Magazine Moyen-Orient

Les femmes kamikazes : islamité et masculinité en question

L’attentat-suicide perpétré au cœur de Tunis le 29 octobre 2018 a replacé au cœur de certains débats le thème des femmes kamikazes ; c’était une première pour le pays maghrébin. Loin de valider les nombreux discours cherchant à établir une corrélation essentialiste entre le djihadisme contemporain et ce type d’action symbolisant l’apogée de la terreur, le présent état des lieux relativise l’islamité et la masculinité du recours à ce mode de violence (1).

La mémoire collective s’accorde généralement pour associer avant tout la pratique des « opérations suicides » à la cause palestinienne, plus spécifiquement à la conflictualité de la seconde intifada, déclenchée le 28 septembre 2000 à la suite de la visite d’Ariel Sharon – alors leader du Likoud – sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. En effet, celle-ci a été marquée par une campagne d’opérations de ce type menées surtout par le Hamas contre des cibles militaires et civiles. Mais elle a d’autant plus créé l’émoi que huit de ces attaques ont été le fait de femmes, y compris des mères. Parmi celles-ci, deux cas notables ­constituent des exemples à la fois choquants et éclairants.

Le cas du Hamas, une diachronie

Le 4 octobre 2003, l’avocate Hanadi Jaradat, originaire de Jénine et recrutée par le Djihad islamique, se fit exploser dans un restaurant de Haïfa, causant la mort de 21 personnes et en blessant 51 autres. Le Djihad islamique lui conféra des honneurs sans précédent en la surnommant la « mariée de Haïfa » pour souligner son union avec le sol de sa nation. Le père de cette kamikaze commenta, pour sa part, l’action de sa fille en disant qu’elle reflétait la rage que ressentaient tous les Palestiniens face à l’occupation israélienne. De fait, une enquête effectuée par l’agence Reuters révéla que 75 % des Palestiniens soutenaient cette sixième opération menée par une femme palestinienne depuis le début des hostilités. Le sondage a été réalisé auprès de 1 318 Cisjordaniens et Gazaouis, dont 17 % étaient contre l’opération et dont à peine 4,4 % la condamnaient catégoriquement.

Le 14 janvier 2004, Reem al-Riyashi, originaire de Gaza, devint la septième femme – et première mère – palestinienne à mener une opération suicide en se faisant exploser au poste-frontière d’Erez, tuant quatre personnes et en blessant 11 autres. Elle était issue d’une famille relativement aisée possédant une usine de piles ; ses enfants avaient alors 3 ans et 18 mois.

Lors de ses funérailles, Mahmoud al-Zahar – un des leaders politiques du Hamas – déclara : « Le martyre de Reem en fait une héroïne puisqu’elle a tout sacrifié. C’était une jeune femme mariée qui a laissé derrière elle un époux et des enfants pour se rendre au paradis… Et elle n’est pas la dernière. » Alors qu’il avait antérieurement décrété que la participation des femmes à ce genre d’opération n’était pas nécessaire (étant donné l’offre masculine importante et sans cesse grandissante), le cheikh ­Ahmed Yassine (1937-2004), fondateur du Hamas, repositionna son mouvement sur le sujet au gré d’évolutions sur le champ de bataille. Amené à commenter rétrospectivement le geste de Reem al-Riyashi, il déclara : « L’opération représente un tournant décisif pour deux raisons : la première est qu’elle a été réalisée par une femme ; la seconde est qu’elle a résulté d’un effort de coordination entre les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa [composante armée du Fatah] et les Brigades Izz al-Din al-Qassam [homologue du Hamas]. » Il avait ajouté que le Mouvement de résistance islamique refusait tout cessez-le-feu avec Israël parce que celui-ci équivaudrait à une capitulation, et qu’il n’existait pas d’alternative à la résistance. En voulant justifier le rôle des femmes dans le martyre, il avait soutenu que face à l’occupation, le djihad armé était devenu un devoir religieux qui incombait à tous les musulmans, hommes et femmes. Il avait ainsi repris : « Antérieurement, nous disions que les femmes étaient mises à l’écart, à moins que nous ayons urgemment besoin d’elles pour mener des opérations martyres. Ainsi, lorsque nos frères des Brigades ont senti le besoin de mener une opération en ayant recours à une femme, ils l’ont fait et, à mon avis, ceci est un nouveau départ pour les femmes. Toutefois, concernant le djihad ayant recours [à la fois] aux hommes et aux femmes, ce n’est pas le début, mais plutôt la suite du chemin vers la mort de martyrs et la lutte sur la voie de Dieu. »

