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La Russie et son environnement sécuritaire

Les forces armées russes sont dans une situation pivot, entre modernisation, adaptation organique… et héritage, en particulier matériel, soviétique. Quelle est votre estimation de la puissance militaire russe ?

Isabelle Facon : Elle se porte évidemment bien mieux qu’au moment de la guerre en Géorgie. Cependant, l’arrière-plan historique de la réforme des armées lancée après cette « guerre des cinq jours » était marqué par une bonne quinzaine d’années de réformes erratiques, sans soutien financier, sans ligne directrice claire, et reçue avec peu d’enthousiasme par la majeure partie des officiers russes. Ce lourd héritage a évidemment laissé des séquelles, jusqu’à aujourd’hui. Cependant, la Russie et son armée sont habituées à un certain pragmatisme, à faire beaucoup avec peu, à compenser les manques technologiques par une certaine agilité conceptuelle et opérationnelle, si bien que ces manques ou les contraintes financières ne leur apparaissent pas aussi problématiques que vus de l’extérieur.

La réforme engagée en 2008 a de toute façon porté des fruits. Elle a, à vrai dire, bénéficié d’un important soutien politique (sans faille et au plus haut niveau) et financier (dans les années 2010-2016 en particulier, malgré les différents épisodes de crise économique, parce que, précisément, il fallait coûte que coûte réparer les effets du sous-investissement dans les outils militaires de l’immédiat après-guerre froide). L’accent a alors été mis sur tout ce qui avait été particulièrement négligé : équipement (on se souvient de l’important volume financier du programme d’armement 2011-2020 : 600 milliards de dollars au taux de change de l’époque) et entraînement (avec un nombre grandissant d’exercices, des exercices stratégiques plus importants et plus complexes, et le retour des inspections surprises dès 2013). Il y a également eu une rationalisation des structures et de la chaîne de commandement. Le matériau humain demeure un point faible. Objectivement, l’abandon de la conscription, pour des raisons notamment culturelles, n’était pas à l’ordre du jour de la réforme de 2008, mais, du fait de la situation démographique, aujourd’hui, dans le cadre du système de recrutement mixte (contractuels/conscrits), le nombre de kontraktniki est plus important que le nombre de conscrits dans l’effectif total. Les problèmes de mauvais traitements infligés aux conscrits (dont le service militaire ne dure plus qu’un an) ont été en bonne partie dépassés, ce que souligne le très vigilant Comité des mères de soldats. Cela a rendu le service militaire un peu moins impopulaire. Mais la situation est loin d’être uniforme sur l’ensemble du territoire et les problèmes de qualité des personnels (lié à l’état de santé des personnes, à leur niveau d’éducation, etc.) persistent également.

Quant au matériel, l’armée russe fonctionne souvent avec des versions modernisées d’équipements conçus il y a longtemps ; l’acquisition d’une capacité à concevoir des technologies véritablement nouvelles est souvent présentée par le gouvernement comme le principal défi à relever pour l’industrie d’armement russe. Une part écrasante de la modernisation de l’équipement russe telle qu’elle est intervenue ces dernières années a ainsi consisté en un upgrade de plates-formes existantes par l’intégration de technologies récentes. Encore une fois, sa situation économique (et depuis 2014 les effets des sanctions) oblige la Russie et ses autorités à être pragmatiques. Les militaires russes s’en accommodent d’ailleurs, préférant des équipements connus avec de nouvelles fonctionnalités à de nouvelles plates-formes aux performances incertaines.

Quelle est la perception du Kremlin à l’égard des opérations en Syrie : sont-elles là pour générer de l’expérience au combat et intervenir en appui d’un allié, ou sont-elles source d’un engagement dans la longue durée ?

