Magazine DSI Magazine Space International

La « conquête de l’espace » par les États arabes

En avril dernier s’est tenue à Marrakech la première conférence sur le thème de l’espace pour les pays émergents (Global Series Conference on Space for Emerging Countries – GLEC). Cette édition sponsorisée entre autres par l’International Astronautical Federation (IAF, dont le président est Jean-Yves Le Gall, président du CNES), avait pour but de promouvoir les États émergents sur la scène spatiale.

Il s’agissait alors de poursuivre cinq objectifs : souligner les apports socio-économiques des applications spatiales, comprendre les différents modèles financiers pour optimiser les bénéfices des programmes spatiaux nationaux, identifier les opportunités liées aux retombées technologiques et au transfert de compétences, sensibiliser aux exigences des infrastructures qui mettent en œuvre des programmes spatiaux nationaux et sensibiliser aux outils législatifs et politiques nécessaires à la mise en place de programmes spatiaux nationaux (1).

Au sein des organisateurs, on retrouve quelques États arabes tels que le Maroc, l’Égypte, la Tunisie et les Émirats arabes unis. Ce sont effectivement les plus actifs dans le domaine avec l’Arabie saoudite. La conquête de l’espace par ces derniers n’est cependant pas nouvelle. En effet, dès la fin des années 1960, certains États arabes ont souhaité acheter un satellite à l’étranger, exploiter des moyens sols nationaux ou encore acheter des services spatiaux (2). De même, très tôt, des initiatives spatiales panarabes ont été lancées via la Ligue des États arabes (dans le domaine des télécommunications avec ArabSat). Mais la démocratisation de l’accès à l’espace et les effets du New Space ont accéléré le phénomène. De la même manière, les applications spatiales militaires ont intéressé ces États depuis le début des années 2000, à l’instar de l’Égypte ou plus récemment du Maroc, pays hôte du GLEC. Cependant, le monde arabe n’est pas monolithique. D’un État à l’autre, les ambitions sont plus ou moins limitées, liées en partie à leurs budgets. Les Émirats, par exemple, investissent massivement et souhaitent créer un effet d’entraînement sur les autres États arabes en se positionnant en leader de la conquête spatiale arabe.

De plus, conquérir ce milieu permet de jouir d’un certain prestige et de gains économiques et stratégiques significatifs. Les États arabes, comme d’autres, l’ont bien compris. Si l’espace est un multiplicateur de puissance, les acquisitions spatiales des États arabes, notamment militaires, pourraient avoir des conséquences économiques et stratégiques que les puissances spatiales historiques doivent prendre en compte.

Diversification économique et quête de prestige

Les ressources pétrolières présentes dans le monde arabe représentent 57 % des réserves mondiales, et le gaz 28 %. Néanmoins, pour les États du Golfe notamment, il devient vital de diversifier leurs économies. En effet, cela doit leur permettre d’anticiper sur la fin annoncée de la manne pétrolière et de se préserver de cette dépendance qui peut s’avérer dangereuse en cas d’événements dans la région. Dès 1986, le Conseil de coopération du Golfe a compris que la diversification économique devait constituer un objectif stratégique clé pour tous ses membres (3). À cet égard, l’Arabie saoudite, les Émirats et le Qatar ont développé des secteurs non pétroliers, dont le secteur spatial. C’est toute l’ambition que l’Arabie exprime avec le fils du roi Salmane, Mohammed ben Salmane, au travers du document programmatique Vision 2030 (datant d’avril 2016). Elle est par ailleurs déjà active dans le domaine des communications par satellite (SaudiComSat) et possède des satellites d’observation à haute résolution (SaudiSat). Elle a créé son agence spatiale en décembre 2018 et prévoit d’investir 1 milliard de dollars dans les activités spatiales de Virgin (4). Le projet emblématique de l’Arabie est celui d’une ville ultraconnectée, nommée NEOM, utilisant l’espace et l’Intelligence Artificielle (IA). Les Émirats sont dans la même logique avec leur projet de ville « intelligente et durable », Masdar City. Ils se sont fixé comme objectif de devenir un des leaders de l’IA d’ici à 2031. Par ailleurs, les Émirats et la France ont annoncé qu’ils allaient coopérer sur le sujet (5). Les Émirats se sont également dotés récemment d’une stratégie spatiale, « National Space Strategy 2030 » (6). La création d’un groupe spatial panarabe à leur initiative a pour objectif notamment de servir leurs intérêts économiques et de développer leur Base Industrielle et Technologique de Défense (BITD) nationale. Mais la diversification économique se réalise tous azimuts : tourisme, BTP, secteur bancaire, énergies renouvelables, centrales nucléaires, activités pour l’essentiel situées dans les émirats d’Abou Dhabi et de Dubaï (7).

