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La sécurité au Nigéria : des milices en guise de police

Confrontés à de nombreuses sources de violences ou impliqués dans des affrontements de natures multiples, et à défaut d’une police efficace, les Nigérians se sont organisés en milices. Mais, lorsqu’il s’agit de réguler des conflits, celles-ci font partie du problème et pas seulement de la solution.

Le Nigéria du président Muhammadu Buhari, qui vient de se faire réélire début 2019, est traversé de nombreux conflits, des affrontements agropastoraux de la région du Plateau jusqu’aux tensions séparatistes des militants biafrais en passant par les troubles des zones pétrolifères du delta du Niger, l’insurrection djihadiste de Boko Haram au Nord-Est ou les manifestations de la minorité chiite dans le Nord-Ouest. Réputées pour leurs exactions, les forces de l’ordre paraissent débordées et leur brutalité tend souvent à exacerber les violences. Résultat, beaucoup de Nigérians ont organisé leurs propres milices d’autodéfense. Pour lutter contre Boko Haram, les autorités ont également favorisé l’organisation d’un groupement d’auxiliaires de sécurité que l’on appelle « les hommes au gros bâton » (Yan Kato da Gora) en langue haoussa ou CJTF (Civilian Joint Task Force) de leur nom officiel. Basés dans la ville de Maiduguri près du lac Tchad, ceux-ci ne sont pas seulement engagés dans des opérations de lutte antiterroriste. En pratique, ils aident aussi à retrouver les voleurs et à résoudre les disputes communautaires ou personnelles, un peu comme les groupes de chasseurs dits kungiyar maharba ou yanbanga dans les campagnes environnantes.

Une police corrompue, brutale et inefficace

Corrompue, brutale et inefficace, la police nigériane détient le triste record d’être considérée comme la pire au monde selon un classement établi en 2016 (1). Sa réputation est d’autant plus déplorable que le racket mené par ses agents est particulièrement visible sur les routes, tant en ville qu’à la campagne. Comme dans beaucoup d’autres pays africains, la police est ainsi perçue comme l’institution la plus corrompue du Nigéria, celle à qui l’homme de la rue doit le plus fréquemment verser des pots de vin. Dans le même ordre d’idées, les citoyens lui font si peu confiance qu’il ne leur vient pas à l’idée de la solliciter pour signaler des crimes ou dénoncer des pratiques illégales (2). Pour beaucoup de Nigérians, la police est en réalité une institution répressive au service des puissants. Les chiffres sont révélateurs à cet égard : en 2011, 100 000 des 330 000 policiers du pays étaient officiellement employés à la protection de politiciens, de notables ou d’entreprises privées (3).

Une telle situation est particulièrement significative des dysfonctionnements du service public au Nigéria. Dans le monde rural, les postes de police constituent souvent la seule manifestation tangible d’un État réduit à sa dimension coercitive. Le constat est frappant dans le Nord du pays. Avant la Seconde Guerre mondiale, par exemple, un tiers des 15 000 policiers en poste dans la colonie britannique du Nigéria étaient déployés dans le Sud, à Lagos, qui comptait moins de 100 000 habitants à l’époque. Après l’indépendance, le Nord du pays a continué d’être négligé en dépit d’une campagne massive de recrutement de policiers grâce à l’argent facile du boom pétrolier des années 1970. Les deux plus grosses villes du Nigéria, Lagos au Sud et Kano au Nord, le montrent à leur manière : la première disposait de 30 000 agents de police en 2010, contre seulement 8700 dans la seconde. Bien évidemment, la présence policière était encore plus faible en brousse. Lorsqu’ils apparurent en 2003, les talibans du Nigéria, qui allaient ensuite constituer le fer de lance de Boko Haram, n’ont eu aucune difficulté à s’installer dans le petit village de Kanama à la frontière du Niger ; les premiers à les combattre furent d’ailleurs les miliciens d’un groupe de chasseurs, et non des policiers.

Dans de pareils cas, les autorités ont généralement confié aux militaires le soin de suppléer aux lacunes d’une police débordée ou inexistante. Au milieu des années 2000, l’armée menait ainsi des opérations dans 30 des 36 États de la fédération nigériane. Non sans dommages collatéraux : en tirant avec des armes lourdes, les militaires ont tué beaucoup de civils et ont souvent exacerbé les violences. Des officiers supérieurs devaient eux-mêmes se plaindre que l’armée était régulièrement employée à des tâches de sécurité intérieure pour lesquelles elle n’était pas formée (4). Les tensions avec la police ont parfois éclaté au grand jour.