Liban : au-delà des identités religieuses et des idéologies

D’un point de vue chronologique, c’est davantage au Hezbollah libanais que l’on devrait associer les attentats-suicides « modernes » qui ont secoué le Moyen-Orient à partir des années 1980. En effet, celui-ci a mené 12 opérations de ce type entre 1983 et 1999, qu’il a revendiquées et dont il glorifie encore les auteurs (2). Il est toutefois important de noter que le Parti de Dieu distingue les « opérations suicides » (comme celles du 11 septembre 2001) – qu’il condamne et considère comme haram ou illicites – et les « opérations martyres » qu’il cautionne doctrinalement à partir du moment où celles-ci visent des cibles militaires ou de renseignement, ont lieu en territoire libanais et ne peuvent atteindre leur objectif autrement. Mais au-delà de ces clarifications conceptuelles, le cas du Hezbollah ne nous intéresse ici que secondairement dans la mesure où la totalité de ses kamikazes étaient des hommes.

En revanche, le laboratoire libanais – notoire pour son hétérogénéité confessionnelle – se révèle éclairant en raison de la compétition milicienne qui a poussé plusieurs protagonistes de la guerre civile (1975-1990) à avoir recours à la pratique des attentats-suicides. Là où le Hezbollah a systématiquement fait appel à des hommes, nous pouvons citer au moins deux exemples de milices ayant envoyé vers ce genre de mort à la fois des hommes et des femmes : le Parti socialiste nationaliste syrien (PSNS) et le Parti communiste libanais (PCL).

Tout comme le Hezbollah, le PSNS a mené un total de 12 opérations martyres (3). Mais la moitié de celles-ci ont été réalisées par des femmes, dont la plus célèbre est Sana Mhaydli. Surnommée « la mariée du sud », car elle était originaire de la région méridionale de Saïda, elle n’avait que 17 ans lorsqu’elle se fit exploser le 9 avril 1985 au milieu d’une patrouille israélienne à Jezzine, tuant deux soldats et en blessant 12 autres. Son père affirma après coup qu’elle était une martyre et était au paradis, même si elle était membre d’un parti politique laïc, ajoutant que « la religion appartient à Dieu, et la nation à tout le monde » (4). Se référant à Antoun Saadeh (1904-1949), fondateur du PSNS, il avança que « Sana s’est sacrifiée pour libérer le Liban et la Syrie naturelle de l’occupation, et pour que la nation syrienne puisse vivre avec honneur et dignité », liant ainsi la mort du martyr à la (sur)vie de la nation. « Le sang qui circule dans nos veines n’est pas le nôtre ; il appartient plutôt à notre nation ; lorsque celle-ci le requiert, elle le trouve. » Le cas du PSNS est d’autant plus édifiant que sa réalité invalide la thèse du « capital religieux » souvent évoqué en lien avec l’islamité (sunnite) du Hamas ou celle (chiite) du Hezbollah. En effet, le fait que ses opérations suicides aient été menées par des kamikazes sunnites, chiites, druzes et chrétiens met en lumière un aspect bien plus nationaliste et transconfessionnel des choses.

Le PCL nous procure une autre illustration révélatrice des femmes kamikazes à travers la figure de Lola Abboud, jeune militante issue de la classe moyenne et chrétienne pratiquante. Celle-ci se fit exploser à 19 ans à proximité de soldats israéliens qui investissaient son village le 20 avril 1985.