Les intérêts économiques rejoignent la quête de prestige. En effet, la diversification des économies s’effectue dans des secteurs d’avenir dont l’image de modernité est indéniable. Les Émirats veulent apparaître comme une « technation ». Il s’agit d’un objectif à vocation nationale, régionale et internationale. En interne, cela crée de la cohésion nationale au sein d’une fédération d’États où les écarts de richesse et de modes de vie sont importants (8). L’espace, par le rêve qu’il suscite, incite la nouvelle génération à innover. Jusqu’ici, les ressources pétrolières permettaient aux Émiratis de bénéficier de revenus importants, en faisant davantage appel à une main-­d’œuvre étrangère venue en nombre aux Émirats (9). À l’instar de l’Arabie qui souhaite « saoudiser » ses emplois, les Émirats cherchent à « émiratise » les leurs. En filigrane, le message des autorités est donc que les citoyens doivent s’approprier le destin de leur pays et participer activement à la construction de son avenir. Dans ces conditions, l’envoi d’un spationaute émirati dans l’espace (Hazzaa al-Mansoori à bord de la station spatiale internationale, ISS) le 25 septembre dernier a été un temps fort pour les Émirats. C’était un moment symbolique qui devait rassembler les Émiratis, mais également offrir au monde arabe et au monde entier l’image d’un pays moderne.

La communication des Émirats sur les réseaux sociaux a été à ce sujet édifiante. À cet égard, le terme d’astronaute se traduit en arabe par « pionnier de l’espace » (فضاء رائد), ce qui ancre cet événement dans la continuité de l’histoire de la conquête spatiale. Enfin, la communication des Émirats a établi un lien direct entre cet événement à forte charge symbolique et les ambitions du fondateur des Émirats, Zayed ben Sultan el-Hor al-Nahyane, mort en 2004. L’Arabie souhaite également envoyer un de ses compatriotes à bord de l’ISS avec l’aide de la Russie, plus de trente ans après le vol d’un Saoudien, premier ressortissant d’un État arabe dans l’espace. Enfin, les Émirats se lancent dans la conquête de Mars avec ce qui sera la première mission arabe vers ce corps céleste (Emirates Mars Mission) (10), l’objectif étant d’y construire la première ville martienne dans cent ans. Si la mission 2020 se réalise, les Émirats pourront se prévaloir d’être la première nation arabe à investir Mars, à défaut d’avoir eu le premier homme d’un État arabe dans l’espace (11). Toutes ces actions, avec un fort accent mis sur la promotion de la jeunesse du pays, semblent créer un réel enthousiasme national. À l’international, la construction de la crédibilité prend néanmoins du temps, mais les Émirats sont sur la bonne voie. En effet, ils ont obtenu l’organisation en 2020 de l’International Astronautical Congress, issu de l’IAF, où tous les acteurs spatiaux du monde se donnent rendez-vous.

Dans cette quête de crédibilité, la France joue un rôle important. En 2018, le CNES a ouvert un bureau à Abou Dhabi au sein de l’ambassade de France. Il n’y en a que six de ce type : aux États-Unis, en Russie, en Chine, au Japon et en Inde. Cela signifie que la France considère les Émirats comme des acteurs crédibles du secteur. Cette ouverture a été accueillie très favorablement par les Émiratis qui y voient là une reconnaissance, qui plus est d’une puissance spatiale historique. Le CNES devrait y promouvoir, conformément à ses missions, son « réflexe France », qui consiste à « valoriser et exporter le savoir-faire français » afin que « ses partenaires étrangers aient le “réflexe France” et sollicitent les industriels tricolores pour instrumenter leurs missions et besoins spatiaux (12) ».

La France, via ses industriels, a déjà vendu aux Émirats les deux satellites d’observation FalconEye. La mise en orbite du premier satellite, qui aurait dû avoir lieu en juillet dernier depuis Kourou, a subi un échec au lancement, entraînant la destruction de celui-ci. Le lanceur léger VEGA d’Arianespace a en effet explosé deux minutes après son lancement. La communication des Émirats sur cet incident a été néanmoins bienveillante, rappelant combien la conquête de l’espace est complexe et semée d’embûches (13).

