Magazine Moyen-Orient

Pétrole : le Golfe face à une transition géopolitique concurrentielle

La géopolitique de la transition énergétique ne confronte donc pas seulement les pays du Moyen-Orient à leurs concurrents russes ou américains. La concurrence est vive au sein même des États de la région, bien qu’elle encourage aussi l’intégration croissante de leurs économies. Dans cette compétition, les monarchies du Golfe sont mieux armées que leurs voisins soumis aux crises politiques et confrontés à des appareils industriels vieillissants (Algérie, Libye, Iran). Dans les premiers comme dans les seconds toutefois, la transition énergétique est un condensé d’une transformation économique plus large et plus profonde qui remet en cause le modèle d’État élaboré pendant les grandes heures du développement pétrolier.

Notes

(1) Ahmed Mehdi, Eesha Muneeb, Adi Imsirovic et Bassam Fattouh, Murban : A benchmark for the Middle East ?, Oxford Energy Comment, The Oxford Institute for Energy Studies, octobre 2019.

(2) Fadwa Eljack et Monzure-Khoda Kazi, « Prospects and Challenges of Green Hydrogen Economy via Multi-Sector Global Symbiosis in Qatar », in Frontiers in Sustainability, 21 janvier 2021 ; Bauke Baumann, « Green hydrogen from Morocco – no magic bullet for Europe’s climate neutrality », Heinrich Böll Stiftung, 9 février 2021.

(3) Au 1er juillet 2021, les membres de l’OPEP sont : Algérie, Angola, Arabie saoudite, Congo, Émirats arabes unis, Gabon, Guinée équatoriale, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, Venezuela. Notons que le Qatar a quitté l’organisation en 2019 à la suite de tensions avec l’Arabie saoudite.

(4) Adam Hanieh, Money, Markets and Monarchies : The Gulf Cooperation Council and the Political Economy of the Contemporary Middle East, Cambridge University Press, 2018.

(5) Najib Saab (dir.), Arab Environment in 10 Years : 2017 Report of the Arab Forum for Environment and Development, AFED, 2017.

Légende de la photo en première page : En construction depuis 2008 près d’Abou Dhabi, Masdar se définit comme une « ville verte » en plein désert sur une superficie de 6 hectares pour une capacité de 50 000 habitants. © Shutterstock/LMspencer

Article paru dans la revue Moyen-Orient n°51, « Bilan géostratégique 2021 », Juillet-Septembre 2021 .
0
Votre panier