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Les expériences récentes des forces terrestres russes

L’armée de terre russe est peut-être la grande organisation militaire dont la puissance croît le plus vite actuellement dans le monde, sous la double poussée de nombreuses innovations et d’une accumulation rapide de compétences grâce à une expérience opérationnelle presque ininterrompue depuis le début de 2014. Au-delà de la recherche d’effets stratégiques, les engagements russes en Ukraine et en Syrie ont été aussi clairement conçus comme de grands champs d’expérimentations et d’apprentissage en appui de la transformation profonde entamée depuis 2008. Ils laissent ainsi apparaître un processus d’évolution très différent de celui des forces terrestres occidentales.

L’« armée agile » en action

Le premier axe d’effort des réformes du ministre de la Défense Anatoli Serdioukov, poursuivie à partir de 2012 le général Sergueï Choïgou a consisté à redonner des capacités d’intervention rapide avec la création d’une « force agile » – forces spéciales, troupes aéroportées, infanterie de marine – désormais presque entièrement professionnalisée et susceptible d’agir sur très court préavis dans la profondeur des théâtres d’opérations.

L’occupation de la Crimée à partir de fin février 2014 a marqué le début de l’engagement de la « nouvelle armée russe », avec l’infiltration d’un commando du Commandement des opérations spéciales (KSO) créé officiellement un an plus tôt pour réaliser les opérations clandestines. Les « petits hommes verts polis », comme ont été surnommés ces soldats non identifiés et au comportement très maîtrisé, ont pu être présentés comme la force d’autodéfense du mouvement séparatiste et russophile criméen au Parlement de Simferopol. Les « hommes verts » ont très vite été renforcés par des brigades d’infanterie légère du service de renseignement militaire ou Spetsnaz-­GRU (1), un détachement d’hélicoptères d’attaque, puis un groupement tactique blindé-­mécanisé par le détroit de Kerch. Avec ce dispositif de quelques milliers d’hommes, renforcés de volontaires locaux servant de masque, les forces russes ont été capables de paralyser les bases de l’armée ukrainienne et l’accès à la presqu’île ainsi que d’encadrer le processus politique d’indépendance de la Crimée puis de son rattachement à la Russie. Servie par une population locale largement favorable et la faible motivation de la garnison ukrainienne, pourtant forte de 15 000 hommes, cette « invasion invisible » a été un succès spectaculaire (2).

Dans le même temps et sous couvert d’un exercice de mobilisation de long de la frontière avec l’Ukraine, la Russie a été capable de réunir 95 000 hommes, dont un peu moins de 50 000 dans les unités de combat, une masse de manœuvre terrestre très supérieure à celle de n’importe quel pays européen après plus de vingt ans de réduction des forces. Il semble que l’option d’une offensive générale, ou clandestine avec des forces légères, à l’instar de celle de la Crimée, ou ouverte avec des forces lourdes, ait été sérieusement envisagée avant d’y renoncer au mois d’avril. Le dispositif mobilisé a alors été remplacé le long de la frontière par une présence permanente d’une quinzaine de groupements tactiques lourds ou légers, armés par rotations par différentes unités venues de toute la Russie. Ce dispositif a ainsi pu servir simultanément de force de fixation des forces ukrainiennes et de dissuasion au cas improbable où des pays occidentaux prendraient le risque d’intervenir, mais aussi de base de soutien aux groupes séparatistes du Donbass et de centre d’entraînement pour les unités tournantes russes.

Avec la contrainte de ne pas engager de forces aériennes et navales, trop visibles, sur le territoire ukrainien, ce sont les forces terrestres qui ont assuré le soutien et l’appui des rebelles séparatistes. Dès le mois de mars 2014, on a repéré des éléments provenant de toutes les brigades du GRU, entre 800 et 1 200 hommes selon les périodes, effectuant toutes les missions classiques de forces infiltrées : renseignement, assistance militaire aux rebelles et même, à partir de l’été 2014, sabotages ou attaques sur les arrières. Non sans une certaine confusion et des problèmes de coordination de services, entre GRU, FSB (3) et 45e régiment des forces aéroportées, ces forces infiltrées ont été bientôt rejointes par des mercenaires et des « volontaires » qui ont apporté les compétences nécessaires pour servir les moyens les plus sophistiqués.