Cet engagement militaire a été décidé parce que Bachar el-Assad était en mauvaise posture. Pour la Russie, cela posait potentiellement des problèmes majeurs. Depuis le « tournant libyen » de 2011, faire obstacle au regime change impulsé par les puissances occidentales constitue pour Moscou une affaire de principe (or le Kremlin a « fixé » sur les propos d’officiels occidentaux estimant, dès 2011, qu’il n’y aurait pas de solution en Syrie avec Assad). De plus, le renversement d’Assad risquait de lui faire perdre sa principale porte d’entrée au Moyen-Orient. Cela aurait compromis son patient effort de retour dans la région, entrepris dès le milieu des années 2000 (son absence dans l’après-guerre froide étant considérée comme une anomalie historique). L’accès de la Russie à la Méditerranée offert par les facilités de Tartous aurait pu être remis en question. Or l’importance de la Méditerranée orientale (où la Russie a rétabli une présence navale per- manente en 2013) a crû fortement après 2014, l’annexion de la Crimée et le renforcement rapide et considérable de la présence russe en mer Noire (le lien que tracent les stratèges russes entre les deux théâtres est connu). Par ailleurs, et même si les autorités russes tendent à instrumentaliser la thématique de la lutte contre le terrorisme international, elles perçoivent l’instabilité au Moyen-Orient dans une perspective de continuum de sécu- rité entre cette région et le flanc sud de la Russie. L’intervention russe, dans un contexte où les forces syriennes risquaient d’être dé- bordées, a donc été conçue aussi comme une façon de traiter un problème de sécurité pour la Russie.

C’est cet ensemble d’enjeux, et non la volonté de tester en conditions réelles la « nouvelle armée russe » (notamment les forces aérospatiales récemment formées), qui a poussé les autorités russes à entreprendre cette intervention. Depuis, elles en ont néanmoins perçu l’intérêt à cet égard, opérant, comme elles le font pour tous les exercices conduits sur le territoire national et à l’étranger, un RETEX systématique des opérations en Syrie. Le fait que celles-ci aient permis de renverser la situation sur le terrain a été abondamment valorisé, en interne et sur la scène internationale, pour valider les choix de réforme militaire faits depuis 2008, justifier les moyens qui lui ont été consacrés et pour tester de nouvelles tactiques. Plusieurs des plus hauts responsables militaires actuels ont eu une expérience de commandement en Syrie. Cette « mise en publicité » favorable permet de faire de l’expérience de combat accumulée en Syrie un atout en termes d’autorité internationale, d’égaliser un peu le rapport de forces avec certains pays dont l’armée ne dispose pas de la même expérience opérationnelle, comme la Chine. Il est certainement plus que plaisant aux Russes d’entendre des spécialistes chinois souligner l’intérêt pour l’armée chinoise de conduire des exercices avec une puissance militaire aussi « combat proven » que la Russie. Par ailleurs, en utilisant des matériels de type missiles Kalibr lancés de bâtiments en mer Caspienne et en Méditerranée orientale, Moscou a voulu sensibiliser les pays de l’OTAN à certaines des nouvelles capacités qui sous-tendent sa dissuasion conventionnelle et nucléaire…

La perception russe d’un encerclement est-elle toujours intimement partagée par les dirigeants ou sert-elle plutôt de faire-valoir à la politique étrangère et de défense ?

On sent à différents éléments de la politique de défense et de sécurité russe à quel point est aigu le sentiment d’une vulnérabilité du territoire de la Russie par rapport à une menace extérieure venant, qui plus est, de toutes les directions (les « directions stratégiques » ouest et sud sont au cœur des priorités, la situation dans la direction est étant jugée la moins préoccupante). Par exemple, l’effectif officiel de l’armée russe est établi à un million d’hommes et de femmes (même si l’effectif réel est plus que probablement en deçà). Les autorités veulent disposer d’une réserve importante, et leur réticence à renoncer à la conscription s’explique entre autres par des enjeux ayant trait à la capacité de mobilisation et aux besoins de la réserve. De même, l’armée russe s’entraîne fréquemment, dans ses désormais nombreux exercices, à basculer des forces d’un point à l’autre de son territoire, sur de grandes distances. De même, on sent bien, au travers du réflexe de contrôle qui anime la Russie vis-à-vis des pays de son voisinage et du fait que la majorité de ses bases militaires à l’étranger soit déployée dans cet espace, que la recherche du « glacis » et la quête incessante de profondeur stratégique ont la peau dure. La perspective d’une ouverture du Grand Nord à la faveur du changement climatique n’aide évidemment pas, alimentant la perception d’une « désanctuarisation » d’une partie auparavant préservée du territoire.

