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Du Xinjiang à la Syrie, la Chine face au terrorisme transnational

Sur son territoire national, dans son environnement régional et jusqu’au Moyen-Orient, la Chine fait aujourd’hui face à une menace terroriste transnationale et régionalisée, qui fait peser des risques sur ses projets de « nouvelles routes de la soie ».

Pékin a pendant longtemps été confrontée à une menace terroriste séparatiste intérieure, limitée à la province du Xinjiang, mais celle-ci a désormais dépassé les frontières chinoises. La gestion du risque terroriste est ainsi devenue une priorité tant de politique intérieure que de politique extérieure. Si Pékin semble avoir neutralisé (provisoirement) la menace sur son territoire grâce à la mise en place d’un dispositif antiterroriste draconien, le problème de la stabilité du Xinjiang sur le long terme et de la vulnérabilité des intérêts chinois à l’étranger n’est pas pour autant résolu.

Le nationalisme ouïghour et la montée de la violence

La Région autonome ouïghoure du Xinjiang, de son nom officiel, est une province des confins occidentaux de la Chine, grande comme deux fois et demi la France. Les Ouïghours, ethnie turcophone musulmane qui constituait historiquement une part largement majoritaire de la population du Xinjiang, représentent aujourd’hui moins de 50 % des habitants de la région, en raison des flux de populations Han venus du reste de la Chine depuis les années 1950. Le Xinjiang fait l’objet de revendications nationalistes, au sein de la population ouïghoure, depuis sa conquête par l’empire chinois au XVIIIe siècle. Depuis lors, ont émergé de multiples courants indépendantistes, violents ou non, basés sur diverses idéologies (panturquisme, marxisme, pro-démocratie, islamisme), mais dont le dénominateur commun a toujours été la volonté de fonder un État ouïghour indépendant, le « Turkestan oriental ».

Dans les années 1980, l’idéologie islamiste prend racine chez certains indépendantistes ouïghours radicaux, influencés par le succès des moudjahidines luttant contre l’Armée rouge en Afghanistan, puis par la conquête du pouvoir par les talibans et par la montée en puissance d’Al-Qaïda dans les années 1990. La répression par les autorités chinoises de toute contestation publique, notamment à partir des évènements de la place Tiananmen en juin 1989, a été particulièrement sévère au Xinjiang, à l’encontre des revendications d’autonomie culturelle et religieuse, renforçant de ce fait la dynamique de radicalisation dans certaines franges de la population.

Durant cette période, des mouvements islamistes djihadistes ouïghours ont vu le jour au Xinjiang, dont le Parti islamique du Turkestan oriental (PITO), dont les leaders se réfugieront en Afghanistan après avoir fui la Chine à la fin des années 1990. Cette organisation, aujourd’hui nommée Parti islamique du Turkestan (PIT), s’est révélée très active sur le théâtre syrien depuis 2012.

2013-2014, années noires du terrorisme en Chine

La décennie 1990 au Xinjiang a été marquée par une spirale de la violence provoquée tant par des mouvements de contestation que par la répression policière et militaire. Comparativement, la décennie 2000 a connu une diminution globale de la violence, au moins jusqu’en 2008, où des attaques de militants ouïghours ont causé la mort d’une trentaine de personnes (1). L’année 2009 a, quant à elle, été marquée par les émeutes de juillet dans la capitale du Xinjiang, Urumqi, qui auraient fait plus de 200 morts et des centaines de blessés. Depuis lors, on a recensé un grand nombre d’actes violents au Xinjiang, perpétrés par des individus d’ethnie ouïghoure, le plus souvent à l’arme blanche, contre des représentations de l’autorité de Pékin (postes de police, sièges locaux du parti, bâtiments gouvernementaux). Bien que le pouvoir central les qualifie systématiquement « d’actes terroristes », la majorité de ces attaques s’apparente davantage à l’expression d’une vengeance spontanée plutôt qu’à des actions politiques visant à produire un effet de terreur.

Les années 2013 et 2014 représentent un tournant dans la manifestation de la violence militante ouïghoure pour trois raisons. Premièrement, le nombre de victimes a augmenté de manière considérable : de quelques dizaines de morts entre 2010 et 2012, il est passé à une centaine en 2013 et environ 300 en 2014. Deuxièmement, les attaques les plus meurtrières ont visé des lieux publics très fréquentés (place Tiananmen, gares, marchés) plutôt que des symboles de l’autorité chinoise. Troisièmement, les attaques n’ont pas seulement frappé le Xinjiang mais aussi d’autres grandes villes du reste de la Chine. Ce fut notamment le cas de l’attentat-suicide à la voiture piégée sur la place Tiananmen à Pékin en octobre 2013 (deux morts et 40 blessés), de l’attaque à l’arme blanche à la gare de Kunming, dans le Yunnan, en mars 2014 (31 morts et 140 blessés), ainsi que des deux attaques à l’arme blanche à la gare de Canton en mai 2014 et mars 2015 (respectivement six et treize blessés). Ces attaques, dont certaines ont été revendiquées par le PIT, témoignent d’une évolution des modes opératoires, inspirés notamment par des groupes islamistes étrangers, et du recours à une violence que l’on peut qualifier de terroriste.

