l’UPDF qui patrouillent dans le massif du Rwenzori doivent emporter leur eau dans de grands bidons en plastique, à bout de bras, sur de longues distances, sur des terrains difficiles à pied et inaccessibles aux véhicules. Aucune armée occidentale n’a strictement conservé cette caractéristique et l’on songe désormais à des robots-mules (dont les modèles développés sont loin de donner satisfaction)… Sur les théâtres africains où les infrastructures sont souvent indigentes et contre des adversaires déterminés et résilients, cette rusticité est une qualité.

Le manque de moyens implique une autre qualité : un formidable courage de la part des personnels. Couramment, le constat amalgame déficience de l’entraînement et manque de professionnalisme sans dire mot sur la bravoure des militaires africains. Or des officiers africains mettent en exergue le courage que cela demande d’opérer dans des zones dangereuses sans toutes les protections balistiques que possèdent les Occidentaux, sans les moyens de communication et d’évacuation pour les éventuels blessés. En l’absence d’un soutien occidental, ces blessés ont peu de chance d’être évacués et soignés rapidement. De plus, ils savent que s’ils sont tués ou s’ils s’en sortent estropiés, ils n’ont pas grand-chose à attendre, pour eux et leur famille, en matière d’aides nationales. Les éléments des FARDC (13) n’ont pas le label de « professionnels » et ne l’auront pas avant des décennies. Pourtant, « il faut un formidable courage pour monter au sommet des collines entourées d’une jungle épaisse au cœur du Triangle de la mort [Nord Kivu], avec une visibilité qui n’excède pas quelques mètres, avec un risque d’embuscade ou d’EEI à chaque pas, dans une chaleur moite étouffante ou sous des pluies diluviennes (14) ». La remarquable intervention des forces spéciales ivoiriennes à Grand-Bassam le 13 mars 2016, dans de très difficiles conditions, avec un équipement insuffisamment adapté, permet cependant d’éviter un carnage plus grand (15). Et cela doit à la fois à l’entraînement et au courage de ces militaires.

L’engagement de Tongo Tongo : le paradoxe de l’entraînement insuffisant et du courage admirable

L’escarmouche de Tongo Tongo, le 4 octobre 2017, est une autre illustration de cette bravoure. Si les Special Forces (16) se montrent plus agressifs que les Nigériens, ces derniers font de leur mieux. Certes, au cours des premières minutes de l’embuscade, une partie des soldats nigériens paraissent en proie à la confusion. Ce qui les amène à se mettre à couvert sur une position d’où ils ne sont aucune utilité, sans même une ligne de tir « propre » sur les djihadistes. Certes également, un des véhicules nigériens et au moins six soldats prennent la fuite alors qu’ils formaient l’extrémité nord du convoi (17) devenu ligne de feu. Cependant, d’autres soldats réagissent à l’embuscade, aux côtés des Américains. Une dizaine ont ainsi pris position en tête de la colonne. Quatre accompagnent un Green Beret et manœuvrent à pied pour déborder les assaillants. Ils les engagent avant de devoir battre en retraite. Ils ont alors découvert que d’importants renforts djihadistes se déploient. Sur la position principale, les Américains décident de décrocher afin d’établir une autre position. L’objectif est double : ne pas être à leur tour débordés à l’est et au sud-est par les renforts djihadistes tout en se garantissant des lignes de tir plus dégagées (18). Une situation médiocre, la puissance de feu et la supériorité numérique ennemies et enfin la malchance font que plusieurs Américains sont séparés de leurs camarades. De plus, les Green Berets perdent un temps précieux à rallier la douzaine de Nigériens qui se sont éparpillés en arrière de la ligne formée par le convoi.