Par ailleurs, depuis le début du troisième mandat de Vladimir Poutine (2012), on voit bien que le thème de la menace extérieure est instrumentalisé, selon un schéma assez classique. Cela permet d’abord de justifier les dépenses militaires importantes dans un contexte économique déprimé. Mais il y a aussi des raisons politiques. D’une part, comme cela est souvent évoqué dans les analyses d’experts sur la Russie, pour pallier l’essoufflement du contrat social qui a porté la popularité de Vladimir Poutine jusqu’à la fin des années 2000 ; d’autre part parce que le pouvoir russe estime que, face au risque de « révolution de couleur », question devenue centrale dans ses approches de sécurité, il faut trouver des thèmes fédérateurs pour consolider la société. Pour les raisons historiques et géographiques précédemment mentionnées, la question de la menace extérieure n’est pas la plus difficile à mobiliser, d’autant qu’elle permet de s’appuyer sur, entre autres, les échos de la Seconde Guerre mondiale, la « Grande Guerre patriotique ».

Globalement, il y a depuis plusieurs années une mise en avant des valeurs militaires comme éléments fédérateurs au sein de la société russe, ce qui nécessite que la menace extérieure puisse être présentée comme suffisamment tangible.

Cette manipulation d’un thème qui est vif en Russie constitue d’ailleurs, probablement, une dimension importante du dilemme de sécurité dans lequel le Kremlin a enfermé le pays. Il fait le jeu de ceux qui, au sein du pouvoir russe, voient leur intérêt dans le maintien de la tension internationale et renforce leurs positions.

Si V. Poutine peut revendiquer l’annexion de la Crimée, il a également largement contribué à une remontée en puissance des armées européennes. Il se trouve dans une situation délicate dans l’est de l’Ukraine et doit également supporter des sanctions qui ont ralenti son programme de modernisation militaire. Quelle est la perception russe de la séquence « post-annexion » ?

Sur tous ces éléments, il est probable que la grille de lecture des Russes soit assez différente de la nôtre, même si des politologues russes plus ou moins proches du pouvoir posent la question – discrètement certes – du bien-fondé des choix faits en 2014 par les autorités russes. En même temps, l’avantage stratégique que représente, pour le Kremlin, d’avoir récupéré la maîtrise des déploiements en mer Noire, à Sébastopol, contrebalance beaucoup des ennuis occasionnés par la crise de 2014 (d’autant que si, pour nous, 2014 est un tournant dans la relation avec la Russie, cette dernière estime, elle, qu’elle était de toute façon déjà soumise de longue date à une forte pression occidentale). Et sur ce sujet, même si l’opinion publique semble aspirer à un environnement international plus détendu, et si « l’effet bonus nationaliste » pour le pouvoir de l’annexion de la Crimée s’est dissipé, la majorité de la population russe voit le retour de la péninsule dans le giron russe comme un juste retour de l’histoire.

Je n’ai pas l’impression que la Russie regarde beaucoup la remontée en puissance des armées européennes (les experts russes, quand ils en parlent, relèvent plutôt leurs limites). Elle regarde, en revanche, le renforcement du flanc est de l’OTAN, et a les yeux rivés plutôt sur la puissance militaire américaine. La perception de la menace « à l’Ouest » est plus aiguë évidemment. Enfin, sur la « situation délicate » dans l’est de l’Ukraine, le problème est que le pouvoir russe ne voit pas nécessairement les choses en ces termes. Sa posture consistant à entretenir les conflits séparatistes dits « gelés » en Géorgie et en Moldavie montre bien que la Russie peut s’accommoder d’une dose de tension dans son voisinage, avec un investissement économique et politique pour elle somme toute plutôt limité – surtout si elle perçoit que la tension que cela occasionne est bien plus forte pour l’autre partie : Tbilissi, Kiev ou Chisinau – et contraint ses options géopolitiques.

