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Cyber, désinformation et subversion : nouveaux outils de la puissance russe

Qu’il s’agisse de cyberattaques de grande ampleur ou d’ingérences électorales, la Russie déploie depuis quelques années de nouvelles stratégies de puissance s’appuyant notamment sur l’usage des technologies de l’information. Entre continuité et rupture, comment analyser la posture de Moscou sur le terrain des nouvelles conflictualités ?

Quel poids accorder aujourd’hui à la puissance russe sur la scène internationale ? Selon nombre d’observateurs, Moscou serait désormais — pour qui étudie bien la question — un acteur de second plan du jeu des grandes puissances. Ne représentant « que » 3,4 % des dépenses militaires mondiales (selon le SIPRI), la Fédération de Russie afficherait notamment des forces armées toujours technologiquement déclassées. Possédant un PIB équivalent à celui de l’Espagne, elle pâtirait d’une économie peu diversifiée et inapte à innover. En somme, la Russie serait une puissance encore et toujours incapable de faire sa place dans un XXIe siècle high tech et globalisé, et l’Occident jouerait le jeu de Moscou en lui accordant plus d’importance qu’elle n’en mérite (1).

Pour autant, de la Syrie aux élections américaines, en passant par l’Ukraine ou encore le Vénézuéla, la Russie n’a de cesse de prendre ses compétiteurs supposément « plus avancés » au dépourvu. Loin de rester prisonnière de l’ordre ancien, elle témoigne d’une remarquable capacité à user de nouveaux leviers de puissance : cyberattaques, désinformation et trolling, vol de données, campagnes d’influence et de subversion. Des « stratégies 2.0 » peu onéreuses et offrant un pouvoir de nuisance important, que la Russie (elle n’est évidemment pas la seule) a désormais pleinement intégrées à sa politique étrangère avec des résultats notables. Une puissance « en retard » avec un perpétuel coup d’avance, semble-t-il. Comment expliquer ce tour de force ?

La recherche de l’information dominance

Entre cyberstratégie et guerre informationnelle, ces nouveaux outils de puissance russes apparaissent disparates, mais procèdent d’une même logique : nuire sans confronter directement, en exploitant les vulnérabilités spécifiques de puissances adverses. Il peut s’agir de fragmenter l’opinion publique d’États démocratiques, au travers de campagnes de désinformation (ou plutôt de « manipulation de l’information » (2)), comme celle autour des élections américaines de 2016. Il peut s’agir de déstabiliser des États déjà fragiles en paralysant leurs infrastructures critiques, à la manière du cybersabotage du réseau électrique ukrainien en 2015. De manière plus conventionnelle, il peut également s’agir de dérober des données sensibles pour un adversaire, à l’instar de la cyberintrusion de 2015 visant le Bundestag (parlement allemand).

Ayant souvent pour dénominateur commun l’usage des nouvelles technologies de l’information, ces stratégies consacrent l’entrée de la Russie dans une cyberconflictualité globale qu’elle n’est de loin pas la seule à nourrir, mais dans laquelle elle entretient une posture singulière. Comme le résumait en 2018 l’ancien directeur de la NSA et de la CIA Michael Hayden : « Nous nous en sommes tenus à la recherche de la cyber dominance. La Russie, comme nous le savons maintenant, a opté pour l’information dominance. » (3) Moscou n’aborde pas uniquement le cyberespace comme un territoire, disputé à coup de hackings, mais aussi (et peut-être surtout) comme un vecteur, pouvant être utilisé pour s’immiscer dans l’environnement socio-politique de ses adversaires.

On observe ainsi la Russie user des nouvelles technologies à des fins dépassant le strict cadre du cyber warfare (4), et versant largement dans le political warfare  : accentuer les fractures sociales au sein des États adverses, décrédibiliser leurs élites et leurs institutions, pourrir leur débat public, intimider leur population par du « cybervandalisme », etc. Ceci dans l’idée de diminuer la capacité globale de ces États à faire sens des menaces, ainsi qu’à organiser et mobiliser leur écosystème politique pour y faire face. Une approche stratégique formalisée depuis plusieurs années déjà par divers auteurs phares de la littérature géopolitique russe, tels Alexandre Douguine, Igor Panarine, ou Sergueï Chekinov et Sergueï Bogdanov (5).