Finalement, ceux qui établissent la « Position 2 », à environ 700 mètres au sud de la position initiale, sont toujours accompagnés par deux véhicules nigériens (19) et les personnels à leur bord. Ceux-ci n’ont pas fui, alors qu’ils auraient pu le faire. Et ce, d’autant plus qu’ils savaient désormais que l’ennemi leur était largement supérieur. De la Position 2, deux puis quatre Special Forces repartent vers le nord pour tenter de rejoindre leurs camarades disparus. Les autres, de conserve avec les Nigériens, couvrent leur progression tout en s’efforçant de fixer les djihadistes. Face à la pression ennemie, les Américains toujours sur la Position 2 choisissent de décrocher, probablement avec l’idée d’établir une nouvelle position défensive, plus loin, d’où coordonner l’arrivée de renforts (20). Une partie des militaires nigériens, soit environ une trentaine, et leurs deux véhicules ne quittent la Position 2 qu’avec les Américains et pas avant, même si, au bout du compte, les uns et les autres seront isolés. À la fin de l’engagement, quatre Nigériens sont toujours avec sept Américains. Ils participent à l’établissement de la dernière position, alors que tout semble perdu (21).

Cette bravoure au combat est une constante dans de nombreuses armées africaines, nonobstant leurs défauts. La réputation des Tchadiens est emblématique de cela. Le régime n’est pas un modèle de démocratie, les forces tchadiennes se caractérisent par un phénomène d’armée « à deux vitesses », avec des unités d’élite, pour la plupart réunies au sein de la DGSSIE (22) dont les personnels appartiennent majoritairement à l’ethnie présidentielle, et des unités régulières sensiblement moins bien loties. Ce qui n’empêche pas les militaires de la DGSSIE de payer le prix du sang face aux djihadistes. Si la planification opérationnelle et la discipline de feu sont complexes à maintenir en raison de la nature guerrière de ces combattants et de leur sens tactique souvent aussi « intuitif » qu’impulsif, leur bravoure et leur détermination sont immenses. Les troupes légères rwandaises sont parmi les plus efficientes du continent, alors que le pays connaît une période d’autocratie, alors que les moyens de l’armée rwandaise sont relativement modestes (23). Au sein de la MINUSMA, les Guinéens font partie de ceux qui ont accepté d’opérer dans les zones parmi les plus dangereuses. Dernier exemple, plus ancien, en mars 2013 en République centrafricaine, les forces sud-africaines livrent une bataille désespérée avec environ 250 hommes contre au moins 3 000 rebelles de la Seleka. Presque sans appui, les Sud-africains neutralisent environ 500 de leurs adversaires.

À des degrés divers, beaucoup d’armées africaines sont en pleine évolution. Si la faiblesse des ressources et des moyens et les difficultés contextuelles ralentissent considérablement le rythme des avancées, ces dernières s’appuient malgré tout sur des qualités. Une évolution longue, pénible et douloureuse de drames n’en est pas moins une évolution, comme en connaissent toutes les armées à un moment ou un autre de leur histoire. En plus d’être un socle vers la professionnalisation et vers l’efficience opérationnelle, ces qualités contribuent à maintenir sous contrôle relatif des situations qui paraissent inextricables. Le recours à l’armée n’est pas la panacée ; les solutions appartiennent schématiquement à l’approche globale. Mais tant que l’approche globale restera bancale ou même paralysée des soucis politiques, économiques et sociaux (24), beaucoup d’armées africaines représenteront une profondeur stratégique qui permettra de gagner du temps, de créer une « marge de résolution des problèmes ». Encore une fois, tout n’est pas idyllique et, paradoxe propre à l’Afrique, les armées peuvent aussi constituer une part des problèmes qu’elles contribuent à figer. Le défi est alors d’admettre qu’existent des qualités, de les cerner et d’en tirer parti.

Notes

(1) Qui se confond fréquemment avec les « carnets de route » de reporters parcourant les « points chauds d’Afrique », à l’instar d’Al J. Venter, un des premiers Sud-Africains blancs à présenter une critique de l’apartheid.

(2) Avec des exceptions notables, d’abord anglo-saxonnes. Mais celles-ci sont, là encore, essentiellement consacrées aux affrontements coloniaux. Les travaux sur les périodes qui précèdent sont rares. En ce qui concerne les travaux sur les conflits alors en cours ou tout juste terminés, même s’ils sont moins rares, ils restent clairsemés et en majorité rédigés par des Anglo-Saxons, tout spécialement des ex-Rhodésiens ou des Sud-Africains : Al J. Venter, déjà cité, Willem Steenkamp, Helmoed-Römer Heitman, Peter Stiff, etc. Quelques Osprey sont également publiés à cette époque.

(3) Small wars and skirmishes : 1902 – 18, Foundry Publications, 2002.