Quant aux sanctions, même si Vladimir Poutine souhaiterait sans doute une normalisation des relations avec les Occidentaux, les Russes ont acquis la conviction que même si elles étaient levées (ce qu’ils n’escomptent pas pour l’avenir proche, d’où la recherche d’alternatives en Asie : composants électroniques, machines-outils, marchés, financements, etc.), des contraintes perdureraient pour les transferts de technologies (l’idée étant en effet prégnante en Russie que les pays occidentaux ne veulent pas l’aider à se moderniser).

La « réforme Serdioukov », poursuivie par Sergueï Choïgou, promettait beaucoup en termes de modernisation matérielle et des structures de forces. Reste que les réformes ne sont jamais simples, en particulier en Russie. Rétrospectivement et au-delà de l’aspect matériel, peut-on dire qu’elles ont réussi, au regard des relations civilo-militaires ou avec l’industrie notamment ?

À l’échelle de la Russie, dans le contexte financier et économique compliqué qui est le sien et vu la situation ante, on peut parler d’un succès même si on a une armée russe à plusieurs vitesses et technologiquement en retard sur les autres grandes puissances militaires dans un certain nombre de domaines clés. Les choix prudents de la Russie dans la conduite des opérations en Syrie traduisent aussi cela en creux.

La santé des relations civilo-militaires est une question intéressante à aborder quand on se souvient de leur état au moment où Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir. Elles étaient très détériorées, des responsables militaires de haut rang critiquaient ouvertement la politique militaire du gouvernement, d’autres revendiquaient un rôle politique. Le pouvoir annonçait régulièrement des réformes qu’il n’était pas en mesure de financer. Surtout, l’armée russe a été engagée dans un conflit interne, en Tchétchénie, dans une intervention décidée sans stratégie claire et sans moyens suffisants. Le président Eltsine avait en outre reporté sur les militaires la responsabilité de l’échec de cette guerre pour la Fédération de Russie.

Quand Vladimir Poutine arrive au Kremlin sur fond de deuxième guerre en Tchétchénie dans les conditions que l’on sait, il endosse la pleine responsabilité de l’intervention, assumant, aux yeux des militaires, sa condition de commandant en chef suprême des armées. Il tient un discours valorisant l’institution militaire, la carrière militaire (et plus tard, quand il en aura les moyens financiers, les soldes ; de plus, l’État prendra en main le problème du logement et celui des pensions des militaires). Cela contribuera, avec le changement générationnel naturel au sein du corps des officiers, à une plus grande acceptation au sein des forces des choix gouvernementaux quand la réforme des structures militaires sera lancée quelques années plus tard. Et ce, d’autant plus que le gouvernement met de l’argent dans cette réforme et dans la restructuration de l’industrie d’armement.

Sur ce dernier sujet, le bilan est lui aussi en demi-teinte. L’État a injecté beaucoup de fonds – par la commande d’équipement, par des programmes d’aide à la modernisation des entreprises du secteur. On voit aussi que dans les périodes de crise, il renfloue les (nombreuses) entreprises du secteur qui sont endettées. En revanche, ce réengagement a aussi pris la forme d’une reprise en mains quasi totale du secteur par l’État, via la constitution de grands, voire très grands groupes et corporations. Cette concentration n’a cependant pas vraiment eu les effets escomptés pour ce qui concerne les gains de compétitivité et la lutte contre la corruption. Dans ce contexte, les secteurs d’excellence traditionnels (aéronautique, défense antiaérienne, etc.) ont pu conforter leurs positions, tandis que les moins efficients (notamment la construction navale) n’ont pas vraiment pu sortir de l’ornière. Et, encore une fois, les systèmes vraiment nouveaux demeurent rares. Les sanctions – restreignant l’accès aux marchés financiers et aux transferts de technologies militaires et duales – pèsent de tout leur poids dans ce contexte.