Vieilles méthodes, nouveaux outils

Rien de bien nouveau sous le soleil ? Certains experts soulignent — non sans raison — les similarités de telles stratégies avec d’anciennes méthodes héritées de l’ère soviétique, à l’instar des campagnes de « mesures actives » (6). Il importe néanmoins de mesurer l’ampleur des changements à la fois qualitatifs et quantitatifs survenus depuis : l’usage des technologies de l’information a en effet complexifié et démultiplié le potentiel des vieilles ficelles de la guerre psychologique. Les « DNC leaks » de 2016 aux États-Unis, qui cumulent le hacking d’un parti politique depuis l’étranger, la diffusion des documents dérobés par une entité transnationale (Wikileaks), puis l’amplification du scandale par une armée de faux comptes sur les médias sociaux, témoignent bien de ce qui a changé depuis la guerre froide…

D’intenses débats demeurent quant à savoir qui a jeté la première pierre de cette nouvelle conflictualité, et par extension comment qualifier l’attitude de Moscou désormais. Là où les « faucons » occidentaux dénoncent une Russie agressive et « révisionniste », celle-ci rétorque qu’elle n’a fait que se mettre à niveau : c’est l’Occident qui aurait déclenché la bisbille, en soutenant les printemps arabes ou les « révolutions de couleurs » dans le voisinage de la Russie (7). Moscou n’aurait donc eu d’autre choix que de développer un soft power « russian-made » et répondre coup pour coup. Derrière ces échanges d’accusations (souvent empreints de mauvaise foi de part et d’autre) persiste donc un désaccord fondamental sur l’interprétation de l’histoire récente, et nombre d’enjeux politiques parfois fort éloignés des questions internationales (8).

Quoi qu’il en soit, une réalité stratégique demeure : le cyberespace comme « cinquième domaine » (après la terre, la mer, l’air et l’espace) présente des particularités dont Moscou tire désormais pleinement avantage. D’une part, de faibles barrières financières et techniques à l’entrée, et l’abolition des distances et des obstacles naturels induisent un aplanissement relatif des rapports de force favorable à une Russie tardant à se moderniser militairement. D’autre part, la difficulté d’attribuer les actions hostiles et l’absence de normes internationales fermement établies dans le cyberespace suscitent une érosion de la logique de dissuasion, sur laquelle l’OTAN fonde l’essentiel de sa politique. Ainsi, la cataclysmique attaque du rançongiciel NotPetya en juin 2017 (dont plusieurs États considèrent maintenant la Russie responsable) touchera 65 pays, occasionnera des milliards de dollars de pertes financières et mettra l’Ukraine temporairement à genoux, sans susciter de réponses significatives.

Un réseau d’acteurs non conventionnels

Ces nouveaux outils de puissance, au sein de l’appareil de politique étrangère russe, sont mis en œuvre par une diversité d’acteurs, aux fonctions bien définies et aux statuts non-orthodoxes. Une organisation témoignant, ici aussi, d’une compréhension fine des nouvelles règles du jeu international contemporain, mais également d’une exploitation novatrice de celles-ci. Ce réseau d’acteurs se compose de diverses couches de mandataires ou proxies dont le degré d’affiliation formelle avec l’État russe varie. Ils ont notamment pour fonction d’entretenir une ambiguïté stratégique et un déni plausible quant à la responsabilité originelle d’actions visant des pays adverses.

Une première « couche » regroupe les entités officielles, présentant un rattachement clair au gouvernement : les agences de sécurité nationale bien évidemment, mais aussi les médias d’État comme Russia Today (RT), Sputnik et Ruptly TV, mobilisés notamment pour projeter l’image d’une Russie forte et diffuser des narratifs internationaux favorables au Kremlin, dans un exercice de soft power corrosif (9). Ces médias, disposant d’antennes dans de plus en plus de pays, constituent notamment la cheville ouvrière des efforts russes de désinformation entourant le conflit en Syrie, afin par exemple de présenter le régime Assad sous un jour favorable au public international.
Une deuxième catégorie regroupe des acteurs semi-officiels, ayant une existence légale mais dont l’affiliation au Kremlin est largement niée par ce dernier. S’y retrouvent notamment tout un réseau d’ONG, de think tanks et d’organismes « culturels » ayant vocation à diffuser une image séduisante de la Russie auprès de l’opinion internationale, et dont certaines entretiennent par exemple des relations avec les milieux d’extrême droite européens (10). On pourrait également inclure à cette catégorie une entité comme l’Internet Research Agency (IRA), établie sur le papier comme une entreprise privée mais dont la fonction d’« usine à trolls » au service du gouvernement russe n’est plus à démontrer. Parmi les prouesses documentées de l’IRA figurent par exemple la campagne de propagande anti-OTAN visant à dissuader la Suède de rejoindre l’Alliance Atlantique en 2016 (11).

