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Beyrouth mosaïque : les migrations comme prisme d’analyse de la capitale libanaise

Beyrouth a été érigée en symbole du dynamisme et de l’ouverture culturelle arabe, considérée comme le centre régional d’une dolce vita dont ne profitaient peu ou prou que les élites. Après les guerres libanaises (1975-1990), elle est devenue une capitale dont les représentations mêlent l’incompréhension d’une région perçue comme compliquée à la fascination pour une mosaïque religieuse et à la mythification d’un savoir-vivre convivial et festif. À ce titre, Beyrouth est une capitale généralement traitée sous l’angle de la géopolitique, appréhendée à travers les rivalités et les compromis entre les factions politiques qui transforment et déforment cette ville au gré des intérêts particuliers de leurs leaders. Mais cette Beyrouth n’éclaire qu’une partie des réalités vécues par ses habitants.

Au-delà de la lecture confessionnelle, derrière les façades des quartiers bourgeois, des malls, et l’apparat de postmodernité façon Dubaï dont se pare son centre privatisé, ce sont la défaillance des services publics, l’anarchie immobilière, les inégalités et la fragmentation qui caractérisent le mieux cette métropole moyen-orientale. Alors que se donnent en spectacle d’un côté les rivalités partisanes et de l’autre la richesse exubérante d’une poignée de ses résidents les mieux pourvus, une vision surplombante et étriquée de la ville occulte les secteurs les plus pauvres et les citadins les plus marginalisés sans qui Beyrouth ne fonctionnerait pas, ou encore moins. Des dizaines de milliers d’habitants issus de l’exode rural, des déplacements forcés et des migrations contemporaines, affectés par la précarité sociale et statutaire, composent la force de travail indispensable à un système économique libéralisé reposant sur la prévarication, la corruption, le clientélisme, l’exploitation et la hiérarchie des légitimités.

Dans ces quartiers situés le plus souvent en périphérie de la ville, réfugiés palestiniens, migrants africains et asiatiques, travailleurs exilés syriens et déplacés libanais établis de longue date cohabitent, collaborent, négocient et se disputent les places, participant à l’élaboration d’une urbanité globalisée et interstitielle, dynamique et négligée, une urbanité étonnante régie par des rapports de domination exacerbés. Et si l’on peut parler d’une « mosaïque beyrouthine », c’est bien celle-ci. Une mosaïque qui donne à voir les mouvements et permet de comprendre les structures sociopolitiques sur lesquelles repose la capitale libanaise, en premier lieu l’exclusion, la précarité et l’invisibilité de larges pans de la société.

Cet article met en lumière cette urbanité qui anime les marges beyrouthines et qui contribue aussi, autrement, à faire de cette ville une métropole internationale. Cette urbanité est façonnée par les migrations et la pauvreté. Elle est animée par une négociation des places et des identités, de la légitimité à prendre place selon une hiérarchie basée sur les origines nationales, le sexe, l’ancienneté de la présence, le réseau social et familial, les relations partisanes ou, à l’inverse, l’extériorité aux enjeux politiques locaux et régionaux. Camps palestiniens, quartiers arméniens, marché bangladais et salons de coiffure éthiopiens forment ainsi la trame de cette autre géographie beyrouthine.

Exode rural, déplacements forcés, migration de travail

Le processus d’urbanisation et l’évolution du paysage beyrouthin sont le résultat d’un enchevêtrement des différents canons urbanistiques et architecturaux, du développement économique pré et post-indépendance (1943), des destructions et des reconstructions générées par les conflits et les promoteurs immobiliers, et le résultat des mobilités nationales, régionales et internationales vers ce pôle dominant à l’échelle du Liban. En effet, l’exode rural et le déplacement forcé des populations libanaises des zones périphériques, en raison de leur sous-­développement chronique et de différents épisodes conflictuels, ont participé à un accroissement démographique rapide et brutal de la capitale libanaise, avant l’indépendance et surtout durant les années 1940-1970. Ces populations originaires du Sud, de la Bekaa et du Mont-Liban sont alors en quête de travail, d’infrastructures sanitaires et scolaires, de modernité, d’une zone refuge à l’écart des tensions militaires qui touchent en particulier les territoires frontaliers du sud du pays. Ou bien sont de passage à Beyrouth au sein d’un parcours qui va les conduire vers l’Europe, l’Amérique ou l’Afrique.

