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Le BrahMos, succès indo-russe

Les deux armes disposent d’un réel potentiel dissuasif et pourraient être intéressantes dans la conduite de campagnes de frappes dans la profondeur, sur des bases aériennes, des dépôts, des PC opératifs, voire des installations liées au programme nucléaire pakistanais, avec pour avantage de ne pas avoir à passer le seuil du feu nucléaire. Face à la Chine, les deux missiles représentent également un avantage comparatif, que ce soit dans le domaine antinavire – en particulier face aux porte-­avions chinois – ou dans celui de la frappe terrestre. Le sujet est cependant sensible. Ainsi, le 12 mars 2022, un BrahMos d’entraînement dépourvu de sa charge explosive a été lancé accidentellement au cours d’une maintenance, le missile s’écrasant au Pakistan – déclenchant des protestations d’Islamabad, qui indiquait ne pas avoir été prévenu de l’incident au moment lors du tir. Les analystes indiens notent cependant que les cartes publiées dans les médias pakistanais à cette occasion montrent une trajectoire que n’a pas empruntée le missile, ce qui signifierait donc qu’il n’a pas été détecté et suivi par le Pakistan. Derrière l’erreur, une certaine forme de confirmation de la pertinence du concept… 

Légende de la photo en première page : Lancement vertical depuis le Chennai (classe Kolkata). Le volume du missile est bien visible. (© Indian Navy)

Article paru dans la revue DSI hors-série n°83, « La puissance militaire indienne », Avril-Mai 2022.
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