Magazine Les Grands Dossiers de Diplomatie

La diplomatie navale : un outil de soft power ?

La diplomatie étant notamment affaire de représentation, les flottes militaires offrent un outil efficace. Les navires de guerre, véritables parcelles de la puissance publique, sont capables d’être projetés et d’arborer le pavillon national sur toutes les mers du globe, et d’y durer dans le temps.

L’année 2020 s’est ouverte sur de fortes tensions dans le golfe Arabo-Persique, carrefour stratégique où transite près du tiers du pétrole mondial. L’été précédent, les attaques contre deux pétroliers avaient fait monter la pression dans ce couloir maritime, à la suite du rejet américain du traité sur le nucléaire iranien, et Washington avait appelé à la constitution d’une coalition internationale pour assurer la sécurité de navigation contre les menaces iraniennes. De nombreux États ont envoyé des navires dans la zone, mais peu ont, en revanche, rejoint cette coalition. Huit pays européens se sont par ailleurs engagés dans la mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz (EMASOH), dirigée par la France. Si les enjeux opérationnels sont évidents, l’envoi de bâtiments dans le Golfe constitue également un signal politique d’affirmation de puissance. Sans rejoindre de coalition, les forces navales d’autodéfense japonaises y ont notamment déployé un destroyer. Une telle mission est rare pour cette flotte constitutionnellement dédiée à la protection des intérêts nationaux, montrant la volonté de Tokyo de s’affirmer dans les affaires sécuritaires mondiales. Un exercice bilatéral a par ailleurs réuni fin janvier les marines nippone et russe en mer d’Arabie, moins d’un mois après des exercices navals menés entre la Russie, la Chine et l’Iran dans le golfe d’Oman. S’il consistait en des manœuvres de lutte contre la piraterie, thème largement fédérateur, cet exercice est un signe fort de l’investissement russe dans la région et des capacités hauturières du Japon.

La distinction faite par Raymond Aron entre le diplomate et le soldat, porteurs tous deux des couleurs nationales mais se partageant les temps de paix et de guerre, est en réalité plus nuancée. Au-delà des conflits ouverts ou des missions sécuritaires, qui demeurent son but premier, l’outil militaire incarne un relais pertinent de visées politiques, non nécessairement subordonnées au seul intérêt sécuritaire. Cette réalité n’est pas nouvelle, mais la « diplomatie de défense » n’a été que récemment introduite dans les doctrines des forces armées, désignant « toutes les activités non violentes des forces armées qui peuvent contribuer (…) au rayonnement international d’un État » (1).

La diplomatie navale a cependant longtemps été assimilée à la « diplomatie de la canonnière », méthode qui consistait, en dehors de tout conflit déclaré, à faire pression sur un acteur par l’envoi d’une flotte qui n’hésitait pas à faire usage de l’artillerie (pour le respect d’un accord, la restitution de prisonniers, le paiement de dettes…). Restreint par la deuxième convention de La Haye en 1907, ce procédé pourtant peu diplomatique a donné son titre à la première grande étude exclusivement consacrée à la diplomatie navale : Gunboat Diplomacy, publiée par l’ambassadeur britannique James Cable en 1971.

Qualifier aujourd’hui de « diplomatie » des tirs effectués depuis la mer paraît néanmoins délicat, même si certains auteurs en soulignent l’intérêt politique (2). L’environnement international contemporain, marqué notamment par l’encadrement de l’usage discrétionnaire de la force, favorise au contraire l’emploi des marines dans le cadre d’une politique d’influence plus globale, sans franchir le seuil d’un conflit déclaré.

Tout un ensemble de missions permanentes ou de routines allant de la « dissuasion » à la « diplomatie humanitaire », pour reprendre des catégories identifiées par le spécialiste français de stratégie Coutau-Bégarie, participent ainsi d’une forme de soft power maritime. Selon sa formule, il convient alors de prêter attention aux « signaux faibles » : « L’extraordinaire de la diplomatie navale, c’est-à-dire quelques opérations majeures, a peut-être moins d’importance que l’ordinaire, c’est-à-dire la succession quasiment ininterrompue d’opérations le plus souvent modestes, parfois même insignifiantes, mais qui, mises bout à bout, révèlent une influence, cette notion presque impossible à définir rigoureusement, mais néanmoins unanimement comprise » (3).

