Le CN08 est couplé à une conduite de tir de dernière génération qui, en plus de la perche aérologique en nuque de tourelle et d’un télémètre laser, comprend un radar haute fréquence implanté sur le masque de tourelle. Ce radar, relié à la lunette tireur, permet de suivre et de verrouiller un objectif à une distance de près de 10 km par le biais de la caméra thermique. Ainsi, grâce à ce radar, le K2 est en mesure d’engager des hélicoptères ou des aéronefs évoluant à basse altitude, jusqu’à 5 km avec une très grande probabilité de coup au but. Outre les munitions déjà citées, le K2 est prévu pour tirer la munition KSTAM (Korean Smart Top-Attack Munition) dont la portée est comprise entre 2 et 8 km. Cette munition, dont le développement semble accuser un retard certain, est de type « tire-et-oublie » et s’affranchit des masques du terrain. Sa trajectoire est comparable à celle d’une munition de mortier. Une fois au – dessus d’une zone où se trouvent des cibles potentielles, même en mouvement, elle déploie un parachute permettant aux capteurs embarqués de se verrouiller sur un véhicule qui sera traversé par le toit.
Comme sur le M‑1 Abrams, le compartiment arrière de la caisse est surélevé et en partie recouvert par la nuque de tourelle. Il héberge le GMP dont le pot d’échappement est à gauche, à la poupe. S’il est 100 % coréen, le GMP se compose du moteur Doosan DV 27K V12 diesel de 1 500 ch couplé à une boîte de vitesses S&T Dynamics EST1 5K à six vitesses avant et trois arrière. D’un poids de 5,2 t, il autorise aux 56 t du K2 en ordre de combat la vitesse sur route de 70 km/h et de 50 km/h en tout – terrain ainsi que des accélérations de 0 à 32 km/h en 8,77 s. Le K2 peut gravir des pentes de 60 %, évoluer sur des dévers de 30 %, franchir une marche de 1 m et une tranchée de 2,7 m. Submersible, le K2 peut se déplacer sur le lit d’une rivière jusqu’à 4,4 m de profondeur. Le GMP est alimenté par 1 296 l de carburant pour une autonomie de 450 km. L’alimentation en air s’effectue par les deux grilles rectangulaires de la plaque moteur. L’air chaud est extrait par les deux grilles à la poupe de la caisse, qui sont surmontées par la caméra de recul pilote.
À l’arrière droit dans la caisse est installé un moteur auxiliaire à turbine d’une puissance de 100 ch, développé par Samsung Techwin. Il permet au K2 de soulager la motorisation principale lors des phases statiques en fournissant l’énergie nécessaire aux divers systèmes embarqués.
Légende de la photo en première page : Progression d’un K2 au cours d’un exercice. (© ROK Army)