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« Desert Storm » : l’hyperguerre aérienne ?

L’invasion du Koweït par l’Irak, le 2 août 1990, allait aboutir à une guerre courte mettant en œuvre l’arsenal matériel et conceptuel mis au point durant la guerre froide. Si sa fin sera aussi celle de nombreux programmes, la panoplie développée dans les années 1980 sera créditée par le général Fogleman, le futur chef d’état-­major de l’USAF, d’avoir réduit la nécessité des opérations terrestres à 100 heures, faisant gagner, en pratique, la guerre (1).

Toutefois, cette même guerre pouvait apparaître, à bien des égards, comme une anomalie stratégique. Après l’annexion du Koweït le 8 août 1990, la mise en place d’un dispositif coalisé durant une période de plus de cinq mois sans que l’adversaire – présenté comme la quatrième armée du monde – essaie d’y interférer constitue des conditions exceptionnelles de conduite des opérations. Ce sera d’autant plus le cas que l’Irak accumulera les erreurs tactiques et stratégiques et qu’il sortait d’une longue guerre contre l’Iran. Le non-respect des résolutions onusiennes intimant à Bagdad l’ordre de se retirer de l’émirat et le fait que l’Irak ne réponde pas à l’ultimatum qui lui était fixé ont abouti au lancement des opérations le 17 janvier 1991. Assez paradoxalement, les premières frappes de la guerre n’ont pourtant pas été le fait de l’USAF, mais bien de l’Army. Des hélicoptères AH‑64 Apache, accompagnés de MH‑53 Pave Low de l’Air Force devaient détruire des stations radars, ouvrant la voie aux raids aériens.

Surtout, ce fut la construction de « Desert Storm » en tant que première guerre « chirurgicale » qui impressionna les observateurs comme le public. En pratique cependant, seulement 7 % des munitions utilisées disposaient d’un guidage de précision. La puissance aérienne y est apparue comme triomphante. La première condition de son application avait toutefois été la croyance de H. N. Schwarzkopf, commandant le CENTCOM (Central Command) en ses potentialités, remarquée par le chef d’état-­major de l’USAF, le général M. J. Dugan (2). Il semble que ce soit Schwarzkopf qui ait demandé l’envoi de planificateurs supplémentaires au Pentagone, afin d’épauler Charles « Chuck » Horner, chargé des opérations aériennes au quartier général du CENTCOM de Tampa, et B. Glosson (son directeur des plans).

La cellule Checkmate, dirigée par J. A. Warden, proposa alors un plan d’attaque stratégique visant 84 cibles identifiées en Irak, qui seraient attaquées par 670 appareils de combat en une campagne préliminaire de six jours. En fait, Horner et son équipe avaient identifié d’autres cibles, Schwarzkopf considérant quant à lui que le plan de Warden était trop optimiste. Il le jugeait cependant utile et pria Horner et Glosson de mettre au point des options élargies, rejoignant les recommandations de Colin Powell, alors président du comité des chefs d’état-major.

Dans le même temps, quatre planificateurs de Checkmate – y compris Warden lui-même – sont partis pour Riyad afin d’aider l’équipe de Horner. Ce dernier renvoya toutefois Warden, perçu comme un élément perturbateur « parachuté » par Washington. Schwarzkopf, toujours convaincu de la nécessité d’une campagne stratégique, imposa pratiquement cette dernière (3). Or plusieurs responsables de l’Air Force, dont le chef d’état-­major adjoint, « croyaient que le rôle principal de l’Air Force était de soutenir l’armée (4) ».