À l’occasion du premier coup d’État du Nigéria en 1966, on raconte par exemple que les militaires auraient tué le Premier ministre Tafawa Balewa parce que celui-ci avait créé en 1961 une force de police mobile susceptible d’empiéter sur les prérogatives de l’armée. De même, une des motivations du coup d’État du général Muhammadu Buhari, fin 1983, aurait été la décision du président élu Shehu Shagari de doter la police de véhicules blindés et de moyens de communication sophistiqués. Souvent négligée en période de dictature, la police n’a pas été en reste. Sous le joug de la junte du général Sani Abacha, certains de ses agents n’ont pas caché leur haine des militaires et n’ont pas hésité à protéger les journalistes recherchés par les services de renseignements à cause de leurs critiques du régime (5).

Dans un tel contexte, les Nigérians ont réagi de plusieurs manières. Certains se sont dits favorables à la création de polices municipales qui seraient plus proches de la population (6). D’autres ont demandé le démantèlement d’une partie de la police nationale, notamment sa brigade anticrime, la Special Anti-Robbery Squad. Dans bien des cas, les Nigérians ont surtout compté sur leurs propres moyens pour assurer leur sécurité. Des sondages menés dans les États Kaduna, de Kano et du Plateau montrent ainsi qu’ils font davantage confiance aux initiatives miliciennes qu’aux forces de l’ordre, en particulier dans les zones rurales où la police n’est de toute façon pas en mesure d’intervenir (7). De tels procédés ne sont d’ailleurs pas très étonnants dans un système politique où les services publics sont défaillants et où, à défaut de payer des impôts, la population est déjà habituée à monter des structures parallèles pour se fournir en eau, s’approvisionner en électricité et envoyer ses enfants à l’école.

Le phénomène milicien : une vieille histoire

Le recours à l’autodéfense n’est certes pas nouveau. Dès avant la colonisation, les populations de ce qui allait devenir le Nigéria faisaient appel à des protections divines et magiques pour exorciser le mal et chasser les déviants. Dans le Sud-Ouest, par exemple, les Yorouba défendaient leurs maisons contre les voleurs et les mauvais esprits en y disposant des gris-gris (áálè) qui pouvaient prendre la forme d’épis de maïs, de feuilles de palmiers, de coquilles d’escargots ou de balais (8). Dans le Nord à dominante musulmane, on recourait plutôt à la charia, sachant que le droit coranique autorisait l’autodéfense en cas de force majeure, notamment les représailles exercées au titre du « prix du sang » par les descendants directs des victimes de meurtres (9).

L’apparition de milices, au sens moderne du terme, date plutôt de la période coloniale. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, en particulier, la démobilisation des soldats nigérians envoyés combattre outre-mer jette sur le « marché » des vétérans qui vont proposer d’assurer la sécurité de leur communauté d’origine. Certains se recyclent aussi dans les polices dites « indigènes ». D’autres constituent un syndicat, l’Unemployed Ex-Servicemen’s Union, et se mettent en grève en 1951 dans la ville d’Umuahia quand le colonisateur veut commencer à taxer leurs pensions alors qu’ils n’ont toujours pas trouvé de travail (10). On retrouvera d’ailleurs de tels phénomènes après la guerre de sécession du Biafra (1967-1970), quand les soldats démobilisés retourneront dans leurs villages organiser des milices appelées yanbanga, en référence au mot « avant-garde » en haoussa et au service d’ordre d’un parti progressiste d’opposition à l’indépendance.

Dans un premier temps, ces initiatives d’autodéfense touchent surtout le monde rural. Les milices sont souvent composées d’éleveurs ou de chasseurs. Dès les années 1940 dans la région du Plateau, qui est aujourd’hui ravagée par les conflits de bétail, des groupes pastoraux acquièrent par exemple des armes pour se protéger des voleurs et des fermiers qui leur tendent des pièges en posant des mines. À l’époque, les Britanniques autorisent la possession de fusils de chasse à un coup appelés dane guns en raison de leur origine danoise. Mais ils interdisent aux miliciens de porter des uniformes et d’utiliser leurs armes. Les autorités veulent en effet éviter qu’on ne les confonde avec des policiers et que les chasseurs soient tentés de procéder à des exécutions extrajudiciaires plutôt que de livrer les suspects au commissariat le plus proche (11).