Incarnant la dernière martyre d’une lignée familiale ayant sacrifié de nombreux guerriers face à l’ennemi israélien, elle fut surnommée « la fleur de la Bekaa » (car elle était originaire du village de Qaraoun) et devint « la martyre idéale ayant ouvert la voie au Liban », que les femmes palestiniennes furent invitées à imiter. La famille de Lola Abboud expliqua par ailleurs ne pas ressentir de contradiction entre la nature de la mort de la jeune femme et leurs fermes croyances chrétiennes, même si le christianisme – tout comme l’islam – interdit le suicide. Selon son frère, Fouad Elias Abboud, elle « avait [avant tout] lutté pour la libération de sa patrie […] dans le but de rompre l’humiliation et de maintenir la dignité et l’honneur de son peuple ». Il ajouta, en parlant du PCL : « Nous ne sommes jamais allés en Europe et nous n’y avons jamais tué de Juifs. Nous défendons nos propres enfants. […] Lola combattait les Israéliens dans son propre village. Elle ne luttait pas contre les Israéliens en Israël. »

Il n’est pas difficile d’identifier certains registres de légitimation communs entre des mouvements non religieux comme le PSNS ou le PCL d’une part, et des mouvements islamistes comme le Hamas ou le Hezbollah d’autre part. Par exemple, Ali Ashmar, le onzième kamikaze du Hezbollah, dit dans son discours d’adieu : « Mon corps sera du feu qui brûlera les occupants israéliens qui, tous les jours, tentent délibérément de vous torturer et de vous humilier [le peuple] ».

Des auteurs comme l’Américaine Laleh Khalili ou le Français Farhad Khosrokhavar ont signalé que les discours des martyrs libanais, toutes confessions confondues, ressemblaient étrangement à ceux des martyrs iraniens chiites et des martyrs palestiniens sunnites. Tandis que la première a mis en lumière les trajectoires migratoires et les récupérations du concept de martyre (5), le second a su trouver les mots pour décliner celui-ci en contexte notamment libanais : « Pour les chiites, c’est la rencontre avec Dieu qui a lieu en combattant l’ennemi infidèle. Pour les nationalistes et les communistes, l’immortalité est atteinte par l’identification à la collectivité nationale, ou par l’identification à tous les défavorisés de la planète » (6). La similitude s’articule autour du fait que tous croient aux mêmes valeurs, comme combattre l’ennemi à travers le sacrifice de soi, celui-ci ­combinant ­volonté de mourir et désir d’immortalité.

Les variations lexicales qui jalonnent ces discours fort ressemblants ont traditionnellement été explorées au travers d’un prisme opposant « mort de martyr » (religieuse) et « mort absurde » (non religieuse). Or, les recoupements thématiques traduisent une perception transversale de la réalité et des valeurs à défendre en conséquence, qui mobilise un capital avant tout symbolique (honneur, dignité, etc.) et parfois religieux. Dans le contexte libanais, cette thèse insiste sur la nature multiconfessionnelle de l’identité nationaliste et ne se focalise plus sur une secte qui évoluerait et fonctionnerait comme une sorte d’isolat imperméable à son environnement extracommunautaire. Elle fait en outre appel aux différents sens du terme arabe « oumma » en fonction des différents types de partisans. Ainsi, celui-ci signifie l’oumma islamique pour le Hezbollah, fait référence à la « grande nation syrienne » pour le PSNS et désigne l’ensemble des défavorisés dans le monde pour le PCL.

Les approches théoriques du sujet opèrent fréquemment une malencontreuse généralisation selon laquelle la plupart des martyrs seraient issus de classes économiquement défavorisées, au Liban et ailleurs. Or les rares données empiriques disponibles amènent souvent à dresser un constat contraire à la plupart des idées préconçues en la matière. Il en ressort que de nombreux kamikazes appartiennent à la classe moyenne, que certains ont poursuivi des études universitaires, que tous proviennent de différentes régions du pays dont il est question. Dans le cas du PSNS, au moins quatre de ses martyrs avaient suivi des études universitaires et l’un d’eux était même issu de l’aristocratie chrétienne.

Une constante de l’histoire doublement transversale

Si des hommes et des femmes ont probablement ressenti la nécessité de sacrifier leur propre vie dans des contextes de violence politique depuis l’aube des temps, force est d’admettre que la chose est impossible à vérifier. Un inventaire (superficiel) qui ne peut se faire qu’à travers la littérature spécialisée permet néanmoins une prise de recul bienvenue à notre époque, par rapport à la masculinité et à l’islamité qui sont presque systématiquement associées à ce phénomène.