Enfin, une troisième couche rassemble des acteurs non officiels, dont les agissements sont théoriquement clandestins, mais bien souvent encouragés voire coordonnés par l’appareil d’État russe. On y retrouve notamment les groupes de pirates informatiques « patriotiques », s’adonnant (ou prétendant s’adonner) à de l’« hacktivisme » contre des pays accusés de nuire à la population russe. Le degré d’interaction entre ces groupes et l’État est difficile à établir, et c’est là l’une de leurs grandes utilités stratégiques : se présentant comme impuissant à contrôler ces hackers, le Kremlin affirme récolter malgré lui les fruits de leurs agissements. La vague de cyberattaques ayant frappé la Géorgie en marge de l’intervention russe de 2008, par exemple, serait l’œuvre de tels groupes.

Un appareil de renseignement rénové

La pierre de faîte de ce réseau d’acteurs disparates, toutefois, demeure l’appareil du renseignement russe, largement revigoré depuis l’implosion de l’URSS. Inspirés des anciennes agences de sécurité soviétiques, ces services restent empreints de la même culture d’activités opérationnelles et jouissent de la même indépendance vis-à-vis des mécanismes de surveillance institutionnels que leurs prédécesseurs (12). De même en est-il des « querelles de clocher » qui animent ce monde secret, caractérisé entre autres par une importante fracture militaires/civils. Le mode de gouvernance de l’ère Poutine, toutefois, en a fait une « nouvelle noblesse », comme le déclarait Nikolaï Patrouchev (alors directeur du Service fédéral de sécurité) pour évoquer l’influence et l’élitisme de cette communauté (13).

De fait, le FSB (renseignement intérieur), le SVR (renseignement extérieur) et plus encore le GRU (renseignement militaire) figurent désormais parmi les principaux exécutants des nouvelles stratégies russes et s’établissent comme outil asymétrique contre les puissances adverses. En marge de leur activité de collecte d’information traditionnelle, ces services sont autant mobilisés pour une nouvelle palette d’actions « disruptives », souvent clandestines et parfois agressives : les piratages informatiques, comme la tentative de cyberintrusion de 2015 contre le Bureau néerlandais pour la sécurité (OVV) enquêtant sur le vol MH17 ; les sabotages, à l’instar des récentes activités suspectes d’espions russes autour de câbles internet sous-marins en Irlande ; les assassinats ciblés, comme l’affaire Skripal ou la tentative (présumée) d’empoisonnement de trois politiciens tchèques critiques du Kremlin en avril 2020.

Si ces actions ne sont évidemment pas sans rappeler les activités du KGB durant la guerre froide, il importe ici aussi de rappeler l’accent désormais mis sur les nouvelles technologies de l’information : Renee DiResta et Shelby Grossman (chercheures à l’Université Stanford) détaillaient en 2019 comment le GRU entretient désormais une vaste constellation de faux influenceurs, faux médias et faux think tanks en ligne pour diffuser et amplifier des narratifs fallacieux (en complémentarité avec l’Internet Research Agency, concentrée quant à elle sur les réseaux sociaux) (14). C’est aussi au GRU qu’échoirait l’essentiel des opérations hack and leak, soit le piratage et la diffusion coordonnés de données sensibles à des fins politiques (tels les « Macron Leaks » de 2017).

Mais à quelles fins ?

Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, les nouvelles stratégies de puissance russes n’ont de cesse de défrayer la chronique et en arrivent parfois à friser le mauvais roman d’espionnage : Moscou serait partout, tout le temps, et nourrirait des velléités de domination mondiale, lit-on en filigrane. Ce sont évidemment là de fâcheux raccourcis, et il nous appartient de comprendre la diversité des motivations de la Russie pour prendre la juste mesure de son influence. Les nouveaux outils déployés par celle-ci sont en effet mis aux services d’objectifs et d’impératifs variables, à la fois domestiques, régionaux et internationaux, qu’il importe de distinguer.