Ces dernières années, la Russie et la Chine ont non seulement maintenu leurs exercices conjoints, mais les ont également diversifiés, les volumes de forces augmentant tout comme leur nombre. Cette tendance est-elle appelée à se maintenir ? Le niveau d’interopérabilité entre les deux armées est-il élevé ?

Les exercices conjoints sino-russes, c’est en définitive quelque chose d’assez nouveau. Il y a certes eu, depuis le début des années 2000 et en moyenne tous les deux ans, des exercices antiterroristes dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai. Mais souvent ils n’étaient pas bilatéraux, leurs scénarios n’étaient pas très sophistiqués… Les exercices navals conjoints n’ont commencé qu’en 2012. Surtout, en 2018 et 2019, des troupes chinoises sont venues participer à des exercices stratégiques sur le territoire de la Russie (respectivement exercices « Vostok » et « Tsentr »). Dans celui de 2018, l’exercice « Vostok », théoriquement orienté sur des scénarios de crise ou de conflit dans la « direction stratégique » est, le message était fort clair : la pression stratégique amé-ricaine s’accentue sur nos deux pays, qui ont su établir une relation de bon voisinage et de confiance, et nous devons y répondre en unissant nos forces. On peut noter ici l’intérêt que marquent les militaires chinois pour ce qu’ils peuvent retirer de l’expérience opérationnelle accumulée par les forces russes lors de leurs récents engagements. Dans ce cadre, d’ailleurs, la thématique de la lutte contre le terrorisme est également bien présente. Il faudra aussi voir ce que recouvre l’aide que le président Poutine a annoncé vouloir apporter à la Chine dans la création d’un système d’alerte avancée des lancements de missiles. Cependant, bien qu’il ait progressé, le niveau d’interopérabilité entre les forces russes et chinoises reste bien en deçà de ce qui se pratique entre alliés occidentaux.

À court et à moyen termes, quelles pourraient être les ambitions stratégiques russes ?

Dans le contexte régional, la Russie cherchera à sauver ce qui peut l’être dans l’ex-URSS, mais saura-t-elle jouer un jeu plus habile que celui qui a été le sien au cours du dernier quart de siècle ? Au Moyen-Orient, on voit bien que la Russie n’a pas l’intention de quitter la Syrie, qui va rester sa porte d’entrée principale dans la région. Elle va chercher à accélérer l’issue du conflit en s’efforçant de trouver des partenaires pour la reconstruction du pays le moment venu (et de masquer le fait qu’elle a peu de moyens à y consacrer elle-même). Enfin, la Russie continuera à travailler à rééquilibrer la politique extérieure vers l’Asie, ce qui n’est pas une mince affaire – car plus ses liens avec la Chine se resserrent, plus les pays asiatiques s’interrogent sur sa capacité à conduire une politique asiatique détachée des préférences de Pékin. Concernant les relations avec l’Occident, la perception générale en Russie est que la crise est durable, et certains politologues parlent de « rupture ». Et tout le monde n’est pas nécessairement, à Moscou, dans l’esprit de faire des efforts pour améliorer ces relations. En tout état de cause, il s’agira, sur fond de contexte économique qui s’annonce durablement déprimé, de consolider l’image de remontée en puissance internationale du pays. Cela passera sans doute par une présence marquée des instruments militaires sur la scène internationale, dont il faut bien remarquer qu’ils ont contribué, ces dernières années, à porter le regain de crédibilité de la Russie comme grande puissance.

Propos recueillis par Joseph Henrotin, le 9 mars 2020.

Légende de la photo en première page : Le président russe observe les exercices « Vostok 2018 » en compagnie du général Gerasimov. (© MoD)

Article paru dans la revue DSI hors-série n°71, « Russie : quelle puissance militaire ? », avril-mai 2020.
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