(4) Colonial armies : Africa 1850 to 1918, Foundry Publications, 2006.

(5) (Avec Peter Weinert, Fabian Hinz et Mark Lepko), African MiGs, volumes 1 & 2, Harpia Publishing 2010 & 2011, par exemple.

(6) (Avec Tom Cooper) Ethiopian-Eritrean Wars, volumes 1 & 2, Africa@War 29 & 30, Helion & Company Limited, 2018, par exemple, ainsi que, récemment, « Les interventions cubaines en Afrique », Défense & Sécurité Internationale, no 138, novembre-décembre 2018.

(7) « Cameroun. Une vidéo crédible apporte la preuve que des militaires ont procédé à des exécutions extrajudiciaires », Amnesty International, 12 juillet 2018 (https://​www​.amnesty​.org/​f​r​/​l​a​t​e​s​t​/​n​e​w​s​/​2​0​1​8​/​0​7​/​c​a​m​e​r​o​o​n​-​c​r​e​d​i​b​l​e​-​e​v​i​d​e​n​c​e​-​t​h​a​t​-​a​r​m​y​-​p​e​r​s​o​n​n​e​l​-​r​e​s​p​o​n​s​i​b​l​e​-​f​o​r​-​s​h​o​c​k​i​n​g​-​e​x​t​r​a​j​u​d​i​c​i​a​l​-​e​x​e​c​u​t​i​o​n​s​-​c​a​u​g​h​t​-​o​n​-​v​i​deo/). Sans nier l’atrocité des faits, l’article véhicule deux erreurs majeures : d’une part, il s’agit de BIR au pluriel (plusieurs bataillons de ce type et non un seul) et, d’autre part, les BIR ne sont pas, à proprement parler, des forces spéciales.

(8) Uganda People’s Defense Forces.

(9) Opiyo Oloya, Black Hawks rising, the story of the AMISOM’s successful war against Somali insurgents 2007-2014, Helion & Company, 2016.

(10) Sudan People’s Liberation Movement/Army in Opposition.

(11) Pour beaucoup, les opérations « d’envergure » (l’équivalent d’un bataillon ou plus) sont seulement possibles à une centaine de kilomètres des principales bases.

(12) Qui, lorsqu’il rédige La force noire, est lieutenant-colonel ; voir ledit ouvrage publié chez Hachette en 1910 (accessible sur Gallica : https://​gallica​.bnf​.fr/​ark :/12148/bpt6k75022x?rk=21459;2).

(13) Forces armées de la République démocratique du Congo.

(14) Laurent Touchard, Forces armées africaines 2016-2017, Create Space, 2017.

(15) Dix-neuf tués, dont trois militaires, auxquels s’ajoutent trois terroristes.

(16) Green Berets et non Special Operation Forces.

(17) Qui faisait route en direction du sud-est.

(18) La position initiale étant « enclavée » par une végétation relativement dense.

(19) Cinq au départ de la mission. Outre le véhicule à bord duquel quelques hommes rompent le contact rapidement, deux autres 4 × 4 sont immobilisés sur la position initiale, dont l’un est vraisemblablement embourbé. Les deux présents sont donc les deux seuls restants.

(20) Hypothèse de l’auteur.

(21) Deux démonstrations de force par deux Mirage 2000 obligeront les djihadistes à se retirer sans attaquer cette dernière position. Les indications données proviennent du « DOD Briefing on the ambush in Niger in October 2017 », de mai 2018, qui expose le déroulement détaillé de l’engagement. Le document est accessible ici : https://​www​.youtube​.com/​w​a​t​c​h​?​v​=​s​e​J​-​U​p​1​t​jw8.

(22) Direction Générale de Service de Sécurité des Institutions de l’État.

(23) Avec toutefois une montée en puissance depuis quelques années.

(24) Sans compter que le concept n’est pas toujours très bien compris et encore moins bien mis en œuvre, avec une calamiteuse incurie en matière de développement.

Légende de la photo ci-dessus : Troupes ougandaises lors d’un exercice de contrôle de foule, en janvier 2017. (© US Africom)

Article paru dans la revue DSI n°139, « Face à la Russie, la mutation des forces finlandaises », janvier-février 2019.
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