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Un rapprochement Arabie saoudite-Israël, jusqu’où ?

Depuis l’entrée en fonction de Donald Trump à la présidence des États-Unis en janvier 2017, puis la désignation de Mohamed bin Salman au rang de prince héritier d’Arabie saoudite en juin de la même année, les rumeurs sur un rapprochement israélo-saoudien se sont amplifiées. La convergence d’intérêts entre Tel-Aviv, Riyad et Washington pour lutter contre la puissance iranienne au Moyen-Orient n’est plus un secret. Mais entre partager des inquiétudes vis-à-vis de Téhéran et normaliser les relations bilatérales, il y a un pas que le royaume n’est pas prêt à faire avec le gouvernement de Benyamin Netanyahou (depuis 2009). C’est dans cette zone grise, faite d’intérêts communs, mais aussi de prudence, voire de méfiance, que se joue la relation israélo-saoudienne (1).

Depuis 2015, le rythme des révélations et autres spéculations sur une coopération israélo-­saoudienne s’est accéléré. En septembre 2017, c’est la rumeur de la venue d’une haute personnalité du Golfe en Israël qui a affolé les réseaux sociaux. La presse israélienne comme les sites proches de Téhéran se sont empressés d’affirmer qu’il s’agissait de Mohamed bin ­Salman, tandis que le journal panarabe Elaph (proche de Riyad) évoquait un officiel qatari. En avril 2018, lors de sa visite à Washington, Mohamed bin Salman a déclaré à The Atlantic que les Israéliens – comme les Palestiniens – avaient le droit de vivre sur leurs propres terres. Quel ne fut pas le tollé médiatique suscité par ces propos interprétés comme une énième preuve de collusion entre Riyad et Tel-Aviv, alors que les réseaux sociaux dénoncent un « complot » israélo-saoudien cherchant à ruiner la cause palestinienne.

En réalité, il y a bien longtemps que les responsables saoudiens reconnaissent implicitement l’existence d’Israël et expriment leur volonté de régler un conflit qu’ils considèrent comme menaçant pour la stabilité et la sécurité de la région. Le plan Fahd de 1981, soutenu par Yasser Arafat, avançait déjà l’idée d’un règlement dans le cadre d’une paix régionale. En 2002, ce projet était relancé avec l’Initiative de paix arabe présentée par le prince héritier de l’époque, Abdallah (v. 1921-2015). En revanche, le style franc et décomplexé de Mohamed bin ­Salman sur la question tranche avec celui de ses aînés. Il semble convaincu qu’il peut s’autoriser des signes de rapprochement avec l’État hébreu sans craindre de fronde ou de discrédit populaire. Par ailleurs, l’autre nouveauté réside dans la triangulation des intérêts entre Tel-Aviv, Riyad et Washington, car, plus qu’avec Israël, c’est avec les États-Unis que l’Arabie saoudite cherche à consolider son alliance. Et si la confiance entre Mohamed bin Salman et Donald Trump doit passer par des gestes d’ouverture à l’égard de Tel-Aviv, le premier est prêt à en assumer les conséquences. Rien d’étonnant donc à ce que Jared Kushner, conseiller spécial à la présidence américaine, ait multiplié les visites à Riyad en 2017 pour tenter de décrocher l’« ultimate deal » tant recherché par son beau-père-président sur le conflit israélo-palestinien. Car derrière la résolution du conflit israélo-palestinien se joue aussi la relation entre Israéliens et Saoudiens, les deux piliers de la politique moyen-­orientale de l’administration Trump.