Les autres États arabes ne sont pas aussi investis dans la conquête de l’espace, mais les projets de partenariats et les annonces de lancements de satellites se multiplient dans le monde arabe : la Tunisie a signé très récemment un contrat (en avril 2019) afin de lancer en 2020 le premier satellite tunisien (Challenge One) et a également conclu un partenariat avec la Chine pour l’utilisation de ses satellites de navigation (14) ; la Jordanie a fait envoyer son CubeSat JY1‑Sat en 2018 par SpaceX ; l’Égypte a misé sur l’aide de la Chine pour développer des capacités spatiales (satellite Misrsat 2 dans le cadre de la Belt and Road Initiative) (15) et a envoyé très récemment son second CubeSat dans l’espace (Narsscube‑1), et a par ailleurs obtenu en 2019 le siège de l’Agence spatiale africaine au Caire. La régionalisation du secteur spatial fait des émules. En effet, en mars dernier a été officialisée la création du Groupe spatial panarabe, initiative émiratie, soutenue par 11 États arabes (16). Le projet, qui a un temps été porté par la Ligue arabe, n’avait jusqu’ici pas abouti. Cette dernière est d’ailleurs pleinement associée aux efforts émiratis pour faire fonctionner ce groupe. Le premier projet mené en commun sera un test : la conception du satellite 813, satellite d’observation de la Terre (surveillance de la Terre, environnement, climat). Le succès de ce groupe de coopération panarabe n’est cependant pas assuré.

Le secteur spatial étant un domaine de coopération, mais également de concurrence entre les États, les règles de cette future agence doivent permettre les deux (à l’image de celles qui sont en vigueur au sein de l’Agence spatiale européenne). Pour fonctionner, il faudra qu’il y ait également une volonté panarabe renouvelée de transcender les nationalismes et de se présenter comme de véritables acteurs du spatial en devenir.

À la recherche d’un avantage stratégique

L’Algérie dispose de satellites d’observation de résolution modeste. Elle a également fait envoyer par les Chinois son satellite de communication Alcomsat 1, utilisé à des fins militaires et civiles. Son ambition est de développer une véritable politique spatiale. Elle dispose d’ailleurs de son agence nationale à cet effet. Le Maroc, quant à lui, possède les satellites Mohammed VI‑A et B depuis 2017 (résolution de 70 cm), conçus par Thales Alenia Space et Airbus. L’acquisition de ces deux satellites militaires a pu inquiéter ses voisins avec lesquels il a des différends territoriaux, à savoir l’Algérie, l’Espagne et la Mauritanie (17). Néanmoins, si les différends territoriaux entre États peuvent être un motif d’acquisition de capacités satellitaires, la surveillance aux frontières, ou plus généralement l’observation au-dessus d’un point fixe, localisé, sont des missions a priori mieux remplies par des avions de reconnaissance ou des drones.

Le besoin national est, pour le moment, le plus souvent circonscrit à l’aire régionale. À cet égard, les Émirats ont également souhaité se doter de capacités nationales, tout d’abord avec la fabrication nationale en 2018 du satellite d’observation KhalifaSat, après avoir bénéficié de transferts de technologie de la part de la Corée du Sud, puis avec l’achat des satellites FalconEye. Les Émirats ont intérêt à surveiller leur zone régionale, plutôt instable. À cet égard, ils ont des différends territoriaux avec l’Iran (îles d’Abou Moussa, de Grande et de Petite Tomb dans le secteur stratégique du détroit d’Ormuz). De plus, le besoin d’images satellitaires a été suscité par l’implication des Émirats dans différentes coalitions : au sein de la Force Internationale d’Assistance et de Sécurité (FIAS) en Afghanistan (2009-2011), l’opération « Harmattan » (2011) ou encore au Yémen et en Libye actuellement. Ils ont pu se fournir auprès d’opérateurs commerciaux ou de leurs alliés. Cette dépendance a pu aller à l’encontre du besoin opérationnel émirati, soumis à la disponibilité des images et au bon vouloir des alliés.