La diplomatie navale : une dissuasion de basse intensité en temps de paix

Si le but premier des marines de guerre concerne évidemment les conflits de haute intensité, toute une gamme d’actions situées en deçà de ce seuil permet également d’influer sur le comportement d’un autre État. La plus évidente de ces formes renvoie à la pression que peut représenter le simple déploiement d’une flotte sur un théâtre d’opérations, afin le plus souvent de dissuader un autre acteur d’intervenir, sur le modèle du concept britannique de fleet in being ou « flotte de dissuasion ». Si l’on exclut bien ici l’usage direct de la force, il s’agit néanmoins d’une menace de cet usage, qui se rapproche alors d’une logique coercitive et n’est pas sans rappeler une forme moderne de la « diplomatie de la canonnière ».

Ce procédé est aussi ancien que l’existence des marines militaires. En dehors de tout conflit déclaré, la flotte athénienne était par exemple régulièrement déployée pour impressionner des membres de la Ligue de Délos ayant pu manifester des velléités d’émancipation. Sans heurts, la simple présence des navires favorisait le maintien d’un statu quo. La logique est la même de nos jours : quand, en septembre 2018, des navires russes de premier rang menés par le croiseur Maréchal Oustinov ont effectué un exercice de grande ampleur en Méditerranée orientale, le message était clair à l’égard des Occidentaux mais aussi de la Turquie. L’objectif de Moscou visait à dissuader l’OTAN d’intervenir dans le conflit syrien, tout en s’affirmant dans ses négociations avec Ankara sur la province d’Idlib. Dans la perspective plus large de sécuriser ses intérêts en mer Noire en tenant les forces occidentales à distance, le président russe a par ailleurs annoncé en 2013 la constitution d’un groupe d’action navale permanent en Méditerranée, précisant que celui-ci disposerait toujours d’au moins une unité armée de missiles de croisière Kalibr. Depuis lors, au moins deux sous-marins équipés de ce système de missiles sont en permanence déployés en Méditerranée orientale.

Le sous-marin est un outil intéressant à cet égard, puisque la fonction de représentation, qui sous-tend généralement la diplomatie, semble exclure un appareil dont le dessein est au contraire de demeurer indétectable. Pourtant, la fonction de dissuasion repose principalement sur cette présence connue mais invisible, capable de frapper à tout instant. Le sous-marin nucléaire lanceur d’engin est à ce titre éminemment politique, la dissuasion nucléaire participant de la capacité de contrainte d’un État, sans qu’il soit besoin de déclencher les hostilités.

Tout en restant hors du périmètre d’un conflit déclaré, le déploiement de bâtiments peut également servir une logique non moins coercitive lorsqu’il s’agit d’appuyer une politique « du fait accompli ». L’illustration la plus évidente concerne l’activité navale de Pékin en mer de Chine méridionale. L’occupation et la « poldérisation » des îlots qui la jalonnent constituent certes le fait le plus marquant de cette emprise, mais la présence croissante de la flotte exerce aussi une pression sur les autres États, dans un contexte où les pays riverains s’opposent quant aux délimitations des zones économiques exclusives. En outre, l’occupation de ces aires maritimes ne repose pas uniquement sur la marine militaire, mais aussi sur les garde-côtes, voire les flottes de pêche de la Chine. C’est d’ailleurs un fait marquant du contexte contemporain, caractérisé par un affaiblissement fréquent de la distinction entre sphères publique et privée, les acteurs privés jouant un rôle grandissant dans la politique nationale d’influence.

Les forces navales servent également une forte diplomatie « symbolique », selon les termes de Coutau-Bégarie, constituant un outil de communication contribuant au prestige national. En avril dernier, la revue navale célébrant les 70 ans de la marine chinoise a souligné les ambitions océaniques de Pékin, avec notamment la participation du premier destroyer type 055, particulièrement lourd et bien armé. Un relatif refroidissement avec le Pakistan a également été remarqué : celui-ci n’y présentait en effet aucun navire, alors même que l’Inde y était représentée par deux unités.