La campagne aérienne qui se préparait et qui sera baptisée « Instant Thunder » allait compter quatre phases. Elles furent présentées dès le 25 août 1990 au Pentagone :
• choquer et paralyser l’Irak afin de créer les conditions de la victoire sans engagement au sol, en menant une campagne contre les objectifs stratégiques irakiens, en utilisant la planification établie par Checkmate ;
• une campagne de théâtre devait permettre de détruire les systèmes de défense aérienne irakiens, de façon à s’assurer une maîtrise totale du ciel. Tout en soutenant des opérations relevant de la première phase, elle devait aussi préparer la suivante ;
• l’engagement des forces adverses au Koweït avant l’attaque terrestre. On envisageait alors l’élimination de 50 % des forces terrestres irakiennes par voie aérienne. Ces trois premières phases interviendraient plus ou moins simultanément ;
• des missions de Close Air Support en appui direct de la progression des forces au sol, entre-temps lancée.
L’ensemble requérait une stratégie opérationnelle des moyens employant toute la panoplie développée dans les années 1970 et 1980 que reflète le tableau p. 33.
En réalité, il semble que le plan concernant la campagne aérienne ait été mis au point bien avant celui des opérations terrestres. Le manque d’unités terrestres ne permit de présenter le plan final de l’opération « Desert Storm » que le 14 novembre 1990. En fait, Schwarzkopf comptait sur la puissance aérienne dégagée par la troisième phase du plan d’attaque aérienne pour clouer les forces irakiennes sur place et les priver de toute liberté de manœuvre. Pendant ce temps, il serait libre de faire manœuvrer ses forces terrestres vers l’Ouest – en les faisant transiter par le territoire saoudien – sans que les Irakiens ne détectent le mouvement ni ne puissent le contrer. Le calcul s’est effectivement révélé juste. Le mouvement de faux des troupes coalisées lancées dans l’Ouest, avant qu’elles n’inclinent leur course vers le Koweït, prendra les forces irakiennes à revers et par surprise, alors qu’elles s’attendaient à une percée massive sur le Koweït, laquelle aurait été couplée à un débarquement dont la possibilité avait été soigneusement entretenue par le CENTCOM afin de leurrer Bagdad. Seule contre-offensive irakienne de la guerre, l’action de la 5e division mécanisée irakienne sur Khafji, le 29 janvier 1991, fut contrée par l’US Air Force et les Marines. Une nouvelle division irakienne tentant de renforcer le dispositif en place était stoppée le lendemain, permettant aux troupes saoudiennes et qataries de reprendre la ville à un moindre coût humain et matériel.