Une même priorité : contrer la puissance iranienne

La convergence d’intérêts entre Israël et l’Arabie saoudite, dans un contexte de développement du programme nucléaire et des capacités balistiques de l’Iran, était déjà palpable sous le règne du roi Abdallah (2005-2015). Lors de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, le gouvernement saoudien avait critiqué les « aventures » du « Parti de Dieu » dans le nord d’Israël. Des télégrammes diplomatiques américains datés de 2008 avaient aussi révélé qu’Abdallah, comme l’ambassadeur saoudien à Washington de 2007 à 2015 et actuel ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, avaient exhorté les États-Unis à attaquer les installations nucléaires iraniennes (2). Des télégrammes diplomatiques israéliens de 2009 publiés par WikiLeaks avaient révélé que le directeur du Mossad entre 2002 et 2011, Meir Dagan, entretenait des relations secrètes avec l’Arabie saoudite (3). La même année, la presse israélienne s’était fait l’écho de discussions entre les appareils de renseignement israélien et saoudien sur la question du nucléaire iranien (4). Comme l’a déclaré Eran Etzion, ancien directeur du policy planning au ministère israélien des Affaires étrangères, « en 2009, il était évident que des professionnels de haut niveau appartenant aux services de sécurité et de renseignement d’Israël et des pays du Golfe collaboraient, mais cela ne signifie pas que des avancées diplomatiques significatives aient eu lieu » (5).

Depuis son élection au poste de Premier ministre, en février 2009, Benyamin Netanyahou cherche à accélérer et à médiatiser le rapprochement israélo-saoudien autour de la question iranienne. De fait, les « printemps arabes » de 2011 ont précipité la convergence des intérêts sécuritaires entre Israël et certains pays du Golfe. L’enchaînement des révoltes de la Tunisie à Bahreïn (6), l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Tunisie et en Égypte, la mobilisation de l’Iran derrière Bachar al-Assad (depuis 2000) en Syrie, la montée en puissance du Hezbollah au Liban, l’exacerbation des tensions confessionnelles en Syrie, en Irak et au Yémen, et, surtout, la poursuite du programme nucléaire iranien, adossé au renforcement de son arsenal balistique, ont autant inquiété Israël que l’Arabie saoudite.

Le tournant de la relation entre ces deux pays s’est produit en 2013 dans une même opposition à la diplomatie américaine. En juillet 2013, l’administration Barack Obama (2009-2017) a critiqué le coup d’État militaire contre le président ­Mohamed Morsi (2012-2013) en Égypte ; fin août, elle a renoncé à intervenir en Syrie à la suite des attaques chimiques commises par le régime le 21 dans la Ghouta, et, au mois de novembre, elle a facilité l’accord intérimaire sur le nucléaire iranien. La signature du texte de Vienne de juillet 2015 n’a ensuite fait que confirmer la crainte de Tel-Aviv et de Riyad de voir Washington se rapprocher de Téhéran, lui donner carte blanche pour être réhabilité sur la scène internationale et poursuivre son expansion régionale de Beyrouth à Sanaa.

Depuis lors, Riyad et Tel-Aviv ont poussé pour l’abandon de l’accord sur le nucléaire au profit d’une politique globale qui lutterait à la fois contre le programme nucléaire, les capacités balistiques et la politique régionale de l’Iran. Cette stratégie commune a été exposée publiquement, parfois conjointement au cours de débats organisés par des think tanks. En juin 2015, lors d’une conférence proposée par le Council on Foreign Relations à Washington, Dore Gold (directeur général du ministère des Affaires étrangères en 2015-2016 et président du Jerusalem Center for Public Affairs) et Anwar Eshki (ancien général et directeur du Middle East Center for Strategic and Legal Studies de Djeddah) ont reconnu qu’un dialogue avait été établi entre les deux hommes depuis plus d’un an. Anwar Eshki a appelé à un changement de régime politique en Iran et à la conclusion d’une paix israélo-arabe, tandis que Dore Gold a insisté sur le lien entre le dossier nucléaire et la diplomatie hégémonique de l’Iran au Moyen-Orient. Un an plus tard, Anwar Eshki s’est rendu en Israël et a rencontré, sous les yeux des caméras, une nouvelle fois le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères dans ses bureaux de Jérusalem.

En mai 2016, Turki al-Fayçal (directeur des services de renseignement de 1979 à 2001, ambassadeur aux États-Unis de 2005 à 2007, directeur du King Faisal Center for Research and Islamic Studies de Riyad) s’est entretenu du Moyen-Orient avec Yaakov Amidror (ancien conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Benyamin Netanyahou) à la demande du Washington Institute for Near East Policy. Fin octobre 2017, à l’invitation de l’Israel Policy Forum (think tank libéral juif américain), Turki al-Fayçal et Efraim Halevy (directeur du Mossad de 1998 à 2002) ont débattu de la politique américaine à l’égard de l’Iran. Si l’Israélien a appelé au maintien de l’accord sur le nucléaire, le Saoudien a défendu la décertification décidée le 13 octobre 2017 par le président américain.