En pays yorouba dans la région Ouest, par exemple, les miliciens peuvent uniquement utiliser leurs fusils en cas d’autodéfense. Des problèmes ne tardent pas à apparaître. En effet, les miliciens demandent bientôt à être rémunérés pour payer leurs munitions et compenser le temps passé à patrouiller dans les villages plutôt qu’à tuer du gibier. Dans la ville d’Oshogbo, un groupe de chasseurs demande ainsi à être officiellement reconnu comme auxiliaire de police. En 1947, des militaires démobilisés et reconvertis dans la sécurité privée constituent même un syndicat de veilleurs de nuit, le Night Watchmen’s Union, pour structurer leurs revendications.

L’approche de l’indépendance, en 1960, va alors ouvrir la voie à une prolifération de milices. En effet, les principales formations en compétition pour le pouvoir se dotent de mouvements de la jeunesse qui font fonction de services d’ordre. Outre les yanbanga de l’opposition, le grand parti gouvernemental du Nord, le NPC (Northern People’s Congress), dispose ainsi d’une bande de casseurs qui sont reconnaissables à leur emblème (un arc et des flèches sur fond rouge) et que l’on appelle les « fous » en haoussa (mahaukata), à cause de leur violence.

Après un premier coup d’État militaire en 1966, ces milices politiques connaissent ensuite un nouvel élan avec le retour des civils au pouvoir en 1979. En pays yorouba, par exemple, le richissime homme d’affaires Moshood Abiola, qui rallie le gouvernement en 1980, met au service du président Shehu Shagari les boys du syndicat des transporteurs qu’il a créé en 1978, le NURTW (Nigerian Union of Road Transport Workers), en offrant aux chauffeurs la possibilité d’acheter à crédit leurs propres véhicules (12).

Pour le parti au pouvoir, le NPN (National Party of Nigeria), l’objectif est en l’occurrence de remporter les États yorouba du Sud-Ouest qui lui avaient résisté aux élections de 1979. Le syndicat, lui, est encore très puissant aujourd’hui. Au moment des campagnes électorales, il peut en effet transporter les supporters des partis au pouvoir ou, au contraire, bloquer les routes pour empêcher les rassemblements de l’opposition, voire mobiliser des casseurs pour éliminer les gêneurs.

Dans le même temps, le boom pétrolier des années 1970, l’affairisme de la classe politique et l’urbanisation grandissante du Nigéria bouleversent le contexte dans lequel opèrent les milices. En ville, notamment, on assiste à diverses formes de marchandisation des îlotiers, les vigilantes, qui travaillaient autrefois sur une base volontaire et communautaire à l’échelle du village. Le déploiement de groupes d’autodéfense s’accompagne souvent d’exactions et de rackets de protection. Mais il arrive aussi qu’il exprime une demande de moralisation de la société et de la vie politique.

Au sortir de la dictature militaire en 1999, les milices islamiques, dites Hisbah, veulent ainsi « promouvoir la vertu » et « combattre le vice ». Dans le Borno, où sévit la secte Boko Haram, elles n’existent que sur le papier et, dans les États de Gombe, de Kaduna et de Katsina, elles ne bénéficient d’aucun soutien gouvernemental sur le plan financier ou juridique, à la différence du Bauchi, où elles sont encadrées par les émirs de la région sous la supervision officielle d’une Commission de la Charia. C’est à Kano et dans le Zamfara qu’elles sont le plus actives. Elles y emploient des milliers de volontaires qui sont salariés par les autorités locales et qui disposent légalement d’un pouvoir d’arrestation.

Des tentatives de légalisation

Historiquement, l’État de Kano est d’ailleurs le premier de la fédération nigériane à avoir légalisé et immatriculé des groupes de vigilantes, en l’occurrence en 1983 après la grande révolte de la secte islamiste Maitatsine, qui avait fait plus de 4000 morts en 1980 (13). À l’époque, les autorités voulaient utiliser « les hommes au gros bâton » (Yan Kato da Gora) pour traquer les criminels qui infestaient la ville de Kano. Ces vigilantes, qui avaient leur base dans le quartier de Hotoro, répondaient cependant à une logique très différente de celle qui a pu animer les islamistes de la police Hisbah ou les chasseurs des milices rurales appelées Yan Farauta ou Yan Tauri.