Les forces navales, véritable levier de la politique étrangère

Au-delà de toute logique coercitive, la diplomatie navale s’entend comme la participation des forces aux affaires diplomatiques d’un État, comme un moyen au service d’intérêts politiques, et non exclusivement comme une fin militaire. La mobilité des flottes offre l’avantage de pouvoir matérialiser les relations bilatérales : les déploiements sont l’occasion d’autant d’escales, évidemment nécessaires au ravitaillement mais permettant également d’entretenir des liens avec les pays visités. Dans la plus pure tradition diplomatique, de telles visites sont l’occasion d’inviter les représentants locaux à bord des navires.

La fréquence plus ou moins marquée d’escales dans des ports étrangers donne une mesure des relations interétatiques, pouvant marquer une rupture ou souligner une coopération bien établie. Les déploiements navals permettent alors de manifester l’implication d’un gouvernement auprès d’un autre État, et d’appuyer son action ministérielle. En juin 2019, la mission Clémenceau a notamment mené le groupe aéronaval français constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle jusqu’à Singapour, dix-sept ans après sa dernière visite. L’escale du navire amiral a donné lieu à quelque deux mille visites officielles, au moment où la ministre française des Armées, présente à Singapour pour le Shangri-La Dialogue (4), rappelait l’engagement régional de la France dans le cadre de sa Stratégie pour l’Indo-Pacifique.

Les exercices conjoints bilatéraux, voire multinationaux, permettent également de nouer et d’entretenir de véritables coopérations entre gouvernements. S’ils ont d’abord un intérêt opérationnel, ils induisent néanmoins un effet politique certain en créant des habitudes partagées avec d’autres nations, favorisant le dialogue entre forces armées et le partage de valeurs et savoir-faire. Dans la lutte d’influence qui s’exerce dans l’océan Pacifique, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) cherche ainsi à préserver son autonomie stratégique dans l’opposition entre Chine et États-Unis. Le premier exercice conjoint ASEAN/Chine d’octobre 2018 avait été suivi du premier exercice ASEAN/États-Unis dès septembre 2019, tandis que les deux puissances cherchent chacune à multiplier ce genre de rencontres avec l’ASEAN pour défendre leur propre logique opérationnelle dans la zone.

À ces missions navales ponctuelles plus ou moins régulières peut en outre s’ajouter une présence permanente à l’étranger, se faisant le relais des chancelleries. La France dispose ainsi de forces navales prépositionnées sur tous les océans grâce à ses territoires ultra-marins, et participe à ce titre à de nombreux forums internationaux (5). De façon diffuse, les forces navales de souveraineté participent au renforcement des relations régionales dans leur zone de compétence, à l’image des frégates de surveillance de classe Floréal ou du récent programme de patrouilleurs Antilles-Guyane (classe La Confiance). Ces bâtiments forment le maillage plus discret mais bien réel d’une diplomatie navale qui s’écarte de la traditionnelle diplomatie de prestige appuyée sur les très grandes unités. Le réseau des attachés navals permet quant à lui de maintenir des canaux de communication permanents, de mieux connaître les cultures et réalités locales, facilitant les coopérations sur la longue durée. Certaines missions quasi permanentes suivent la même logique : la mission française « Corymbe » dans le golfe de Guinée offre entre autres un soutien opérationnel aux marines locales. Depuis les années 1990, des effectifs sont détachés auprès des autorités et des instances militaires des pays riverains à des fins de formation des forces, pour favoriser une coopération régionale qui s’illustre annuellement dans l’exercice multilatéral « Grand African Nemo  ».