Cela a représenté, selon les époques, au total entre 3 000 et 10 000 soldats russes infiltrés. Ils ont assuré ainsi par fusion la structuration des groupes des régions de Donetsk et de Louhansk pour en faire les organisations non étatiques les mieux armées du monde. Après avoir abattu ou fortement endommagé plus de trente hélicoptères et avions ukrainiens en moins de quatre mois, elles ont même été les premières à avoir entièrement conquis le ciel par le sol. La guerre en Ukraine est ainsi devenue la première guerre moderne où le ciel n’a été rapidement occupé que par des drones, employés massivement des deux côtés (4). Ces forces infiltrées et agrégées ont servi également de lien avec les forces conventionnelles russes lorsque celles-ci ont finalement été engagées.

La manœuvre des feux en Ukraine

Malgré cette implication, l’insurrection prorusse a dû faire face à une réaction du gouvernement ukrainien sans doute beaucoup plus forte qu’anticipé, avec des forces nouvelles mobilisées et une campagne de reconquête qui s’est efforcée de couper les sanctuaires sécessionnistes avant d’essayer de les réduire. À l’été 2014, cette menace a fini par imposer l’engagement direct de forces lourdes russes. Cet engagement a d’abord été celui de l’artillerie. Les nouvelles brigades qui ont remplacé les divisions russes comme échelon tactique dans la réforme Serdioukov comportent normalement quatre bataillons de manœuvre, mais surtout huit bataillons d’appui, dont trois de feux indirects et deux de défense antiaérienne. Contrairement aux forces armées occidentales qui ont considérablement réduit leurs parcs d’artillerie au profit des moyens aériens et ont accepté de ne plus utiliser certains types de munitions, les forces russes font toujours confiance à leurs mortiers, obusiers et lance-roquettes multiples.

L’artillerie russe est d’autant plus redoutable qu’elle peut désormais associer un grand nombre de lanceurs et une diversité des munitions et sous-­munitions à laquelle ils n’ont jamais renoncé, avec une précision inédite grâce aux progrès considérables dans la technologie de trajectographie et aux drones. Les complexes de reconnaissance-­frappe dont rêvait le maréchal Ogarkov dans les années 1980 sont désormais une réalité (5). Moins spectaculaire que la saisie de la Crimée, la campagne d’artillerie lancée le long de la frontière au mois de juillet 2014 contre les forces ukrainiennes a été aussi une grande surprise. Le 11 juillet, guidée par drones, une frappe de lance-­roquettes multiples (LRM) combinant sous-­munitions antichars et obus thermobariques a détruit un bataillon ukrainien en moins de trois minutes, dix kilomètres au-delà de la frontière. Ce n’était que la première d’une cinquantaine de frappes équivalentes qui se sont abattues sur les forces ukrainiennes en préparation de la pénétration de six groupements tactiques interarmes (GTIA) dans la dernière semaine d’août. L’organisation de ces GTIA reproduisait, voire accentuait, celle des brigades, avec une prédominance d’autant plus forte de l’artillerie que la majeure partie de l’infanterie était fournie par des miliciens locaux ou mercenaires. Les GTIA russes agissaient ainsi masqués par les forces locales associées, écrasant les forces ukrainiennes sous le feu lointain du groupe d’obusiers automoteurs et de LRM, lançaient éventuellement leur compagnie de chars, T‑72B3 et surtout T‑90, pour exploiter les feux par le choc puis laissaient le terrain conquis par les forces locales.

L’« offensive d’été » russe portait sur une soixantaine de kilomètres de profondeur avec comme objectif stratégique de pousser le gouvernement ukrainien à des négociations favorables et comme objectifs opérationnels de s’emparer de l’aérodrome de Louhansk au nord, du nœud routier de Volnovaka et de la poche d’Ilovaïsk au centre et éventuellement du port de Marioupol au sud. Les poussées vers Marioupol et Louhansk ont été l’occasion des combats de chars les plus importants en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les Russes l’ont emporté à chaque fois face aux vieux T‑64 ukrainiens. La réduction de la poche d’Ilovaïsk a été un désastre pour l’armée ukrainienne et les défenses de l’aéroport de Louhansk ont été écrasées à coups de mortiers 2S4 Tyulpan de 240 mm.