Une létalité imposée
« Desert Storm » a nécessité 109 876 sorties en 43 jours, visant un total de 27 000 cibles sur lesquelles ont été déversées 60 627 tonnes de munitions (dont 26 000 par les seuls B‑52), soit 160 000 munitions (5). La répartition des missions offensives conduites dans le cadre de « Desert Storm » (voir tableau p. 34) montre en particulier le rôle de l’US Air Force durant la campagne aérienne, comparativement aux forces engagées – un élément-clé pour comprendre la revitalisation de la réflexion théorique qui suivra la guerre – de même que la prégnance des missions d’interdiction.
L’opération causera aux États-Unis 138 pertes humaines dans des accidents antérieurs à la guerre contre 240 en opération, une première dans l’histoire militaire mondiale. Elle fera dire à certains analystes, comparant les chiffres des décès sur les routes des États-Unis durant la même époque, que les Américains couraient moins de danger dans le Golfe qu’au pays. En pratique, les estimations du CENTCOM au début du conflit tablaient pourtant sur une fourchette de 700 à 5 000 morts, d’autres prévoyant plus de 10 000 pertes. Dans la pratique, la létalité sera toutefois imposée aux Irakiens. Si les chiffres restent sujets à caution, on estime généralement que les forces coalisées ont causé la mort de 3 000 à 5 000 militaires irakiens, rapidement démoralisés par les attaques aériennes et terrestres : 86 000 d’entre eux se rendront. Outre la faible létalité coalisée, la puissance aérienne sera créditée de la majeure partie des pertes matérielles irakiennes. À la fin de février 1991, les forces aériennes auraient détruit presque 50 % des 4 700 chars que l’Irak alignait dans le conflit, et 59 % de son artillerie. C’est ainsi qu’au terme de la campagne aérienne, la capacité de combat de presque toutes les unités de première ligne irakiennes était considérée comme ayant été réduite de moitié. L’opposition des forces irakiennes s’est révélée purement symbolique, ne parvenant à détruire qu’un F‑18 américain au moyen d’un MiG‑25.
Les défenses antiaériennes irakiennes furent toutefois relativement efficaces, abattant 23 appareils par le biais de missiles et neuf autres par le biais de l’artillerie. Mais, en fin de compte, les pertes matérielles furent peu élevées : 14 pour l’US Air Force ; 6 pour l’US Navy ; 7 pour les Marines ; 3 pour l’Arabie saoudite ; 7 pour le Royaume-Uni ; 1 pour l’Italie et 1 pour le Koweït. Les incendies de puits de pétrole, qui devaient limiter la visibilité des pilotes de la coalition et leur capacité à détecter des cibles au sol, furent contrés par la disposition à grande échelle de systèmes d’intensification de lumière et de détection infrarouge. En prévision de la campagne aérienne, dès décembre 1990, leur installation fut accélérée par le CENTCOM, qui planifia les exercices « Night Camel » pour roder les équipages (6). Il en ressortit que ces derniers pouvaient, en utilisant ces systèmes, détecter rapidement et précisément, de jour comme de nuit, des blindés adverses, particulièrement en mouvement. En pratique, l’utilisation de la combinaison capteurs/vol de nuit à moyenne altitude par les F‑111F et F‑15E conduisit à 664 missions qualifiées de « tank plinking ». Plusieurs sorties voyant deux F‑15E dotés chacun de huit bombes à guidage laser GBU‑12 ont conduit à la destruction en une mission de 16 blindés irakiens dans des kill boxes où seules les forces aériennes intervenaient, afin d’éviter tout risque de pertes amies. Mais les coalisés durent aussi faire face à des difficultés dans la conduite de leurs opérations. C’est ainsi que « le camouflage efficace des unités de second échelon ou de la réserve opérative [a permis aux troupes irakiennes] de conserver une bonne capacité de combat, à la fois matérielle et psychologique, jusqu’au déclenchement de l’offensive terrestre (7) ». L’utilisation des B‑52 dotés de bombes lisses de 227 kg et de bombes à sous-­munitions CBU‑87 aura des effets physiques négligeables sur les unités de la garde nationale. Placées en position défensive et donc dispersées, elles encaisseront peu de pertes. Le bombardement au radar utilisé s’est ainsi avéré peu précis, 3 000 bombes et 62 sorties ayant été nécessaires, par exemple, pour la destruction d’une fabrique de munitions, à proximité de Bagdad. Surtout, bien plus que les atteindre physiquement, les opérations aériennes auraient surtout permis de complètement démoraliser des forces irakiennes pauvrement équipées et entraînées et ne bénéficiant que d’une logistique minimale (8).