Parmi les formes de diplomatie navale fréquemment mises en lumière figure également la « diplomatie économique ». Cet aspect est fondamental dans l’autonomie stratégique d’un État : conserver des capacités industrielles autonomes, en particulier dans le domaine militaire, requiert des investissements conséquents que la commande nationale ne suffit généralement pas à rentabiliser. Les nombreux salons d’armement (Euronaval en France, NAVDEX à Abu Dhabi…) permettent bien sûr d’exposer savoir-faire et technologies auprès de potentiels clients étrangers, mais les démonstrations en opération offrent une publicité incomparable. Le porte-hélicoptères d’assaut USS America, déployé en 2019 dans l’Indo-Pacifique, a embarqué pour la première fois une flottille de chasseurs F-35B Lightning, version navale du F-35B à décollage court et atterrissage vertical. Tandis que Tokyo envisage d’acquérir plusieurs de ces appareils pour en équiper son porte-hélicoptères Izumo, le groupe aéronaval américain a profité d’un exercice conjoint avec la force navale d’autodéfense japonaise pour réaliser une démonstration de vol de ses chasseurs embarqués.

Une stratégie navale d’influence pour s’affirmer sur la scène internationale

Les moyens maritimes participent ainsi de la politique extérieure globale des États en favorisant notamment les rapprochements interétatiques. Mais la forte symbolique attachée à la présence d’un navire sert également une politique d’influence plus souple, plus proche d’un soft power théorisé par le politologue américain Joseph Nye comme une méthode de « persuasion ». La question d’un soft power militaire, a fortiori naval, est encore très peu étudiée ; pourtant l’aspect psychologique attaché à l’emploi et au déploiement de flottes n’est pas négligeable dans la posture et la crédibilité d’un État à l’international.

Le simple fait de disposer d’une marine confère un certain prestige, en particulier à l’ère de la communication instantanée. Les photos publiées par l’US Navy de ses bâtiments en formation, alignant plusieurs porte-avions de plus de 100 000 tonnes, font nécessairement forte impression. Il en va de même avec la multiplication des photographies de chantiers navals chinois diffusées sur les réseaux sociaux : en décembre 2019, un site de Shanghaï affichait la construction simultanée de pas moins de neuf bâtiments de premier rang (destroyers type 052D et 055, et le nouveau porte-avions Type 003), ne laissant pas d’impressionner la communauté numérique. Sous un angle plus proprement naval, la mobilité favorisée par la liberté de navigation offre une capacité d’affirmation incomparable sur la scène internationale.

Depuis plusieurs années, la marine chinoise est présente en mer Rouge lors de missions anti-piraterie, déploiements qui se prolongent parfois jusqu’en Méditerranée. Si ces visites avaient déjà été remarquées, une certaine émotion avait accompagné les escales méditerranéennes de deux frégates de type 054A en avril 2013. La présence de deux navires de construction récente dans cette mer, considérée comme « otanienne » depuis deux décennies, avait marqué la montée en puissance des forces chinoises et leurs nouvelles capacités hauturières. Aujourd’hui, les escales chinoises en Méditerranée se font toujours remarquer, mais ont pris un caractère plus familier, preuve que ces déploiements ont permis à Pékin de s’affirmer comme un acteur régulier et crédible.

La diplomatie navale est souvent associée aux porte-aéronefs pour l’image de puissance qu’ils inspirent, ne serait-ce que par leur tonnage, selon la formule bien connue de Kissinger : « 100 000 tonnes de diplomatie ». Néanmoins, le navire amphibie sert aussi un véritable soft power par sa capacité à poursuivre des missions civilo-militaires en apportant une aide aux victimes de catastrophes naturelles, sanitaires ou alimentaires… Cette diplomatie navale « humanitaire » permet à un État de conforter sa présence dans une zone, et de se présenter de surcroît sous un jour particulièrement positif. À cet égard, le lancement de la tête de série de la classe de navires d’assaut amphibies de type 075 pourra servir la stratégie d’influence chinoise déjà perceptible par le déploiement de navires-hôpitaux, en Amérique du Sud notamment. 
Parmi les types de diplomatie d’influence, on oublie par ailleurs trop souvent les missions scientifiques, qui participent pourtant de la crédibilité d’un acteur par la connaissance qu’il acquiert d’un milieu. Dans l’océan Arctique notamment, l’environnement demeure méconnu et le changement climatique complique encore les prévisions nécessaires à la sécurité de navigation. Disposer d’un outil de connaissance autonome représente alors un avantage stratégique concurrentiel en facilitant la prise de décisions, permettant d’influer sur l’élaboration des normes de navigation de ces voies maritimes, qui seront peut-être appelées à prendre une importance croissante dans le commerce mondial. Les États riverains investissent alors fortement dans ce domaine, à l’image de la Russie qui dispose de plusieurs brise-glaces spécifiquement construits pour les missions de recherche, l’activité scientifique constituant en outre un critère sélectif aux yeux des membres du Conseil de l’Arctique dans l’intégration de nouveaux observateurs permanents.