Que les attaques suicides aient été rétrospectivement justifiées d’une manière ou d’une autre, le bilan des dernières décennies semble devoir commencer par le constat que celles-ci ont très régulièrement eu lieu dans des contextes de lutte politique à coloration indépendantiste ou nationaliste. Parmi les exemples les plus connus reviennent souvent les communistes chinois lors de l’insurrection de Shanghai en 1927, les kamikazes japonais durant la Seconde Guerre mondiale, les Tigres tamouls (LTTE) au Sri Lanka, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie, le Babbar Khalsa International (BKI) en Inde, etc. (7). Entre 1980 et 2000, le LTTE a mené 168 opérations suicides, tandis que le PKK en a conduit 22, ce qui dépasse en nombre celles menées en Israël et au Liban durant la même période.

Force est d’en retenir la transversalité religieuse puisque les communistes chinois sont bouddhistes ou confucéens, que les kamikazes japonais sont shintos et bouddhistes, que le LTTE est principalement composé d’hindous et de quelques chrétiens et que le BKI comprend essentiellement des sikhs.

Face à cette diversité, la base commune des différents mouvements concernés semble correspondre à une assimilation de la vie sous occupation/oppression – réelle ou perçue – au déshonneur et à l’humiliation. En émane un sentiment du devoir – nationaliste et/ou religieux – de mettre fin à l’injustice en question en usant de tous les moyens disponibles, y compris les opérations suicides. L’éventuel « lien » réside in fine dans la considération tactique de transformer un sentiment d’impuissance en puissance « extraordinaire » (8).

Ensuite, plusieurs organisations précitées permettent d’illustrer une seconde transversalité, celle des sexes, puisque c’est une femme kamikaze tamoule, ­Thenmozhi « Dhanu » Rajaratnam, qui a notamment tué l’ancien Premier ministre indien Rajiv Gandhi le 21 mai 1991 pour le compte du LTTE, et que les femmes kamikazes kurdes – telles que Zeynep ­Kinaci – sont rétroactivement glorifiées en « déesses de la liberté » par le PKK. Entre 1980 et 2000, on évalue à au moins 25 % la proportion de femmes kamikazes (9).

La Française Fatima Lahnait estime qu’environ 15 % des attaques suicides seraient commises par des femmes à notre époque, évoquant 137 attentats de ce type qui auraient eu lieu dans 23 pays en 2017 (10).

Les spécialistes des femmes kamikazes semblent s’accorder pour ne pas distinguer de profil type parmi celles-ci, évitent d’en parler comme d’un véritable phénomène à part entière et les qualifient souvent de « kamikazes comme les autres » au-delà des tabous supplémentaires (liés à leur fonction génitrice) qu’elles brisent. Les kamikazes issus de la gent féminine font néanmoins couler proportionnellement plus d’encre que leurs homologues masculins, et c’est peut-être là que se situe leur spécificité. Les femmes peuvent certes contourner parfois plus facilement certains dispositifs de sécurité dans une optique opérationnelle, mais elles frappent surtout plus stratégiquement les esprits à travers la « fascination-effroi » qu’elles suscitent et l’engouement médiatique qu’elles déclenchent à coup sûr.

Quoi qu’il en soit, les recherches futures en la matière révéleront sans doute qu’il y a autant de trajectoires vers le « martyre » qu’il y a d’individus (hommes et femmes), et rappelleront l’importance des facteurs de risque psychologiques – non pathologiques, mais bien affectifs –, la plupart du temps sous-analysés par les théoriciens de la radicalisation violente. Les grilles de lecture qui s’étendent sur les facteurs de risque idéologiques, religieux, politiques, socio-économiques, livrent bien entendu d’importants éléments d’explication, mais ce sont souvent des événements très privés qui permettent d’identifier le véritable « pourquoi » qui se cache derrière la bascule émotionnelle de certaines personnes vers l’action armée, et il en va probablement de même dans le cas extrême des attaques suicides. Il semble en effet difficile de ne pas évoquer le fait que la Palestinienne Hanadi Jaradat avait vu l’armée israélienne ôter successivement la vie de son fiancé, de son frère et d’un de ses cousins avant qu’elle ne se fasse exploser, tout comme de ne pas prendre en compte le fait que la Tamoule « Dhanu » avait été violée par des soldats indiens et que ses quatre frères avaient été tués dans la foulée avant qu’elle ne fasse de même. La liste de ces drames moins médiatisés est probablement longue.