C’est une des raisons, mais non la seule, qui peut expliquer que les Émirats aient fait le choix de se doter de leurs propres moyens. Le libre accès à l’espace et l’autonomie d’évaluation sont des apports stratégiques considérables. La société Arianespace précise, sur son site internet officiel, que les FalconEye ont vocation à être utilisés de manière duale : « Le satellite FalconEye1, qui sera mis en orbite par le vol VV15, constituera la première composante spatiale du système et aura un objectif dual : répondre aux besoins des forces armées des EAU et fournir des images au marché commercial. » Le deuxième point suscite deux interrogations. La commercialisation des images a des conséquences économiques puisqu’elle ferait des Émirats un potentiel concurrent des opérateurs européens, mais également des conséquences stratégiques. En effet, la question de la nature des futurs clients et de leurs objectifs, éventuellement militaires, se pose. Cette question est d’autant plus pertinente que l’Arabie envisagerait à son tour d’acquérir des satellites de reconnaissance via ses alliés français ou américain (18). Toujours dans le domaine de l’observation, cette dernière a établi une joint-venture avec la société américaine Digital Globe pour la construction commune de six satellites. La modernisation de ses capacités de défense semble inclure pleinement la dimension spatiale.

Certains États, à l’instar d’Israël, surveillent de près les acquisitions de leurs voisins, dont les Émirats et l’Égypte : « Le monde arabe perçoit de plus en plus l’espace à travers le prisme de la sécurité, ce qui, à long terme, peut constituer un défi pour Israël. Israël doit évaluer quand et comment la combinaison des motivations susmentionnées de l’espace arabe et des vastes ressources mises en jeu peut remettre en cause sa sécurité. (19) »

Cela pourrait peser dans certaines négociations. L’inquiétude de quelques États provient également du fait que certains pays de la région pourraient avoir la volonté de développer leurs propres lanceurs. Ce n’est a priori pas le cas des Émirats, mais l’Arabie pourrait se pencher sur la question : « L’Arabie saoudite a montré de l’intérêt pour le développement de ses propres véhicules de lancement. (20) » Ce qui peut résolument modifier les équilibres stratégiques.

D’autres initiatives spatiales ont vu le jour avec plus ou moins de succès. En effet, à la suite de leur incapacité à obtenir des images satellites sur l’Afghanistan, et ce malgré un contrat avec un opérateur américain, les ministres de la Défense des six pays du Conseil de coopération du Golfe ont annoncé en octobre 2001 qu’ils envisageaient d’acheter leur propre satellite d’observation de la Terre (21). Néanmoins, les parties ont été incapables de se mettre d’accord et, devant ces atermoiements, les Émirats ont décidé de se doter de leurs propres satellites, avec la famille des DubaiSat-KhalifaSat puis les deux FalconEye.

Peut-être en réaction aux initiatives de leurs voisins, l’Iran et l’Irak ont annoncé mettre en place un partenariat spatial. L’écart technologique entre les deux pays est grand dans ce domaine. L’Iran dispose de capacités spatiales (22) malgré le fait qu’il y a un doute sur les réelles capacités opérationnelles de ses satellites et que ses lancements échouent régulièrement. Néanmoins, sous couvert de conquête spatiale, l’Iran gagne en expérience au profit des missiles balistiques de longue portée. Dans cette optique, il peut alors être question de transfert de compétences, voire de technologies spatiales vers l’Irak (23). La Syrie quant à elle a également annoncé vouloir mettre en orbite son propre satellite (24).

L’intérêt des États arabes pour les applications spatiales ne cesse de progresser. Ceux ayant acquis ou souhaitant acquérir en propre des capacités satellitaires militaires possèdent un avantage stratégique sur leurs voisins. À cet égard, on peut penser que ce type d’acquisitions va s’accélérer au sein des États arabes sous l’effet d’entraînement. Pour les puissances spatiales historiques, dont la France, cela pose la question des conséquences d’ordre économique et stratégique du libre accès à des images provenant de satellites de haute résolution et de leur commercialisation, et donc de leur dissémination vers des tiers.

* Les avis exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les points de vue de l’armée de l’Air.

Notes

(1) Voir https://​spacewatch​.global/​2​0​1​9​/​0​4​/​c​n​e​s​s​-​j​e​a​n​-​y​v​e​s​-​l​e​-​g​a​l​l​-​g​i​v​e​s​-​o​p​e​n​i​n​g​-​a​d​d​r​e​s​s​-​a​t​-​g​l​e​c​-​2​0​1​9​-​i​n​-​m​o​r​o​c​co/.

(2) Florence Gaillard-Sborowsky, « L’espace dans les pays arabes : outil de développement et élément de reconnaissance nationale ou régionale », L’Information géographique, vol. 74, 2010/2, p. 64-84.