Ces rencontres publiques confirment, d’une part, la banalisation des réunions entre d’anciens dirigeants israéliens et saoudiens et, d’autre part, la volonté des deux parties de porter leurs vues au cœur des réseaux d’influence à Washington. Lors de sa première visite officielle dans la capitale américaine en février 2017, Benyamin Netanyahou a déclaré : « Les pays arabes de la région ne voient plus Israël comme un ennemi, mais, de plus en plus, comme un allié. » En réalité, Riyad et Tel-Aviv sont des alliés pragmatiques et de circonstance qui ont trouvé dans l’administration Trump un partenaire de confiance.

La relation triangulaire Tel-Aviv/Riyad/Washington

L’alignement des planètes sur le dossier iranien entre Israël, l’Arabie saoudite et les États-Unis est d’autant plus vital pour Tel-Aviv et Riyad qu’ils sont dépendants de Washington dans leur combat contre Téhéran. Premièrement, aucun ne peut s’aventurer à frapper les installations nucléaires iraniennes, entrer en guerre contre le Hezbollah ou contrer une éventuelle attaque balistique iranienne sans le soutien militaire américain. Au regard de l’investissement russe et iranien derrière le régime syrien et de l’aguerrissement militaire du Hezbollah, un conflit entre Israël et le « Parti de Dieu » aurait des conséquences militaires et humanitaires supérieures à celles de 2006. Il est peu probable que l’armée israélienne s’y aventure seule, sans avoir reçu d’abord le feu vert et des garanties de soutien de la part du Pentagone. Même chose pour une attaque contre les installations nucléaires en Iran. À la suite du retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018, si l’enrichissement d’uranium venait à être relancé et si les Israéliens décidaient de conduire des frappes aériennes, ils n’iraient qu’en concertation avec les Américains. Or c’est ce qui avait manqué à Benyamin Netanyahou sous le mandat de Barack Obama. Même chose pour l’Arabie saoudite qui dispose d’un accord de défense contraignant obligeant les États-Unis à lui porter assistance en cas de menace extérieure, conformément au pacte du Quincy signé en 1945 et renouvelé en 2005.

Deuxièmement, les États-Unis sont les seuls à avoir voté des sanctions liées à la fois aux violations des droits de l’homme, au financement des activités terroristes et au programme nucléaire et balistique de l’Iran. Puisque les États-Unis se sont officiellement retirés de l’accord sur le nucléaire, les sanctions vont d’ailleurs être renforcées. Toute entreprise présente aux États-Unis (même étrangère) est soumise à la juridiction du pays et doit respecter ces règles. Par leur pouvoir d’extraterritorialité, les sanctions américaines sont donc les plus importantes aux yeux des Israéliens et des Saoudiens et les seules capables de véritablement fragiliser l’économie iranienne.

Néanmoins, au-delà d’une convergence de vue sur l’Iran, Tel-Aviv comme Riyad poussent pour défendre leurs intérêts propres auprès des Américains. La priorité des Saoudiens n’est pas Tel-Aviv, mais Washington. Plus qu’un rapprochement avec Israël, ils cherchent à confirmer leur assurance vie avec les États-Unis. Ce n’est pas un hasard si Mohamed bin Salman a consacré trois semaines aux États-Unis dans sa tournée mondiale en mars-avril 2018. C’est bien un renforcement du soutien militaire américain que le prince héritier souhaite négocier, et Washington y est plutôt favorable. Mais il serait encore mieux de satisfaire dans le même temps les intérêts de Benyamin Netanyahou. En février 2017, The Wall Street Journal révélait que l’administration américaine discutait avec ses partenaires du Golfe la possibilité de soutenir une alliance militaire régionale, y compris une défense antimissile, pour contrer la menace iranienne, et qu’Israël pourrait en être partenaire et leur fournir du renseignement (7). En mai 2017, une nouvelle fuite orchestrée dans The Wall Street Journal révélait que les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite réfléchissaient à une amélioration de leurs relations avec Tel-Aviv (vols aériens, télécommunications, visas pour voyageurs, etc.), en échange d’un gel partiel de la colonisation (8). Ces rumeurs n’ont pour le moment donné lieu à aucune concrétisation ; cependant, en avril 2018, Riyad a autorisé pour la première fois une compagnie aérienne étrangère, Air India, à survoler son territoire pour se rendre en Israël.