Le développement de la capitale libanaise en dehors de son site historique est également lié à l’arrivée des Arméniens, conséquence du génocide de 1915 perpétré par les autorités ottomanes puis du démantèlement de l’Empire ; une installation qui s’organise autour des camps construits dans les secteurs orientaux de la ville – Karm el-Zeitoun, Bourj Hammoud, Karantina. Ces populations déplacées, qui obtiennent avec l’aide des autorités mandataires françaises la nationalité libanaise à la suite des accords de Lausanne de 1923, vont progressivement s’insérer, non sans heurts, dans le tissu socio-­économique local, quitter les camps ou voir ces derniers se transformer en quartiers dont l’identité arménienne est encore revendiquée.

Les Palestiniens s’ajoutent à partir de 1947-1948 à cette histoire des déplacements forcés qui contribuent aux transformations sociodémographiques et géographiques de Beyrouth. Plusieurs milliers de personnes, principalement originaires de Galilée, trouvent refuge dans la ville, dans les camps et les bidonvilles (localement nommés tanake ou tekhchibe, en référence au métal et au bois utilisés pour leur construction) issus de l’exil arménien et de l’exode rural, dans de nouveaux camps bâtis dans la proche périphérie – Chatila, Bourj el-Barajneh, Mar Elias. L’exil s’éternisant et malgré les restrictions imposées par les autorités libanaises, le béton et les immeubles vont se substituer aux toiles de tente, et les camps devenir des pôles d’urbanisation structurant les secteurs sud de Beyrouth, et être le théâtre de massacres et de combats durant les années 1980. Et c’est officiellement au nom du droit au retour que les Palestiniens marginalisés sont soumis depuis soixante-dix ans à un régime d’exception qui les maintient dans l’apatridie, qui limite drastiquement leur accès au marché du travail et à la propriété immobilière en dehors de camps désormais ghettos conservant un statut d’extraterritorialité, à la fois sous gestion des Nations unies et sous contrôle des factions palestiniennes.

En outre, il convient de souligner l’importance des migrations régionales depuis la Syrie, mais aussi l’Irak et l’Égypte. Les Égyptiens viennent travailler à Beyrouth, où ils représentent la figure ordinaire du vendeur de fruits et légumes ou de l’employé de station-service. La migration irakienne a, quant à elle, connu trois temps, trois déplacements à la suite de la guerre du Golfe (1990-1991), de l’invasion anglo-américaine de 2003 et de la montée en puissance de l’organisation de l’État islamique (EI ou Daech) entre 2013 et 2016. Beyrouth sert alors d’étape sur le parcours de l’exil vers l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada ou les États-Unis, quand elle ne devient pas une impasse. En revanche, l’histoire de la migration syrienne au Liban est plus complexe.