Des leçons sur la gestion de la temporalité
Seul inconvénient toutefois, l’estimation des dommages réellement causés aux divisions adverses s’est révélée délicate, rendant difficile la mise au point des Air Tasking Orders (ATO) du jour suivant. D’autant plus que les Irakiens avaient fait un usage extensif de leurres. Préalablement « chauffés » par les troupes, ils apparaissaient sur les écrans des pilotes – qui n’avaient pas été conçus pour offrir une résolution d’image suffisante – comme de réels engins. Si la gestion des opérations aériennes n’a pas trop souffert de ces déficits techniques, elle offrait encore en 1991 un visage contrastant singulièrement avec celle des opérations de 2003. Ainsi, la planification des opérations aériennes était centralisée, mais ne s’appuyait pas aussi systématiquement qu’aujourd’hui sur l’informatique.
Dans le même temps, plusieurs pilotes de F‑15 indiquaient que des changements trop rapides dans les ATO, dans l’intervalle de six heures précédant la mission, leur posaient des problèmes. Les appareils partaient alors avec des munitions inadaptées, la planification de la mission elle-­même s’avérant imparfaite ; autant de problèmes qui seront réglés en 2003. Corollaire de ce mode de planification, mais aussi d’une transmission insuffisante d’informations, les cycles F2T2EA (Find-Fix-Track-Target-Engage-Assess) permettant la traque des objectifs mobiles, mais aussi des grandes unités adverses, pouvaient être de plus de 24 heures en 1991, laissant aux objectifs le temps de frapper et ensuite de se mettre à couvert. Comparativement, ils seront de l’ordre des 90 minutes durant la campagne d’Afghanistan (opération « Enduring Freedom ») et même poussés à 12 minutes le 7 avril 2003.
Surtout, la campagne avait démontré l’importance que pouvait revêtir la supériorité aérienne. Peu inquiétées par les sorties de la force aérienne irakienne – dont une bonne partie des appareils les plus modernes s’enfuiront vers l’Iran –, les forces aériennes coalisées travailleront avec une complète liberté de manœuvre. Au début de la guerre, la force aérienne irakienne n’était pas négligeable (9). Aguerrie, mais éprouvée par huit ans de guerre avec l’Iran, elle avait bénéficié de plusieurs programmes de modernisation. Cependant, le faible nombre de ses sorties durant la période précédant le conflit (231 sorties le 29 décembre 1990, un maximum qui ne sera plus atteint) ne laissait pas augurer un bon niveau d’entraînement. L’attaque des bases aériennes et des centres de détection, la destruction des sites de défense aérienne, une guerre électronique intense et, finalement, 40 interceptions viendront rapidement à bout de sa capacité à influer sur le cours d’un conflit où elle ne montra pas de volonté de combattre. Ce fut particulièrement le cas lors des deux premières phases d’« Instant Thunder ». Au demeurant, l’opération allait connaître des modifications mineures. Ainsi, des objectifs appartenant à la Garde républicaine allaient y être inclus. Évaluer l’efficacité de la campagne reste difficile. Au premier jour de l’offensive, le 17 janvier, deux vagues de F‑117A et 54 missiles Tomahawk lancés par l’US Navy devaient atteindre 45 objectifs, dont 20 dans Bagdad. Le deuxième jour, la Navy avait lancé au total 216 missiles de croisière.
L’utilisation intensive de missiles antiradars (2 151 au total, soit 28 % des missiles guidés de précision lancés durant la campagne) a conduit les défenses irakiennes à adopter de nouveaux comportements (10). Les missiles se dirigeant sur un émetteur radar, les opérateurs des SAM coupaient les émetteurs, de crainte de les voir détruits, ne leur permettant plus de lancer leurs missiles qu’à vue (11). Dans le même temps, les coalisés ont utilisé des drones BQM‑74 et des TALD (Tactical Air-­Launched Decoy) (12). Vus par les opérateurs des radars adverses comme des appareils de combat, ils renforçaient leurs émissions, les rendant plus visibles, tout en leurrant le système de défense irakien quant à la direction des raids. La campagne a débouché sur de réels résultats. Perçues comme des objectifs stratégiques, les installations NBC irakiennes ont été sévèrement atteintes : 11 centres de stockage NBC ont été détruits, de même que 60 % des centres de commandement, 70 % du système de communication, 125 dépôts de munitions, 48 navires et 75 % de la capacité de production électrique.