En effet, ils étaient bien plus proches des îlotiers qui, aujourd’hui, organisent des patrouilles sur une base volontaire et que le gouverneur élu de l’État de Kano, Rabiu Musa Kwankwaso, a voulu soutenir au sortir de la dictature militaire en 1999, par exemple en leur donnant des bus ou des subventions par le biais des collectivités locales. En 2012, une loi régionale, la Neighbourhood Watch (Vigilante Security) Groups Law, a ainsi fini par officialiser des initiatives d’autodéfense d’origines assez diverses : police islamique Hisbah, branche locale de l’association nationale VGN (Vigilante Group of Nigeria), service de sécurité routière de l’agence KAROTA (Kano Road and Transport Authority), groupement de veilleurs de nuit de la Kano State Security Guard… Désormais, Kano compte bien plus de miliciens dûment enregistrés que de policiers (14).

D’autres États de la fédération nigériane ont aussi cherché à mobiliser des volontaires pour combattre les bandits armés en ville ou les voleurs de bétail à la campagne. Dans la région du Plateau, une loi votée en novembre 2012 vise par exemple à améliorer la coordination entre les civils des groupements de voisinage, les neighbourhood watches, et les forces de l’ordre de l’Opération Rainbow, un dispositif qui réunit les armées de terre et de l’air, la police et les services de renseignement. Dans le même ordre d’idées, l’État de Kaduna a légalisé en juin 2013 la branche locale de l’association VGN. En juin 2016, encore, Lagos a établi une agence destinée à encadrer les activités des groupes d’îlotage institués par un décret militaire de novembre 1996 : le Neighbourhood Safety Corp Agency Act encourage notamment les autorités municipales à former et prendre en charge les citoyens qui patrouillent dans les quartiers de l’agglomération. Les États de Sokoto, Katsina, Zamfara, Edo, Delta et Bayelsa sont également en train de réviser leur législation pour être en mesure d’officialiser les initiatives d’autodéfense.

Impunité et absence de contrôle de l’État

Au total, 17 des 36 États de la fédération nigériane ont adopté des mesures qui s’appliquent également à la capitale Abuja et qui régulent les activités de l’association VGN avec, en théorie, un soutien financier de la part des collectivités locales. Pour autant, aucune loi n’encadre les initiatives d’autodéfense au niveau national. Les seules restrictions portent sur le droit de posséder et utiliser des armes à feu, qui est réservé aux forces de l’ordre. Pour le reste, il n’existe pas de procédures standards pour recruter et former des vigiles. Dans certains cas, ceux-ci reçoivent un salaire de la part des États ou des collectivités locales. Dans d’autres, ils doivent tout payer par eux-mêmes : uniformes, lampes torches, sifflets, couteaux, machettes, armes de fabrication artisanale… et jusqu’aux formulaires censés autoriser leurs activités.

Dans tous les cas, un enregistrement officiel ne signifie pas que l’État supervise réellement les vigilantes. En fait de justice, le renvoi ou la suspension de leurs membres déviants constituent en général la seule sanction applicable lorsqu’ils commettent des viols, des tortures ou des meurtres. Comme pour les forces de l’ordre nigérianes, l’impunité prévaut. En milieu rural, notamment, les villageois ne sont guère en mesure de contrôler les activités des miliciens issus de leur communauté quand ils commettent des exécutions extrajudiciaires, qu’ils incendient des maisons, qu’ils volent du bétail ou qu’ils expulsent les habitants afin de s’approprier leurs terres, par exemple dans les États de Kaduna et Zamfara (15). À leur manière, les initiatives d’autodéfense des Nigérians évoquent parfois une sorte de monstre qui aurait échappé à son créateur. Le besoin d’une véritable police nationale n’en paraît que plus évident.

Notes

(1) Mamdooh Abdelmottlep, World Internal Security and Police Index, Florida (USA), International Police Studies Association, 2016, 51 p.