En premier lieu, il semble évident qu’une partie des nouvelles stratégies de Moscou, notamment en matière de « manipulation de l’information », servent des priorités d’ordre interne : les narratifs dénonçant une posture agressive de l’Occident à l’endroit de la Russie contribuent par exemple à entretenir le soutien de l’opinion publique envers des élites dont la gestion socio-économique du pays est sujette à débats. Si projeter une image de puissance a évidemment son utilité sur la scène internationale, la fierté et la cohésion ainsi générées à l’interne ont aussi leur importance. Les deux impératifs semblent même, dans la pensée militaire russe, imbriqués : l’ex-colonel Anatoli Streltsov, référence russe en matière de guerre informationnelle, insiste dans ses écrits sur l’importance stratégique d’exposer à la population les succès et « actions positives » du gouvernement pour raffermir la position du pays (15).

En second lieu figurent un ensemble de priorités d’ordre régional, dont l’importance varie selon les zones considérées. La plus cruciale est évidemment l’« étranger proche » (en somme l’espace postsoviétique), relevant explicitement de ce que Moscou considère comme ses intérêts vitaux. La Russie déploie ainsi d’importants efforts d’influence dans l’idée de reconquérir ce qu’elle considère comme sa sphère d’influence « naturelle », particulièrement dans les pays baltes, passés depuis du côté de l’OTAN. Elle en profite du même coup pour fragiliser la cohésion sociale des ex-républiques soviétiques, ébranler la solidarité de l’Alliance Atlantique et mettre à l’épreuve la lettre de son article 5, en parvenant parallèlement à rester sous le seuil du conflit direct.

Les aspirations du Kremlin se veulent aussi une alternative proposée aux « compatriotes à l’étranger » (les minorités russophones habitant ces territoires), parfois traités comme des citoyens de seconde zone, voire aux prises avec le statut d’apatride. Ces communautés sont l’objet de constantes campagnes de désinformation, via des chaînes télévisées comme First Baltic, RTR Planeta, NTV Mir. L’« étranger proche » est également le théâtre de fréquentes cyberattaques de grande ampleur, comme celle ayant visé le réseau électrique ukrainien en 2015, ou la première grande cyberopération interétatique, menée contre l’Estonie en 2007, qui a affecté notamment les systèmes bancaires, les médias et les renseignements gouvernementaux.

Un ordre international à contester

Parmi les priorités d’ordre régional figurent aussi des zones plus lointaines, moins vitales mais suffisamment importantes aux yeux de Moscou pour susciter l’usage de ses nouveaux leviers de puissance. L’exemple le plus évident est la Syrie, où le soutien indéfectible à Bachar al-Assad illustre la volonté russe de préserver une influence et une position stratégique en Méditerranée. En marge de sa présence militaire, Moscou déploie aussi des efforts moins conventionnels dans la poursuite de ses objectifs : entre autres exemples, la cyberintrusion de 2018 contre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), une opération clandestine attribuée au GRU, visant vraisemblablement à compromettre l’enquête sur l’usage d’armes chimiques par le régime Assad.

La Russie, principal créancier de Caracas, a également joué de ses nouveaux outils dans le récent bras de fer entre Nicolas Maduro et Juan Guaido au Vénézuéla. Elle y a autorisé début 2019 le déploiement d’agents de sécurité du groupe Wagner (une société militaire privée dont les liens avec le Kremlin demeurent flous), ainsi que l’envoi de « spécialistes en cybersécurité » de l’armée russe chargés d’assister le gouvernement Maduro en matière de cybersurveillance et de protection des infrastructures critiques. L’IRA est parallèlement suspectée d’avoir pris part aux efforts de désinformation et de trolling pro-Maduro sur les réseaux sociaux vénézuéliens (16).

Enfin, dans un troisième temps, une partie de ces nouvelles stratégies visent aussi à éroder, lentement et de manière diffuse, un « ordre international libéral » dont la Russie a conclu qu’il ne lui sera jamais profitable. On observe ainsi Moscou orienter ses efforts de désinformation pour soutenir les régimes illibéraux et les mouvances nationalistes en Europe ; ou multiplier les cyberattaques et ingérences abimant la confiance publique dans les processus démocratiques, aux États-Unis, en France, au Canada ou en Allemagne. L’impact réel de ces actions demeure pour l’heure le sujet d’âpres débats. Pour autant, le cas américain suggère que la campagne de désinformation de 2016 (qui n’a d’ailleurs jamais pris fin) a contribué à exacerber certains discours anti-démocratiques (17), dans un pays qui dit faire de la promotion de la démocratie un objectif de sa politique étrangère.