Autre aspect de la phase stratégique de « Desert Storm », les forces ont toujours utilisé le principe du strike package, par la planification de raids sur la base des ATO. Or la guerre du Golfe sera une des dernières à mettre en œuvre ce type de structuration, du fait même de la diffusion des armements guidés de précision. Un exemple type de raid ayant nécessité 10 F‑16 d’attaque, 5 F‑15C d’interception, 5 F‑4G de lutte antiradar et 6 KC‑135 de ravitaillement en vol peut aujourd’hui être mené avec 4 F‑15E et quelques appareils de ravitaillement, voire avec 2 B‑2A. Les conséquences de cette économie des forces seront multiples et pèseront notamment sur le format des armées. Ainsi, au Kosovo, l’USAF a engagé 50 % de ses moyens de combat, contre 15 % seulement au cours de la guerre du Vietnam.
Les recherches les plus récentes tendent toutefois à démontrer que la puissance aérienne n’a pas été le facteur déterminant qu’il semblait paraître durant « Desert Storm ». Perçue comme ayant été essentielle, si ce n’est centrale dans la victoire alliée en 1991 (13), la campagne aérienne de 38 jours qui a précédé les quatre jours d’intervention des forces terrestres aurait ainsi essentiellement eu des impacts psychologiques, partiellement du fait de manquements technologiques. Sur le plan physique en effet, les appareils alliés auraient ainsi eu de grandes difficultés à attaquer les positions de défense statique des forces irakiennes et ne seraient pas parvenus à faire s’effondrer le régime irakien, ni à faire évacuer le Koweït par les forces de la Garde républicaine (14).
De même, le rôle dévolu aux forces aériennes dans la dégradation de la capacité irakienne de lancement de missiles balistiques a largement été surévalué. À titre d’exemple, durant l’exercice « Touted Gleem », en 1990, des F‑16, des F‑15E et des F‑111 dotés des meilleurs équipements de vision nocturne n’ont pas réussi à trouver et à détruire de nuit un véhicule de lancement de Scud dont les pilotes connaissaient pourtant la position (15). Au cours même de « Desert Storm », plusieurs pilotes ont ainsi observé des départs de missiles sans être en mesure de frapper leurs lanceurs. Dans le même temps toutefois, plusieurs analystes soulignaient que si les frappes aériennes avaient duré, l’offensive terrestre n’aurait plus été nécessaire, du fait d’un retrait irakien amorcé.
Le manque de capacités de détection, couplé à une utilisation trop parcimonieuse de munitions guidées, avait alors représenté une limitation, résorbée dans le courant des opérations en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye puis contre l’État islamique. Reste que la guerre du Golfe verra la renaissance des concepts d’attaque stratégique, plusieurs propositions, constatant la faiblesse des études théoriques en stratégie aérienne, étant faites dans la foulée afin que les concepts classiques de la puissance aérienne soient ré-étudiés (16). En outre, la période postérieure à « Desert Storm » correspondra à une euphorie techno-­stratégique marquée, avec deux conséquences. D’une part plusieurs commentateurs indiquaient ainsi que l’état d’avancement de la technologie permettait à présent d’atteindre les espérances que les auteurs américains classiques n’avaient pu voir se concrétiser (17).
D’autre part, la combinaison de la précision, de la supériorité informationnelle et de la furtivité avaient des racines directement liées à la détermination, à la fin des années 1970, d’une « second offset strategy  » (18). Les systèmes utilisés durant « Desert Storm » avaient ainsi été conçus pour contrer l’URSS et le Pacte de Varsovie ; jusqu’aux E‑8 Joint STARS qui avaient détecté l’attaque irakienne sur Khafji. La guerre du Golfe se révèle comme la concrétisation de conceptions comme l’AirLand Battle. Or « Desert Storm » relève également d’une découverte sociopolitique des effets de la technologie militaire, y compris dans le milieu de la recherche stratégique. Les conséquences ne tarderont pas : dès 1992 commencent à apparaître, sur la base des leçons tirées de cette guerre, des contributions autour de la révolution dans les affaires militaires. 