(2) United Nations Office on Drugs and Crime, « Corruption in Nigeria. Bribery : public experience and response », 2017, p. 7 et 64.

(3) Saheed Aderinto, Guns and Society in Colonial Nigeria. Firearms, Culture and Public Order, Bloomington, Indiana University Press, 2018, p. 266.

(4) Max Siollun, « Civil Military Affairs and Military Culture in Post-Transition Nigeria », in Carl LeVan et Patrick Ukata (dir.), The Oxford Handbook of Nigerian Politics, Oxford, OUP, 2018, p. 278.

(5) Wale Adebanwi, « The Radical Press and Security Agencies in Nigeria : Beyond Hegemonic Polarities », African Studies Review, vol. 54, no 3, décembre 2011, p. 45-69.

(6) Lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2019, le parti au pouvoir, l’APC (All Progressive Congress), proposait ainsi de régionaliser les forces de police, quitte à devoir modifier la Constitution. D’après les résultats de sondages toujours contestables, une majorité de Nigérians y serait favorable (https://​www​.vanguardngr​.com/​2​0​1​8​/​0​2​/​6​1​-​N​i​g​e​r​i​a​n​s​-​e​n​d​o​r​s​e​-​c​r​e​a​t​i​o​n​-​s​t​a​t​e​-​p​o​l​i​c​e​-​s​u​r​v​ey/).

(7) Ernest Ogbozor, « Understanding the informal security sector in Nigeria », United States Institute of Peace, Special Report, Washington DC, 2016, 16 p.

(8) David Todd Doris, Vigilant things : On thieves, Yoruba anti-aesthetics, and the strange fates of ordinary objects in Nigeria, Seattle, University of Washington Press, 2011, 416 p.

(9) Philip Ostien (dir.), Sharia implementation in northern Nigeria 1999 – 2006 : A sourcebook, Ibadan, Spectrum Books, vol. 1, 2007, p. 14.

(10) James Coleman, Nigeria : background to nationalism, Berkeley, University of California Press, 1958, p. 254 ; Jimam Lar, « Historicising Vigilante Policing in Plateau State, Nigeria », in Jan Beek, Mirco Göpfert, Olly Owen et Jonny Steinberg (dir.), Police in Africa : The Street Level View, Londres, Hurst, 2017, p. 79-99.

(11) Saheed Aderinto, op. cit., p. 178 et 205.

(12) Isaac Olawale Albert, « Between the State and Transport Unions : NURTW and the Politics of Managing Public Motor Parks in Ibadan and Lagos, Nigeria », in Laurent Fourchard (dir.), Gouverner les villes en Afrique : État, gouvernement local et acteurs privés, Paris, Karthala, 2007, p. 125-138.

(13) Nuhu Yaqub, « Vigilante groups and conflict prevention in traditional Kano », in O. Oshita (dir.), Case studies of traditional methods of conflict prevention and resolution in Nigeria, Abuja, IPCR, 2015, p. 128-156.

(14) Avec, respectivement, plus de 100 000 volontaires contre moins de 6000 agents en 2011. Cf. E. Ogbozor, op. cit.

(15) Mohammed Kuna et Jibrin Ibrahim (dir.), Rural banditry and conflicts in Northern Nigeria, Abuja, Centre for Democracy and Development, janvier 2015, p. 101-102.

Légende de la photo en première page : Des personnes attendent leur tour pour voter à Idiko-Ile, dans l’Ouest du Nigéria, lors du scrutin présidentiel du 23 février 2019 (photo d’illustration). Qu’elles protègent un village, une communauté, un quartier urbain, un parti politique ou encore des installations industrielles, les milices se sont développées dans le pays pour remplacer l’État défaillant en matière de sécurité. (© Gregade/Shutterstock)

Article paru dans la revue Diplomatie n°99, « État islamique : Nouveaux fronts, nouvelles menaces », juillet-août 2019.

Marc-Antoine Pérouse de Montclos, « Boko Haram : un conflit appelé à durer », Les Grands Dossiers de Diplomatie, no 42, décembre 2017-janvier 2018, p. 70-71.

À propos de l'auteur

Marc-Antoine Pérouse de Montclos

Directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement (Paris), associate fellow à l’Africa Programme, Chatham House (Londres), global fellow au Peace Research Institute Oslo.

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