Les Syriens : main-d’œuvre indispensable et exilés indésirables

Depuis les années 1940, c’est une circulation permanente de dizaines de milliers d’ouvriers, essentiellement des hommes, venus s’employer dans les secteurs de la construction, de l’agriculture, de l’industrie, de la restauration et de l’entretien ; des secteurs progressivement délaissés par une main-d’œuvre libanaise de plus en plus qualifiée ou qui ne souhaite plus effectuer les tâches jugées dégradantes. Encadrée depuis 1993 par un accord de libre circulation à l’initiative d’un régime syrien ne parvenant pas à employer toute la population active et d’un patronat libanais en quête d’une main-d’œuvre sans droits, cette migration de travail masculine doit faire face au racisme et à l’hostilité de la population libanaise qui voyait alors le régime de Hafez al-Assad (1970-2000) placer sous tutelle militaire et politique le Liban. Nonobstant la méfiance et les violences dont ils font l’objet, parce qu’ils sont indispensables à l’économie libanaise, les travailleurs syriens sont devenus des habitants somme toute ordinaires des quartiers pauvres beyrouthins où ils parviennent à se loger, notamment dans les camps palestiniens et autour et dans les quartiers arméniens. Toutefois, la guerre en Syrie (depuis 2011) va profondément bouleverser ce système migratoire. La circulation entre les deux pays est fortement contrainte par les violences, la fermeture de la frontière, l’imposition du système de la kafala, c’est-à-dire l’obligation pour les Syriens d’avoir un titre de séjour et un employeur libanais attitré pour pouvoir travailler. Cela dans un contexte où des familles entières fuient les combats et les persécutions, rejoignant Beyrouth en quête de logement et de travail. Ce déplacement massif de population, environ un million de personnes enregistrées auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (948 849 au 31 décembre 2018), dont plus du quart dans l’agglomération beyrouthine, va alors engendrer une forte pression sur un marché du logement déjà en crise, notamment dans les quartiers périphériques de la capitale où les loyers ne vont cesser de croître tant la demande y est importante.

Affectés par les chocs pétroliers des années 1960 et 1970, des pays asiatiques et du monde indien vont organiser l’exportation de la population active afin de diminuer la pression sur leur marché du travail et favoriser le retour de devises par le biais des remises financières des travailleurs expatriés, une politique pratiquée depuis par des pays africains comme l’Éthiopie. Cette émigration se fait essentiellement vers les monarchies du Golfe qui, à l’inverse, ont besoin d’une main-d’œuvre abondante et exploitable pour développer leur système rentier et leurs infrastructures financées par les pétrodollars. Par ailleurs, dans un contexte de tensions entre régimes d’inspiration socialiste d’un côté et monarchies pétrolières de l’autre, cette migration non arabe va permettre de mettre en place un processus de « désarabisation » de la main-d’œuvre dans le Golfe, réduisant ainsi la part des ressortissants syriens, égyptiens et palestiniens au profit des Indiens, Pakistanais et Bangladais.

Le Liban va à son tour participer à cette « mondialisation migratoire » à partir des années 1970 et surtout 1990 avec l’arrivée de milliers de femmes destinées à la domesticité. Celles-ci sont soumises au système de la kafala, synonyme d’une mise sous tutelle par leur employeur libanais alors chargé du contrôle social et spatial de son employée contrainte de vivre à demeure, les rendant vulnérables à toute forme d’abus. Représentant à peine 10 % de cette migration, les hommes sont également soumis à la kafala, avec des contraintes et des entraves à leur liberté de travailler et de circuler, mais dans une moindre mesure. Somme toute, ce système organise la précarité sociale et statutaire d’environ 250 000 femmes et hommes exposés à l’arbitraire de leurs employeurs et des autorités. Une situation qui pousse nombre de femmes à fuir, les acculant à la clandestinité. Les quartiers pauvres de Beyrouth, où les autorités sont peu présentes, où l’informalité régit le marché locatif, accueillent ainsi ces habitants originaires d’Éthiopie, du Bangladesh, des Philippines, du Sri Lanka et du Népal, venus alors renforcer la mosaïque humaine qui s’y concentre.