Ces signes d’ouverture s’inscrivent dans une stratégie globale de réforme portée par Mohamed bin Salman pour moderniser son pays, normaliser la place de l’Arabie saoudite sur la scène internationale et attirer de nouveaux capitaux étrangers. Cette ambition doit aussi passer par l’assouplissement des positions traditionnellement anti-israéliennes du royaume. Entre l’organisation de l’État islamique (EI ou Daech) et l’Iran, l’Arabie saoudite cherche à endosser les habits de « modéré ». Cette expression est d’ailleurs reprise par les dirigeants israéliens, pour qui le continuum des « modérés » irait du Caire à Riyad en passant par Amman et Abou Dhabi.

Pour autant, il existe des limites à ce qu’Israël pourrait faire pour séduire la monarchie saoudienne. L’affaire de la démission ratée du Premier ministre libanais, Saad Hariri, en novembre 2017 a donné lieu à des interprétations exagérées, selon lesquelles l’État hébreu se serait coordonné avec l’Arabie saoudite pour entrer en guerre contre le Hezbollah libanais. En dépit des déclarations de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, les Israéliens ont pris soin de rappeler qu’ils décideraient seuls de leur politique à l’égard du « Parti de Dieu ». Autrement dit, Israël ne se laissera dicter par personne une éventuelle entrée en guerre à sa frontière nord.

Enfin, ces derniers mois, l’Arabie saoudite a annoncé son intention de se lancer dans la production d’énergie nucléaire afin d’être autosuffisant et de générer plus de revenus avec la vente du pétrole. Adel al-Jubeir a affirmé en février 2018 que son gouvernement était en discussion avec une dizaine de pays pour coopérer au développement de cette technologie. Bien que le programme nucléaire saoudien doive être civil et à usage domestique, les dirigeants israéliens s’en méfient, surtout quand, au même moment, Mohamed bin Salman affirme que si l’Iran se dote de la bombe, l’Arabie saoudite cherchera à faire de même. Selon des journalistes israéliens, Benyamin Netanyahou aurait demandé à Donald Trump de ne pas vendre la technologie aux Saoudiens ou, au moins, de ne pas assouplir les restrictions sur l’enrichissement d’uranium (9). Il semblerait que Riyad soit conscient des risques d’obstruction posés par un lobbying israélien auprès du président et du Congrès américains, et aurait donc tout intérêt à faire des gestes à l’égard d’Israël pour s’attirer les bonnes grâces de Washington.

Le nœud palestinien, pour combien de temps ?

Dans cette relation triangulaire Tel-Aviv/Riyad/Washington, la question palestinienne est autant un irritant qu’une monnaie d’échange. Benyamin Netanyahou cherche à normaliser ses relations avec Riyad et, faisant d’une pierre deux coups, à contrer l’Iran en hypothéquant le règlement de la question palestinienne. En somme, il s’agirait de montrer à l’ensemble de la communauté internationale que le sacrifice de celle-ci sur l’autel de la lutte anti-iranienne n’émeut plus personne dans la région.