<strong>Appareils offensifs de l’USAF engagés dans « Desert Storm », situation au terme du conflit</strong>
<strong>Répartition des missions de combat durant « Desert Storm »</strong>

Notes
(1) Une approche semblable se retrouve chez Thomas A. Keaney et Eliot A. Cohen, Revolution in Warfare ? Air Power in the Persian Gulf, Naval Institute Press, Annapolis, 1996.
(2) Rebecca Grant, « Schwarzkopf of Arabia », Air Force Magazine, vol. 84, no 1, janvier 2001.
(3) Edward C. Mann, Thunder and Lightning. Desert Storm and the Airpower Debate, Air University Press, Maxwell AFB, 1995, et Richard T. Reynolds, Heart of the Storm : The Genesis of the Air Campaign Against Irak, Air University Press, Maxwell AFB, 1995.
(4) Michael R. Gordon et Bernard E. Trainor, The Generals’ War : The Inside Story of the Conflict in the Gulf, Little, Brown and Co., Boston, 1995, p. 79.
(5) « Statistics From the Storm », Air Force Magazine, vol. 81, no 4, avril 1998.
(6) Michael J. Bodner et William W. Bruner, « Tank Plinking », Air Force Magazine, vol. 76, no 10, octobre 1993.
(7) Ludovic Monnerat, « Dix ans après la libération du Koweït, le face-à-face entre coalisés et Irakiens dans le désert en 1991 rappelle les incertitudes de l’offensive terrestre », www​.checkpoint​-online​.ch, 24 février 2001.
(8) George S. Amland, The Desert Storm Victory : Conventional Air Power Against Moral Force, CSC, 1997.
(9) Elle comptait de 7 à 12 Tu‑22 Blinder, de 8 à 14 Tu‑16 Badger de bombardement, de 16 à 48 Su‑24 Fencer d’interdiction, de 70 à 90 MiG‑23BM/Ns Flogger et de 58 à 69 Mirage F‑1EQ‑200s d’attaque au sol, de 40 à
60 Su-25A/B Frogfoot d’appui rapproché, 70 Su‑20 et Su‑22 Fitter, 30 Su‑7 Fitter d’attaque et 30 Shenyang J‑6 Farmer d’attaque au sol, 22 MiG‑25A/E Foxbat, 35 Mirage F‑1EQs, 35 MiG‑29 Fulcrum, 40 Shenyang J‑7 Fishbed et 206 MiG‑21 Fishbed d’interception. De plus, elle disposait de quelques appareils de transport et de reconnaissance (y compris quelques drones), mais aussi et surtout d’Il‑76 Mainstay, localement désignés Adnan et conçus pour la détection aérienne précoce.
(10) Anthony H. Cordesman et Abraham R. Wagner, Lessons of Modern War. Vol VI. The Gulf War, Westview, Boulder, 1994.
(11) Toutefois, les systèmes de défense utilisant des SAM à guidage infrarouge n’étaient pas affectés par les attaques.
(12) Ayant la taille et la masse d’une bombe Mk82 de 227 kg, le TALD est largué à haute altitude et a un écho radar semblable à celui d’un appareil de combat. Dans le même temps toutefois, l’adoption de profils de vol à plus haute altitude permettra d’éliminer les risques.
(13) Eliot A. Cohen (dir.), Gulf War Air Power Survey, US Government Printing Office, Washington D.C., 1993.
(14) Daryl G. Press, « The Myth of Air Power and the Future of Warfare », International Security, vol. 26, no 2, automne 2001.
(15Ibid.
(16) David R. Mets, « Bomber Barons, Bureaucrats and Budgets », Airpower Journal, été 1996, et Kimble D. Stohry, « The Douhet Society : A Recipe for your Professionnal Development Program ? », Airpower Journal, printemps 1993.
(17) John A. Tirpak , « First Force », Air Force Magazine, vol. 79, no 9, septembre 1996.
(18) Joseph Henrotin, « La troisième offset, les réseaux et la guerre au futur antérieur », Défense & Sécurité Internationale, n° 123, mai-juin 2016.

Légende de la photo en première page : Des F-15 C et E escortés par des F-16A. « Desert Storm » voit le premier usage opérationnel d’une série de plates-formes conçues pour lutter contre le Pacte de Varsovie. (© US Air Force)

Article paru dans la revue DSI hors-série n°70, « US Air Force : Le poing de l’Amérique  », février-mars 2020.
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