L’économie et les collaborations, facteurs de transformation et de légitimation

Les quartiers périphériques de Beyrouth ont connu de très fortes mobilités entrantes et sortantes dès leur apparition. En effet, les premiers habitants des camps et des bidonvilles qui se sont développés autour ont, dès qu’ils l’ont pu, gagné d’autres secteurs de Beyrouth ou de l’agglomération en quête de logements salubres, spacieux, modernes. En outre, des Arméniens ont choisi de rejoindre l’Arménie soviétique à sa création, tandis que des Palestiniens ont réussi à quitter le ­Liban à destination de l’Europe, de l’Amérique du Nord ou du Golfe. Ces départs ont permis à de nouvelles populations de prendre place, soit par acquisition de biens, soit par location. Il convient également de mentionner les déplacements forcés des populations libanaises et palestiniennes fuyant les combats, les persécutions et les massacres perpétrés par les milices et leurs alliés syriens et israéliens durant les années 1970 et 1980. De nombreuses familles n’ont pas pu ou voulu regagner leurs logements laissés vacants (quand ils n’ont pas été rasés), alors occupés par d’autres.

En ce début de XXIe siècle, la dynamique de remplacement et de mixité est toujours d’actualité, avec le départ régulier des habitants établis – palestiniens, libanais, arméniens ou non – vers d’autres secteurs de l’agglomération dans une logique d’ascension résidentielle ou en émigration, et parallèlement l’installation de ressortissants syriens, africains et asiatiques qui ne parviennent pas ou difficilement à se loger ailleurs. Ce processus a entraîné une diversification des habitants, des pratiques et des paysages de ces quartiers qui continuent à être revendiqués comme arméniens d’un côté et palestiniens de l’autre. Par exemple, on estime que les ressortissants syriens, éthiopiens, philippins, bangladais, sri-lankais et soudanais représentent actuellement environ la moitié des 2 500 habitants du petit camp de Mar Elias. De la même manière, le camp de Chatila, un symbole fort de l’identité et de la résistance palestinienne en exil, est désormais habité majoritairement par des résidents non palestiniens et non libanais. Une réalité qui prévaut également dans de nombreux secteurs des quartiers orientaux avec des milliers de ressortissants syriens, irakiens, africains et asiatiques qui s’y sont établis, les partis politiques arméniens réaffirmant avec d’autant plus de vigueur l’« arménité » des lieux à l’aide de drapeaux, de slogans, de cérémonies et de monuments mémoriels. Des situations qui mettent en exergue les tensions entre les autorités et les propriétaires, et les contradictions de ces derniers.

En effet, des représentants politiques locaux interrogés disent défendre l’identité des lieux en tentant de limiter l’installation de locataires étrangers, et ce, en incitant les propriétaires à louer leurs biens à des Palestiniens et à des Libanais. Cependant, cette incitation reste d’ordre verbal puisque, sauf exception, ces autorités n’ont aucun véritable moyen de pression sur les propriétaires qui comptent sur la rente locative pour assurer des revenus à leur famille ; une stratégie de survie à laquelle ne peuvent s’opposer les autorités qui dénoncent par ailleurs la précarité économique et sociale de leurs administrés. Ce faisant, le marché locatif à destination des migrants dans les camps et dans les quartiers orientaux est florissant, avec la mise en location de logements vacants et la construction de logements destinés uniquement à la location. Privilégier les migrants et en particulier les ressortissants non arabes est une des caractéristiques de ce marché locatif, les propriétaires jugeant cette population plus fiable parce que plus vulnérable, et plus profitable contrairement à des Libanais et à des Palestiniens qui n’accepteraient pas de payer des loyers aussi élevés pour des logements généralement petits et insalubres. La location à des familles syriennes et les colocations de femmes éthiopiennes ou népalaises sont ainsi courantes et acceptées, car sous le contrôle des propriétaires et du voisinage. Et dans un contexte de tensions régionales exacerbées où chaque ressortissant arabe est assimilé à un camp, l’absence d’étiquette politique des migrants non arabes est avancée comme un gage de sécurité de la part de propriétaires méfiants. Néanmoins, de nombreux habitants, dont les propriétaires bailleurs, estiment ne plus reconnaître leur quartier, la communauté ayant laissé la place à la cohabitation entre étrangers venus du monde entier.