Cette campagne a été un succès qui a poussé aux premiers accords de Minsk. Elle a été renouvelée à la fin du mois de janvier 2015 selon les mêmes modalités avec sensiblement les mêmes résultats, dont les accords très favorables de Minsk II qui marquent la fin de la période chaude du conflit et son gel. La guerre en Ukraine a validé en grande partie les réformes engagées, et révélé la force des GTIA russes avec leur puissance de frappe très supérieure à celle des armées occidentales et leur capacité à entraver les points forts de ces dernières par la guerre électronique et l’abondance des moyens antiaériens.

Elle a cependant témoigné aussi et encore de faiblesses persistantes. L’organisation en brigades s’est révélée utile pour des opérations limitées et rapide, mais insuffisante pour l’organisation et le soutien d’opérations de plus grande ampleur et durée. Les GTIA ont été efficaces, mais se sont vite essoufflés faute d’un soutien logistique adéquat pour une structure très consommatrice en carburant et en obus. Le soutien sanitaire n’a pas été non plus à la hauteur d’une armée désormais sensible à la préservation de ses combattants. L’échelon division, condamné à disparaître par Serdioukov et qui commençait à réapparaître en 2013, est définitivement réintroduit afin d’assurer une meilleure gestion des forces sur la durée. La plus grande révélation des combats en Ukraine a finalement été la vulnérabilité de l’infanterie dans des combats de haute intensité face à des frappes massives et à des chars de bataille au blindage renforcé. Les Russes ont depuis relancé la production de véhicules de combat d’infanterie ou d’appui lourds à partir de châssis de chars (6).

Le théâtre syrien

L’engagement en Syrie en septembre 2015 est intervenu quelques mois seulement après la fin des combats majeurs en Ukraine et perdure. Il a pris la forme d’un appui aux forces loyalistes syriennes par un corps expéditionnaire qui s’est trouvé, malgré un contexte très différent, finalement assez proche dans sa forme et ses méthodes de celui qui avait été déployé en Ukraine. Comme en Ukraine, la défense aérienne est un élément majeur du dispositif. Les autres acteurs extérieurs du conflit syrien, Turquie, Israël et surtout la coalition dirigée par les États-Unis, disposent de puissantes forces aériennes qu’ils ont été tentés d’utiliser pour attaquer directement le régime de Damas ou son armée.

Aussi, le corps expéditionnaire russe comporte-t‑il d’abord un solide dispositif de défense aérienne multicouches et interarmées dont les pièces maîtresses sont les missiles S‑300 puis S‑400 qui couvrent l’ensemble du théâtre d’opérations et même au-delà. Ce dispositif est avant tout dissuasif et, s’il n’a jamais été utilisé directement, il a fortement contribué à réduire la liberté d’action des intervenants extérieurs dont les actions contre les forces du régime sont restées limitées et ponctuelles. De leur côté, si elles ne disposent pas d’avions et de missiles de croisière, les organisations rebelles possèdent néanmoins des forces aériennes sous forme de roquettes et de petites flottes de drones. À la fin de 2017, les Pantsir S‑1 russes à courte portée avaient déjà abattu 16 drones et 53 roquettes. Le 5 janvier 2018, les forces russes stoppaient une flotte de 13 drones, moitié par tir et moitié par brouillage électronique (7)

Le cœur du corps expéditionnaire russe en Syrie est constitué par un nouveau complexe reconnaissance-­frappe piloté depuis l’état-­major de théâtre basé à Hmeimim. Comme en Ukraine, les forces au sol contribuent au renseignement d’objectifs par l’emploi des drones, dont 60 à 70 de tous types sont utilisés en permanence en Syrie, et les équipes de Spetsnaz-GRU. Contrairement à l’Ukraine en revanche, la force de frappe est surtout aérienne, avec un nombre d’aéronefs variant entre 50 et 70, les hélicoptères d’attaque occupant une place prépondérante. Parmi eux, les modèles les plus anciens, de type Mi‑24, ont cédé la place aux Mi‑35, aux Mi‑28N, aux Ka‑52 et aux polyvalents Mi‑8AMTSh (8).