En définitive, la Russie semble ainsi user de ses nouveaux outils pour favoriser l’émergence progressive d’un système international aux allures « néo-féodales », qui ferait bonne place à son modèle de gouvernement, se mêlerait peu de droits humains, et où la gestion par sphères d’influence remplacerait le recours aux institutions multilatérales. Face à ce qui ressemble à une « grande stratégie » cohérente, les sceptiques usent donc peut-être d’un prisme élimé pour analyser les nouveaux leviers de puissance russes : loin de rester prisonnière de l’ordre ancien, la Russie semble au contraire jouer habilement des instruments du monde d’aujourd’hui, pour tenter de modeler au mieux celui de demain.

Notes
(1) Pour un exemple de cet argumentaire, voir : Joseph Nye, « How to Deal with a Declining Russia », Project Syndicate, 5 novembre 2019 (https://​bit​.ly/​3​7​4​K​nzx).
(2) Voir à cet égard Jeangène Vilmer et al., « Les manipulations de l’information : un défi pour nos démocraties », rapport du CAPS/IRSEM, 2018 (https://​bit​.ly/​3​d​B​N​CAP).
(3) Michael Hayden, The Assault on Intelligence : American National Security in an Age of Lies, Penguin Books, 2018, p. 189.
(4) Le cyber warfare ou la cyberguerre implique les actions menées par un État-nation ou une organisation internationale pour attaquer et tenter d’endommager les ordinateurs ou les réseaux d’information d’un autre pays, par exemple par le biais de virus informatiques ou d’attaques par déni de service. (NdlR)
(5) Voir Ofer Fridman, Russian “Hybrid Warfare” : Resurgence and Politicization, Oxford University Press, 2018.
(6) Voir à cet égard le récent ouvrage de Thomas Rid, Active Measures : The Secret History of Disinformation and Political Warfare, Farrar, Straus and Giroux, 2020.
(7) Pour un exemple de cet argumentaire : Georgy Filimonov, « The Color Revolutions in the Context of Hybrid Wars », dans Hybrid Conflicts and Information Warfare, Lynne Rienner Publishers, 2019.
(8) Voir par exemple : Mark Galeotti, « The Gerasimov doctrine », Berlin Policy Journal, 28 avril 2020 (https://​bit​.ly/​3​c​B​d​vzw).
(9) Peter Pomerantsev et Michael Weiss, « The Menace of Unreality : How the Kremlin Weaponizes Information, Culture and Money », Institute of Modern Russia, 2014 (https://​bit​.ly/​2​z​4​P​a7p).
(10) Anne de Tinguy, « Ambitions et stratégies d’influence de la Russie », SciencesPo, Centre de recherches internationales, 2016 (https://​bit​.ly/​3​c​u​B​Cjm).
(11) Voir notamment : Alina Polyakova et Spencer P. Boyer, « The Future of political warfare : Russia, the West, and the coming age of digital competition », Brookings Institution, 2018 (https://​brook​.gs/​2​X​A​r​DEU).
(12) Service canadien du renseignement de sécurité, « La Russie et l’Occident : Les conséquences d’une rivalité renouvelée », 2015, p. 21 (https://​bit​.ly/​2​A​7​P​CCv).
(13) Cité dans : Mikhail Zygar, All the Kremlin’s Men, New York, Public Affairs, 2016, p. 342. 
(14) Stanford Internet Observatory, « Evidence of Russia-Linked Influence Operations in Africa » (https://​stanford​.io/​3​e​X​w​Hcp).
(15) Pour une analyse en anglais, voir : Ulrik Franke, « War by non-military means : understanding Russian information warfare », FOI, 2015 (https://​bit​.ly/​2​A​H​r​HtD).
(16) Lara Jakes, « As protests in South America surged, so did Russian trolls on Twitter, U.S. finds », The New York Times, 19 janvier 2020 (https://​nyti​.ms/​3​g​U​C​h0R).
(17) Voir Saskia Brechenmacher, « Comparing Democratic Distress in the United States and Europe », Carnegie Endowment for International Peace, 2018 (https://​bit​.ly/​2​A​7​o​YJP).

Article paru dans la revue Les Grands Dossiers de Diplomatie n°57, « Géopolitique de la Russi », Juillet-Août 2020.

À propos de l'auteur

Alexis Rapin

Chercheur en résidence à l’Observatoire des conflits multidimensionnels de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques.

À propos de l'auteur

Simon Piché-Jacques

Chercheur en résidence à l’Observatoire des conflits multidimensionnels de la Chaire Raoul-Dandurand, Université du Québec à Montréal (UQAM).

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