(3) « Rapport de l’UNESCO sur la science : Vers 2030 », Éditions UNESCO, 2016.

(4) Jean-Philippe Louis, « L’Arabie saoudite investit 1 milliard de dollars dans les activités spatiales de Virgin », Les Échos, 26 octobre 2017 (https://​www​.lesechos​.fr/​2​0​1​7​/​1​0​/​l​a​r​a​b​i​e​-​s​a​o​u​d​i​t​e​-​i​n​v​e​s​t​i​t​-​1​-​m​i​l​l​i​a​r​d​-​d​e​-​d​o​l​l​a​r​s​-​d​a​n​s​-​l​e​s​-​a​c​t​i​v​i​t​e​s​-​s​p​a​t​i​a​l​e​s​-​d​e​-​v​i​r​g​i​n​-​1​8​6​315).

(5) « France et Émirats vont coopérer sur l’intelligence artificielle », Le Figaro, 10 février 2019 (http://​www​.lefigaro​.fr/​f​l​a​s​h​-​e​c​o​/​f​r​a​n​c​e​-​e​t​-​e​m​i​r​a​t​s​-​v​o​n​t​-​c​o​o​p​e​r​e​r​-​s​u​r​-​l​-​i​n​t​e​l​l​i​g​e​n​c​e​-​a​r​t​i​f​i​c​i​e​l​l​e​-​2​0​1​9​0​210).

(6) « UAE Cabinet approves National Space Strategy 2030 », Gouvernement de Dubaï, 11 mars 2019 (http://​www​.mediaoffice​.ae/​e​n​/​m​e​d​i​a​-​c​e​n​t​e​r​/​n​e​w​s​/​1​1​/​3​/​2​0​1​9​/​s​m​n​a​t​i​o​n​a​l​s​t​r​a​t​e​g​y​.​a​spx).

(7) « Les Émirats arabes unis, un nouvel Eldorado économique ? », Les Échos, 28 septembre 2016 (https://​start​.lesechos​.fr/​e​x​p​a​t​r​i​a​t​i​o​n​/​f​i​c​h​e​s​-​p​a​y​s​/​l​e​s​-​e​m​i​r​a​t​s​-​a​r​a​b​e​s​-​u​n​i​s​-​u​n​-​n​o​u​v​e​l​-​e​l​d​o​r​a​d​o​-​e​c​o​n​o​m​i​q​u​e​-​5​9​7​3​.​php).

(8) La construction de l’identité émiratie passe également par la mise en place de la conscription depuis 2014 : Jon B. Alterman et Margo Balboni, « Citizens in Training : Conscription and Nation-building in the United Arab Emirates », Center for Strategic and International Studies, 2017.

(9) Sur 10,4 millions d’habitants (en 2017), les nationaux représentent 12 %.

(10) Sonde martienne prévue pour 2020 puis première ville martienne en 2117.

(11) Après le Saoudien Sultan ben Salmane ben Abdelaziz Al-Saoud en 1985, un Syrien, Muhammed Faris, a également effectué un vol en 1987.

(12) Voir https://​corporate​.cnes​.fr/​l​-​e​s​p​a​c​e​-​e​n​-​t​e​t​e​/​u​n​e​-​r​e​f​e​r​e​n​c​e​-​m​o​n​d​i​a​l​e​.​h​tml.

(13) Dr. Mohammed Al-Ahbabi (https://​twitter​.com/​D​r​A​l​a​h​b​a​b​i​/​s​t​a​t​u​s​/​1​1​4​9​9​4​4​4​5​3​6​2​2​3​1​7​056).

(14) La coopération entre la Chine et le monde arabe s’exprime au sein du Forum de coopération Beidou Navigation Satellite System. D’aucuns parlent de la volonté de la Chine de créer une « Space Silk Road » avec les États arabes : « China, Arab states eye closer cooperation on satellite navigation to build “Space Silk Road” », GPS Daily, 3 avril 2019 (http://​www​.gpsdaily​.com/​r​e​p​o​r​t​s​/​C​h​i​n​a​_​A​r​a​b​_​s​t​a​t​e​s​_​e​y​e​_​c​l​o​s​e​r​_​c​o​o​p​e​r​a​t​i​o​n​_​o​n​_​s​a​t​e​l​l​i​t​e​_​n​a​v​i​g​a​t​i​o​n​_​t​o​_​b​u​i​l​d​_​S​p​a​c​e​_​S​i​l​k​_​R​o​a​d​_​9​9​9​.​h​tml).