Cette dynamique de mixité par l’accession résidentielle connaît un pendant commercial avec le développement d’une économie marchande à destination des différents groupes qui composent cette migration non arabe. Dawra, l’un des quartiers de la banlieue orientale, est maintenant l’épicentre d’une économie ethnique constituée de salons de coiffure et de restaurants éthiopiens, d’épiceries et de restaurants indiens, philippins et bangladais, d’entreprises d’export spécialisées vers l’Afrique, le monde indien et les Philippines. Cette économie est le fruit de collaborations entre Libanais et migrants, avec des configurations variables comme des unions mixtes permettant aux premiers d’accéder à un réseau communautaire et d’acquérir de la légitimité, et aux seconds de stabiliser leur situation administrative et de pouvoir prétendre à une place de commerçant dans un pays où les travailleurs migrants sont assignés au bas de l’échelle socioprofessionnelle. Le dimanche, jour de congé, est le rendez-vous hebdomadaire de centaines de migrants et de migrantes qui se retrouvent à Dawra pour y fréquenter les commerces, se restaurer, flâner sur les trottoirs, y faire des rencontres. C’est également un carrefour pour celles et ceux qui fréquentent les églises catholiques, évangéliques et éthiopiennes.

De l’autre côté de la ville, à Sabra, le marché populaire qui attire une clientèle venue de toute la ville a vu des commerçants et des biffins bangladais s’installer depuis le début des années 2010. Collaboration, location et racket constituent les modalités d’installation des Bangladais sur un marché extrêmement dense ; les migrants, venant le dimanche pour fréquenter les restaurants, acheter du poisson, des crevettes importées, des épices et autres légumes exotiques, font figure d’outsiders au milieu des hobereaux, des chauffeurs de taxi, des bouchers et autres commerçants établis de longue date. Pour tout visiteur, ce paysage offre des interactions surprenantes qui montrent combien l’absence de pouvoir de ces migrants se retourne pour devenir un argument de leur insertion locale dans un quartier qui connaît historiquement de fortes tensions entre groupes et factions.

Faire ville au bord de la ville

L’analyse géopolitique, le marketing urbain et le tourisme occultent les chemins de traverse susceptibles de conduire tout visiteur à voir une ville autrement, à en voir les coulisses, ici les secteurs et les habitants mis à l’écart qui font et sont aussi la ville. Beyrouth, comme n’importe quelle ville du Moyen-Orient et d’ailleurs, n’est pas que son centre-ville, ses quartiers riches et formalisés. Une urbanité ignorée et négligée, aux marges de la ville, s’invente constamment, participe à la réinventer loin des regards.

Cette urbanité, malgré les inégalités, la précarité et les rapports de domination exacerbés qui la caractérisent et qui sont aussi l’expression de ce que génère le système économique, social et politique libanais, invite alors le visiteur à sortir d’une lecture orientaliste qui réduit le Liban à Beyrouth et celle-ci à un cosmopolitisme confessionnalisé, qu’il soit le privilège des élites économiques ou réduit à sa dimension conflictuelle.
Pour saisir les enjeux qui animent aujourd’hui le Moyen-Orient, il importe de faire un pas de côté et d’inverser les échelles en faisant le choix de partir du local, de l’ordinaire et des marginalisés. Une approche qui offre de nouvelles clés de compréhension, car elle éclaire de façon crue le fonctionnement et les dysfonctionnements des sociétés.

Légende de la photo en première page : Quartier informel de Wata el-Moussaytbeh, dans le sud-ouest de Beyrouth, en février 2019.

Article paru dans la revue Moyen-Orient n°42, « Afghanistan : blessures de guerres, espoirs de paix », juillet-septembre 2019.

À propos de l'auteur

Assaf Dahdah

Géographe, chargé de recherche au CNRS (laboratoire UMR 5281 ART-Dev, associé à TELEMMe) ; auteur (dir. avec Nicolas Puig) d’Exils syriens : Parcours et ancrages (Liban, Turquie, Europe) (Le Passager clandestin, 2018).

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