En outre, la militarisation de l’espace impose de nouvelles stratégies et certainement des progrès technologiques : la loi de Fuller pose la question de la miniaturisation des armes embarquées ou de leur déport dans un espace déjà bien encombré. À l’ère du New Space, la résistance d’un système se mesure toujours en son point le plus faible.
Notes
(1) David Livingstone et Patricia Lewis, « Space, the Final Frontier for Cybersecurity ? », International Security Department, Chatham House, septembre 2016.
(2) Les stations terrestres regroupent le centre de contrôle (coordonne les opérations de lancement, de contrôle et de commande du satellite), le centre de contrôle de mission (assure le maintien en service opérationnel d’une charge utile en orbite), le centre de pilotage de la charge utile (élabore les plans de programmation) et le centre de réception (stocke et calcule les données transmises depuis l’espace).
(3) Vous pouvez avoir votre propre satellite en orbite pour environ 50 000 dollars grâce à l’émergence du CubeSat, une classe de nanosatellites qui ont la forme d’un cube de 10 cm et pesant 1,5 kg.
(4) Les satellites militaires ou classés, comme MilSat et GovSat, font partie des mieux équipés contre les cyberattaques. Depuis 2018, la France modernise et remplace les satellites d’observation (CSO), de télécommunication (SYRACUSE), d’écoutes électromagnétiques et le radar de surveillance spatiale GRAVES.
(5) Date du lancement, nom, poids (en kg) d’un exemplaire : 2005-2006, SYRACUSE (3 725) ; 2011-2012, Pléiades (970) ; 2014-2020, Galileo (733) ; 2018, CSO 1 (3 500).
(6) Les jumeaux Pléiades 1A (2011) et Pléiades 1B (2012) fournissent des produits optiques de très haute résolution en un temps record, avec une capacité de revisite quotidienne.
(7) « US military imagines war without GPS », www.todayonline.com, 19 décembre 2017.
(8) Andrew Couts, « Want to see this $80 million super yacht sink ? With GPS spoofing, now you can ! », www.digitaltrends.com, 30 juillet 2013.
(9) « Series of U.S. warship collisions raise fears of cyberattacks on military », www.japantimes.co.jp, 23 août 2017.
(10) En 2009, lors d’une conférence BlackHat à Las Vegas, le chercheur en sécurité Adam Laurie fit la démonstration d’une écoute de flux transmis par satellite en s’armant simplement d’un matériel commun et accessible à tous.
(11) Siobhan Gorman, Yochi J. Dreazen et August Cole, « Insurgents Hack U.S. Drones », www.wsj.com, 17 décembre 2009.
(12) Lev Grossman, « Did Hackers Hijack a British Military Satellite ? », content.time.com, 1er mars 1999.
(13) « Hackers infiltrate two US satellites, achieving all steps required to command the satellite », www.dailymail.co.uk, 30 octobre 2011.
(14) Madeleine Moon, « Domaine spatial et défense alliée », assemblée parlementaire de l’OTAN, 162DSCFC, 8 octobre 2017.
(15) Sanjeev Miglani et Krishna N. Das, « Modi hails India as military space power after anti-satellite missile test », Reuters, 27 mars 2019.
(16) « L’Espace : nouveau théâtre militaire », ONERA, 14 mai 2019.
(17) Discours de la ministre des Armées, Florence Parly, « Présentation de la stratégie spatiale de défense », www.defense.gouv.fr, 25 juillet 2019.
(18) Geneviève Fournier, « La mission dépannage dans l’espace est lancée, MEV-1 est sur orbite », https://siecledigital.fr, 10 octobre 2019.
Légende de la photo en première page ; Conçu par L3 Harris, le CCS B10.2, système de brouillage des communications par satellite, est opérationnel depuis mars 2020.
Il succède au CCS B10.1, opérationnel depuis 2014. (© US Space Force)