Quel est l’intérêt d’un soft power naval dans l’environnement stratégique contemporain ?

Autrefois réservée à quelques grandes puissances, la diplomatie navale s’est « banalisée » ces dernières décennies, du fait notamment de l’affirmation des marines asiatiques. Visites et entraînements offrent un tableau concret des relations régionales, matérialisant un positionnement stratégique plus sûrement que tout discours. Les nouvelles capacités hauturières du Japon ou de la Chine illustrent d’ailleurs leurs postures respectives sur la scène internationale. Si Tokyo, membre du Quadrilateral Security Dialogue, multiplie les exercices conjoints en vue de défendre un ordre multilatéral, les missions navales décidées par Pékin révèlent quant à elle une préférence pour les coopérations bilatérales.

Dans un contexte de renouveau de la compétition stratégique, le risque de conflit de haute intensité refait surface, mais ne doit pas occulter toute la gamme de missions confiées aux marines. L’environnement contemporain se caractérise par une frontière souvent poreuse entre guerre et paix, mettant les forces navales aux prises avec une multitude de crises à intensité variable et de « zones grises ». Lors, l’opposition entre hard et soft power n’est elle-même pas toujours pertinente, au point que certains politologues lui préfèrent le concept de « smart power  », qui désigne la capacité d’évoluer sur l’ensemble du spectre d’intervention en alliant les deux formes de puissance.

À cet égard, les forces navales constituent un outil utile à toute « politique d’influence » (6) globale, par leurs capacités à évoluer selon une gradation d’intervention particulièrement souple. Le think tank britannique Royal United Services Institute insiste d’ailleurs sur ce point dans un rapport de novembre 2019 sur l’évolution des moyens amphibies : la formation navale préconisée y intègre des unités allant du navire de recherche océanographique, discret mais propre à mener des missions civilo-militaires avec d’autres nations, au porte-hélicoptères d’assaut prêt à fournir un soutien logistique ainsi qu’à engager des frappes en cas d’escalade. La polyvalence des missions aujourd’hui assurées par les marines, des interventions humanitaires aux opérations de dissuasion par démonstration de puissance, répond ainsi à l’évolution contemporaine de la notion de puissance. 

Notes
(1) Hervé Coutau-Bégarie, Le meilleur des ambassadeurs, Paris, Economica, 2010, p. 54.
(2) Ancien colonel d’infanterie de marine, Michel Goya note sur son blog (La voie de l’épée, 12 septembre 2017) l’avantage « démonstratif » des tirs de missiles Kalibr en Syrie depuis la mer Caspienne, au regard de leur faible intérêt tactique. 
(3) Hervé Coutau-Bégarie, op. cit., p. 89. 
(4) Réunion annuelle des responsables sécuritaires de l’Indo-Pacifique.
(5) Tels que l’Indian Ocean Naval Symposium qui se tiendra sur l’île de la Réunion à l’été 2020.
(6) L’expression est utilisée par l’ancien ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, dans une interview donnée à la revue Stratégique, pour son numéro no 83 (2013).

Légende de la photo en première page : Le 2 mars 2017, quelques semaine après sa prise de fonction, le président américain Donald Trump vient saluer les marins du nouveau porte-avions américain, l’USS Gerald R. Ford. Quelques semaines plus tard, sur fond de tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, Donald Trump annonçait l’envoi d’une « armada très puissante » au large de la péninsule Coréenne comme mesure dissuasive face à la menace nucléaire nord-coréenne. (© US Navy/Cathrine Mae O. Campbell)

Article paru dans la revue Les Grands Dossiers de Diplomatie n°55, « Géopolitique des mers et des océans », Février-Mars 2020.
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