Cette diversité complique la logistique et la maintenance, mais permet de tester en conditions réelles tous les équipements, en particulier les plus récents. Cela contribue surtout à une complémentarité des effets en combinant chasseurs-­bombardiers, avions d’attaque, hélicoptères, mais aussi un groupe d’artillerie fort d’au moins une quinzaine d’obusiers de 152 mm et de lance-­roquettes multiples, y compris le TOS‑1 qui lance des roquettes thermobariques.

La Russie n’a déployé en Syrie qu’un GTIA lourd formé à partir de la 810e brigade d’infanterie de marine dotée de véhicules blindés d’infanterie BTR-82A et d’une compagnie de chars T‑90. Ce bataillon sert essentiellement à la protection des bases navale de Tartous et aérienne de Hmeimim. Il n’est engagé que ponctuellement au combat, par ses moyens de feux et sa compagnie de chars, la Russie hésitant toujours à y envoyer directement son infanterie motorisée. Les actions de combat sont en partie le fait de la brigade de Spetsnaz-­GRU présente en permanence sur le territoire et très certainement des forces spéciales d’autres services comme le détachement Zaslon du Service de renseignement extérieur (SVD). Le gros du contingent russe en Syrie est en réalité composé de 2 000 à 3 000 mercenaires, pour la plupart d’anciens soldats d’active et pour l’essentiel au sein du groupe Wagner.

Wagner est ainsi capable de former un groupement tactique motorisé agrégé à des forces syriennes pour former une brigade d’attaque. Ce sont donc les mercenaires russes qui prennent la majorité du combat rapproché à leur compte et, pour la première fois sans doute de l’histoire moderne, les pertes des nationaux membres de sociétés privées sont très supérieures à celles des membres de l’armée régulière. C’est plutôt dans la troisième phase de l’engagement russe, la conquête du désert en 2017, que le groupe Wagner a été engagé comme une unité régulière, jouant un rôle essentiel dans la reprise de Palmyre et le dégagement de Deir ez-Zor, mais se heurtant aussi en février 2018 à des forces américaines dans la région de Koucham, sur l’Euphrate. Wagner y aurait perdu de 13 à 200 hommes, selon les sources, dans ce qui constitue le plus grand affrontement direct entre Russes et Américains depuis la guerre froide. Il semble que le commandement russe n’ait pas été informé de cette opération, ce qui témoigne de l’autonomie dangereuse que peuvent avoir les mercenaires lorsqu’ils ne sont pas étroitement contrôlés (9).

En parallèle des forces nationales régulières ou privées, le commandement russe a obtenu en novembre 2015 la création et le contrôle d’un corps d’armée syrien. Le 5e corps est désormais fort de 25 000 combattants équipés, formés et commandés au plus haut niveau par les Russes (10). Il sert de corps de manœuvre, mais aussi de corps de réintégration des rebelles ralliés. Il faut noter aussi, parmi les composantes les plus discrètes du corps expéditionnaire, le rôle primordial de l’unité de réparations qui sert au soutien des forces russes ou de celles sous leur contrôle et qui a remis en état plus de 4 000 véhicules de combat syriens.

Après la mise en place immédiate d’un réseau de déconfliction avec les acteurs extérieurs et du réseau de liaison avec les alliés syriens et iraniens, la dernière innovation organisationnelle du dispositif a été, en février 2016, la création du « Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes sur le territoire de la République arabe syrienne ». Ce centre est destiné aux négociations avec l’ennemi, à la surveillance des accords, à la protection des transferts de combattants et, en relation avec les autorités civiles, les ONG et les Nations unies, à l’aide à la population. Il est armé par la Police militaire, force de création récente, avec 500 recrues tchétchènes et ingouches, sunnites et souvent arabophones, et des Syriens qui assurent sur le terrain toutes les missions civilo-­militaires (11).