(15) « L’Égypte et la Chine ont lancé la construction du satellite MisrSat-II », Agence Ecofin, 10 septembre 2019 (https://​www​.agenceecofin​.com/​e​q​u​i​p​e​m​e​n​t​/​1​0​0​9​-​6​9​0​9​3​-​l​-​e​g​y​p​t​e​-​e​t​-​l​a​-​c​h​i​n​e​-​o​n​t​-​l​a​n​c​e​-​l​a​-​c​o​n​s​t​r​u​c​t​i​o​n​-​d​u​-​s​a​t​e​l​l​i​t​e​-​m​i​s​r​s​a​t​-ii).

(16) Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Oman, Égypte, Algérie, Maroc, Jordanie, Soudan et Liban.

(17) Ghalia Kadiri, « Satellite marocain en orbite : un lancement secret qui inquiète », Le Monde, 19 novembre 2017 et Romain Brunet, « Avec son satellite d’observation, le Maroc change de statut et inquiète ses voisins », France 24, 20 novembre 2017 (https://​www​.france24​.com/​f​r​/​2​0​1​7​1​1​2​0​-​m​a​r​o​c​-​l​a​n​c​e​m​e​n​t​-​s​a​t​e​l​l​i​t​e​-​o​b​s​e​r​v​a​t​i​o​n​-​m​o​h​a​m​m​e​d​-​v​i​-​a​-​a​l​g​e​r​i​e​-​e​s​p​a​g​n​e​-​f​r​a​nce).

(18) « Saudi Space Agency Begins To Take Shape, Reported $1 Billion Budget In First Year », Space Watch, 2019 (https://​spacewatch​.global/​2​0​1​9​/​0​4​/​s​a​u​d​i​-​s​p​a​c​e​-​a​g​e​n​c​y​-​b​e​g​i​n​s​-​t​o​-​t​a​k​e​-​s​h​a​p​e​-​r​e​p​o​r​t​e​d​-​1​-​b​i​l​l​i​o​n​-​b​u​d​g​e​t​-​i​n​-​f​i​r​s​t​-​y​e​ar/).

(19) Arie Egozi et Theresa Hitchens, « Israel Eyes UAE Falcon Eye Surveillance Sat Program », Breaking Defense, 9 juillet 2019 (https://​breakingdefense​.com/​2​0​1​9​/​0​7​/​i​s​r​a​e​l​-​e​y​e​s​-​u​a​e​-​f​a​l​c​o​n​-​e​y​e​-​s​u​r​v​e​i​l​l​a​n​c​e​-​s​a​t​-​p​r​o​g​r​am/).

(20) Ibid.

(21) Florence Gaillard-Sborowsky, op. cit.

(22) On peut considérer que l’Iran se situe à un niveau supérieur par rapport à ses voisins. En effet, il est capable de construire des satellites et de les mettre en orbite depuis son centre spatial (Semnan). Il est difficile de juger si ses satellites sont opérationnels. Bien sûr, le spatial iranien est motivé par le fait de développer des missiles balistiques intercontinentaux.

(23) Certains analystes voient dans cette initiative une tentative du régime iranien de développer son réseau de stations de réception par satellite en Irak (voire en Syrie) afin de renforcer la défense de Bachar el-Assad en Syrie (source : « Iran and Iraq discuss possible space cooperation », Space Watch, 2019 – https://​spacewatch​.global/​2​0​1​9​/​0​1​/​i​r​a​n​-​a​n​d​-​i​r​a​q​-​d​i​s​c​u​s​s​-​p​o​s​s​i​b​l​e​-​s​p​a​c​e​-​c​o​o​p​e​r​a​t​i​on/).

(24) « Syria Feels the Pressure … Steps Up to Create a Satellite and Join Other Arab States », Satnews​.com, 18 décembre 2018 (http://​www​.satnews​.com/​s​t​o​r​y​.​p​h​p​?​n​u​m​b​e​r​=​1​6​5​0​5​0​035).

Légende de la photo en première page : Lancement du satellite ArabSat-6A, le 11 avril 2019. ArabSat-1A avait été lancé dès 1985. (© SpaceX)

Article paru dans la revue DSI n°144, « Porte-avions russe Kuznetsov : Une modernisation impossible ? », novembre-décembre 2019.
0
Votre panier