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Assises de la cybersécurité : pour un retour aux fondamentaux

DefTech. « Back to fundamentals » avait clamé Patrick Pailloux, ancien directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), en 2011. Où en est-on aujourd’hui dans la cybersécurité ?

Florence Puybareau. En fait, Patrick Pailloux avait parlé de « Back to Basics  » et si nous avons un peu changé de « slogan » en 2021, c’est que, dix ans après, la situation a heureusement évolué. Il y a une vraie prise de conscience des risques et des menaces cyber dans les organisations (surtout les grandes) et beaucoup d’investissements ont été réalisés dans les solutions technologiques, les formations, etc. Néanmoins, l’évolution du sujet (qui intègre la réglementation, la géopolitique, les enjeux économiques, etc.) et la multiplication d’outils de plus en plus complexes (utilisant l’intelligence artificielle par exemple) ne doivent pas faire oublier les fondamentaux du secteur.

Qu’est-ce qui a changé depuis la première édition des Assises, il y a 21 ans ?

Beaucoup de choses. L’industrie s’est développée et structurée. Nous avions quelques dizaines de fournisseurs/partenaires dans les débuts et ils seront plus de 150 cette année. Et encore, nous nous imposons un numerus clausus pour conserver la parité entre partenaires et visiteurs et garder cette atmosphère conviviale qui fait des Assises un évènement unique. Du côté des professionnels, tout a changé également avec l’émergence du responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) et maintenant du directeur cybersécurité, qui prennent une place grandissante – et c’est tant mieux – dans les organisations. Le cyber est désormais partout dans notre vie privée et publique, avec des enjeux considérables.

Les Assises sont le rendez-vous incontournable des experts de la cybersécurité. Quels seront les temps forts de cette édition 2021 ?

Bien sûr, la thématique « Back to fundamentals » va irriguer l’édition, notamment avec la création d’un espace Meet-up. Ce sont des sessions d’ateliers où seront revisités les fondamentaux. Le programme de conférences est particulièrement riche, avec la plénière d’ouverture de Guillaume Poupard qui échangera ensuite avec Olivier Ligneul, président des Assises 2021 et également directeur de la cybersécurité du groupe EDF. Nous aurons plusieurs tables rondes sur les grands sujets d’actualité : géopolitique ; les menaces dans le secteur de la santé ; la cyber­assurance… et aussi une conférence plénière « out of the box » où nous accueillerons Delphine Horvilleur, rabbin et écrivain. Les grands acteurs du marché vont également s’exprimer à travers plus de 100 ateliers et quatre keynotes (Thales, Tehtris, Recorded Future et Crowdstrike).

D’ailleurs, les discussions et réflexions autour de la cybersécurité débutent avant les Assises. Pouvez-vous nous en dire plus sur le Before ?

C’est en effet une journée complète d’échanges et de réflexion. Elle concerne une petite minorité des participants qui vont travailler sur la prospective et sur leurs problématiques métiers en se réunissant en commission. Il y a également des tables rondes, une master class, un keynote… C’est très dense et confidentiel.

Article paru dans la revue DefTech n°12, « Armes autonomes, intelligence artificielle, espace, cyber. Peut-on anticiper la GUERRE DU FUTUR ? », 3e trimestre 2021.
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