Comme en Ukraine, le théâtre d’opérations syrien a été conçu d’emblée aussi comme une zone d’apprentissage. À la fin du mois d’août 2018, plus de 69 000 soldats russes de tous grades, dont plus de 400 généraux, y avaient effectué un tour opérationnel de plusieurs mois, et de nombreux membres des sociétés industrielles étaient venus voir les équipements qu’ils ont conçus – plus de 230 testés à cette date, dans des conditions réelles d’emploi, comme le nouvel intranet de commandement ou les véhicules lourds d’appui et d’escorte BMP‑T sur châssis de T‑72 (12). La guerre en Syrie n’est pas terminée, mais elle ne peut plus désormais être perdue par Assad et cette évolution est largement le fait de l’intervention russe. Les forces terrestres y ont joué un rôle essentiel.

L’évolution rapide des forces terrestres russes à l’épreuve des combats témoigne d’une volonté réelle et organisée de progresser par l’apprentissage et d’innover par l’expérimentation. On est désormais loin du désastre de Grozny à l’hiver 1994-1995 et même des nombreux cafouillages lors de la guerre en août 2008. En l’espace de quelques années, les progrès ont été considérables, et s’il reste de nombreuses faiblesses à surmonter dans un contexte économique difficile, l’armée de terre a démontré qu’elle possédait plusieurs domaines d’excellence comme les forces infiltrées, les forces aéromobiles, les chars de bataille et, peut-être plus que tout, son artillerie, mais aussi, ce qui est passé plus inaperçu, une grande capacité à agréger pragmatiquement sous son commandement des forces extérieures très diverses : miliciens, mercenaires ou forces régulières locales. Autant de domaines où elle surclasse toutes les autres armées européennes et, ce qui est peut-être plus inquiétant, continue de progresser plus vite qu’elles.

Notes
(1) Voyska spetsialnovo naznacheniya, unités à vocation spéciale. Glavnoye Razvedyvatel’noye Upravleniye, Service de renseignement des forces armées.
(2) Tor Bukkvoll, « Russian Special Operations Forces in Crimea and Donbas », Parameters, vol. 46, no 2, été 2016.
(3Federalnaïa sloujba bezopasnosti Rossiyskoï Federatsii, service de sécurité intérieure de la Fédération de Russie.
(4) Michael Kofman, Katya Migacheva, Brian Nichiporuk, Andrew Radin, Olesya Tkacheva et Jenny Oberholtzer, Lessons from Russia’s Operations in Crimea and Eastern Ukraine, RAND Corporation, Santa Monica, 2017.
(5) Igor Sutyagin et Justin Bronk, Russia’s New Ground Forces : Capabilities, Limitations and Implications for International Security, Routledge, Londres, 2017.
(6) Pavel Baev, « Ukraine : A Test for Russian Military Reforms », Focus stratégique n° 56, IFRI, mai 2015.
(7) Michael Kofman et Matthew Rojansky, « What Kind of Victory for Russia in Syria ? », Military Review, mars-avril 2018.
(8) Douglas Barrie et Joseph Dempsey, « Something old, something new-Russian air-delivered weapons in Syria », Manama Voices, 1er novembre 2015.
(9) Sarah Fainberg et Viktor Eichner, « Russia’s Army in Syria : Testing a New Concept of Warfare », Strategic Assessment, vol. 20, no 2, juillet 2017.
(10) Bassel Oudat, « Russia’s Syrian Army », Ahram online, 19 juillet 2018.
(11) Igor Delanoë, « What Russian Gained From its Military Intervention in Syria », Orient XXI​.info, 9 octobre 2018.
(12) Dmitry Adamasky, « Moscow’s Syria Campaign : Russian Lessons for the Art of Strategy », Russie.Nei.Visions, no 109, IFRI, juillet 2018.

Légende de la photo en première page : Soldats russes devant la garnison ukrainienne capturée de Perevalne, en 2014. (© Photos UA/Shutterstock)

Article paru dans la revue DSI hors-série n°71, « Russie : quelle puissance militaire ? », avril-mai 2020.
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