Depuis son entrée en campagne présidentielle en 2016, Donald Trump a promis de conclure l’« ultimate deal » entre Israéliens et Palestiniens, plus largement entre Israël et le monde arabe. Sauf que le conflit israélo-palestinien reste une carte à jouer pour Mohamed bin Salman, car il est le seul capable de parrainer une paix régionale, la Jordanie et l’Égypte étant affaiblies et incapables de peser sur les deux parties. Or il a plusieurs fois répété aux dirigeants israéliens que si aucun compromis n’était fait sur la question palestinienne (au minimum un gel des colonies et un allègement du blocus de Gaza), il ne formaliserait pas de dialogue public avec eux. Il serait en effet risqué pour lui de se mettre à dos une partie des opinions publiques arabes. Une alliance avec Israël sans avancée sur la question palestinienne serait également une aubaine pour l’Iran, qui pourrait à moindres frais s’enorgueillir de reprendre le flambeau de la résistance arabo-musulmane contre l’alliance israélo-­américaine. Le 15 avril 2018, lors du sommet de la Ligue arabe, le roi ­Salman (depuis 2015) a d’ailleurs annoncé un don saoudien de 150 millions de dollars au profit de la gestion des lieux de culte musulmans à Jérusalem-Est, et un autre de 50 millions pour l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Alors que Donald Trump avait demandé l’arrêt du soutien américain à cette agence et que des manifestations ont été réprimées dans le sang par l’armée israélienne à la frontière avec Gaza, les gestes du roi confirment le souci de Riyad de ne pas se décrédibiliser sur la question palestinienne.

Par ailleurs, il serait illusoire de penser que Benyamin ­Netanyahou acceptera de faire chuter sa coalition gouvernementale, soumise aux intérêts de l’extrême droite et des colons, pour mettre en avant la solution des deux États. La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par Donald Trump en décembre 2017 a d’ailleurs montré que le président américain faisait passer les desiderata de Tel-Aviv avant ceux de ses partenaires arabes qui l’avaient tous mis en garde contre les effets potentiellement déstabilisateurs d’une telle décision.

Dans ce contexte, Riyad joue les équilibristes en donnant des gages aux États-Unis sur sa bonne volonté à l’égard Israël, avec lequel il nourrit des positions anti-iraniennes partagées ; tout en n’hypothéquant pas sa place de leader du monde sunnite et donc de défenseur de la cause palestinienne. La manœuvre est délicate. Pour l’instant, l’Arabie saoudite n’a aucun intérêt à normaliser sa relation avec l’État hébreu, car elle lui apporte plus d’opportunités que de contraintes.

Notes

(1) Élisabeth Marteu, « Israël et les pays du Golfe : Les enjeux d’un rapprochement stratégique », in Études de l’Ifri, janvier 2018.

(2) « US embassy cables : Saudi King urges US to strike on Iran », in The Guardian, 28 novembre 2010.

(3) Barak Ravid, « WikiLeaks Blows Cover Off Israel’s Covert Gulf States Ties », in Haaretz, 29 novembre 2010.

(4) Barak Ravid, « Saudi Arabia Agrees to Israeli Attack on Iran through its Airspace – Report », in Haaretz, 5 juillet 2009 ; Anshel Pfeffer, « Mossad Chief Reportedly Visited Saudi Arabia for Talks on Iran », in Haaretz, 26 juillet 2010.

(5) Hagar Shezaf, « Israel eyes improved ties with Gulf states after ‘foothold’ gained in UAE », in Middle East Eye, 18 janvier 2016.

(6) Dans le cadre de l’opération « Bouclier du désert », l’Arabie saoudite est intervenue à Bahreïn en 2011, aux côtés des forces émiraties, pour mater un mouvement de protestation en partie mené par la communauté chiite.

(7) Maria Abi-Habib, « U.S., Middle East Allies Explore Arab Military Coalition », in The Wall Street Journal, 15 février 2017.

(8) Jay Solomon, Gordon Lubold et Rory Jones, « Gulf States Offer Better Relations If Israel Makes New Bid for Peace », in The Wall Street Journal, 15 mai 2017.

(9) Barak Ravid, « Scoop : Netanyahu told Trump he’s concerned about U.S.-Saudi nuclear deal », in AXIOS, 9 mars 2018.

Légende de la photo ci-dessus : Lors de sa venue aux États-Unis au printemps 2018, Mohamed bin Salman a rencontré de nombreuses personnalités. Le 20 mars, il officialisait avec Donald Trump un contrat d’armement. ©Official White House Photo by Shealah Craighead

Article paru dans la revue Moyen-Orient n°39, « Bilan géostratégique 2018 : Le temps des « monstres » », juillet-septembre 2018.
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