Notes

(1) Sur le sujet, on pourra consulter : Nadera Shalhoub-Kevorkian, Militarization and Violence against Women in Conflict Zones in the Middle East : A Palestinian Case Study, Cambridge University Press, 2009 ; Laila El-Haddad, Gaza Mom : Palestine, Politics, Parenting, and Everything in Between, Just World Books, 2015 ; R. Kim Cragin et Sara A. Daly, Women as Terrorists : Mothers, Recruiters, and Martyrs, Praeger Security International, 2009 ; Yoram Schweitzer (dir.), Female Suicide Bombers : Dying for Equality ?, Jaffee Center for Strategic Studies, 2006.

(2) Martyrs du Hezbollah répertoriés par ordre chronologique : Ahmad Qasir (11 novembre 1982), Ali Safiyyeddine (13 avril 1983), Jafar al-Tayyar (14 octobre 1983), deux membres du Hezbollah tués lors d’une opération avortée (1983), Amer Kalakish (11 mars 1988), Haytham Dbuq (19 août 1988), Abdallah Atwi (19 octobre 1988), Assad Birru (9 août 1989), Ibrahim Dahir (21 septembre 1992), Salah Ghandour (25 avril 1995), Ali Ashmar (20 mars 1996), Ammar Hussein Hammoud (30 décembre 1999).

(3) Martyrs du PSNS répertoriés par ordre chronologique : Wajdi al-Sayegh (13 mars 1985), Sana Mhaydli (9 avril 1985), Malek Wehbeh (20 avril 1985), Khaled al-Azraq (9 juillet 1985), Ibtissam Harb (9 juillet 1985), Ali Ghazi Talib (31 juillet 1985), Mariam Kheireddine (11 septembre 1985), Ammar al-Assar (4 novembre 1985), Mohamed Qanaa (10 juillet 1986), Norma Abi Hassan (17 juillet 1986), Zahra Abi Assaf (18 juin 1987), Fadwa Hassan Ghanim (25 novembre 1990).

(4) Joyce M. Davis, Martyrs : Innocence, Vengeance, and Despair in the Middle East, Palgrave Macmillan, 2003.

(5) Laleh Khalili, Heroes and Martyrs of Palestine, Cambridge University Press, 2007.

(6) Fahrad Khosrokhavar, Les nouveaux martyrs d’Allah, Flammarion, 2002.

(7) Gus Martin, Understanding Terrorism : Challenges, Perspectives, and Issues, Sage Publications, 2017 ; Miranda Alison, Women and Political Violence : Female Combatants in Ethno-National Conflict, Routledge, 2009.

(8) Christopher Reuter, My Life is a Weapon : A Modern History of Suicide Bombing, Princeton University Press, 2006.

(9) Mia Bloom, « Mother. Daughter. Sister. Bomber », in Bulletin of the Atomic Scientists, vol. 61, no 6, novembre 2005, p. 54-62.

(10) Fatima Lahnait, Pasionarias : De l’engagement des femmes dans les mouvements violents et les conflits armés, L’Harmattan, 2018.

Légende de la photo en première page : L’ancien Premier ministre indien Rajiv Ghandi a été assassiné le 21 mai 1991 par une militante tamoule. (IRMA Anand/Wikimedia).

Article paru dans la revue Moyen-Orient n°43, « Bilan géostratégique 2019 : la fin de Daech ? », juillet-septembre 2019.

À propos de l'auteur

Joseph Alagha

Professeur de science politique à l'université Haigazian de Beyrouth, auteur de "Hizbullah's DNA and the Arab Spring" (KW Publishers, 2012).

À propos de l'auteur

Didier Leroy

Chercheur à l'Institut royal supérieur de défense (IRSD) en Belgique, Didier Leroy est également chercheur associé à l'Université libre de Bruxelles (ULB) et à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il est notamment l’auteur de deux ouvrages sur le Hezbollah.

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