La reprise en main sécuritaire : déploiement d’un dispositif draconien au Xinjiang

L’attentat du 28 octobre 2013 sur la place Tiananmen, cœur politique et historique de la capitale chinoise, suivi de celui de Kunming, cinq mois plus tard, ont fait l’effet d’un coup de tonnerre au sein de la direction du Parti communiste chinois. Ces attaques ont changé la donne sécuritaire. D’un phénomène localisé et lointain, la menace est devenue nationale et susceptible d’entraîner des risques de panique ou de déstabilisation sociale. En conséquence, le pouvoir central chinois, dont les efforts dans la lutte antiterroriste étaient déjà significatifs, a entamé fin 2014 un renforcement sans précédent du dispositif sécuritaire dans les grandes villes du pays et dans la province du Xinjiang, qui est, depuis août 2016, dirigée d’une main de fer par l’ancien secrétaire du Parti communiste de la région du Tibet, Chen Quanguo.

Dans la région ouïghoure, les effectifs des forces de l’ordre ont grimpé en flèche. La Police armée du peuple (PAP) a mobilisé des milliers de troupes issues d’autres provinces, et la police a recruté de nombreux personnels, notamment des assistants de police par dizaines de milliers (2). Le dispositif comprend aussi la construction de milliers de micro-postes de police maillant les villes et les campagnes, la mise en place de barrages de contrôle sur les routes à travers la région, ou encore l’installation de portiques de détection, de scanners de bagages et d’équipements anti-émeute à l’entrée de tous les lieux publics (restaurants, hôtels, parcs, musées, etc.). Les autorités du Xinjiang ont également lancé la collecte de données biométriques, y compris ADN, sur toute la population. Enfin, le contrôle d’Internet et les caméras de vidéosurveillance jouent un rôle clef dans la maîtrise de la région. Au cours de la dernière décennie, des dizaines de milliers de caméras ont été installées, en particulier les systèmes de dernière génération, permettant la reconnaissance faciale et le suivi d’individus ou de véhicules.

Quelle efficacité du dispositif ?

Plus de deux ans après la montée en puissance du dispositif antiterroriste au Xinjiang, on peut s’interroger sur ses résultats et effets. Il apparaît d’abord que le nombre d’attaques et de victimes a considérablement chuté en 2015, 2016 et 2017 (quelques dizaines de victimes par an). La maîtrise sécuritaire totale du Xinjiang et la surveillance étroite des citoyens d’ethnie ouïghoure à travers le territoire ont semble-t-il eu un effet dissuasif.

Toutefois, si, sur le plan statistique, la stratégie sécuritaire semble porter ses fruits à court terme, la question de l’aliénation durable de la population ouïghoure est un enjeu crucial pour l’avenir des relations interethniques et de la stabilité au Xinjiang. En effet, les mesures de sécurité visant les minorités s’accompagnent d’arrestations arbitraires, d’interrogatoires, de fouilles des habitations, de confiscation de passeports ou d’interdiction de certaines pratiques religieuses. En outre, depuis début 2017, des milliers d’Ouïghours et d’autres ethnies musulmanes (Kirghizes, Kazakhs) ont été envoyés en détention dans des « Centres d’éducation et de formation » (3) visant à lutter contre l’extrémisme et à inculquer la pensée politique socialiste.

Les restrictions de liberté et les atteintes à l’identité culturelle et religieuse, associées aux faibles perspectives socio-professionnelles, placent les Ouïghours dans une impasse. Ce contexte nourrit le terreau de la frustration, du ressentiment et de la haine contre le pouvoir chinois et contre les Han plus généralement. Or, l’une des causes de radicalisation les plus répandues pouvant mener à l’action violente est justement l’humiliation et la frustration sociale au niveau individuel ou collectif (4). Ainsi, l’État sécuritaire déployé au Xinjiang, bien qu’efficace à première vue, pourrait faire le lit d’un conflit ethnique durable, que des chercheurs comme Michael Clarke appellent la « palestinisation du Xinjiang » (5).

Les autorités chinoises misent pourtant sur une stratégie de stabilisation qui s’inscrit sur le long terme. Le président de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang (numéro 2 après Chen Quanguo), Shohrat Zakir, a déclaré lors du 13e Congrès populaire de la Région, en avril 2017, que « les liens de la lutte contre le séparatisme ne [pouvaient] être relâchés un seul instant » (6). La soutenabilité du dispositif pose alors question. En effet, si le recrutement de dizaines de milliers d’agents de sécurité crée de l’emploi, le coût total du dispositif pourrait s’avérer contraignant sur le long terme. De même, les mesures de sécurité accusent un effet délétère sur l’ensemble de la population, y compris sur les membres de l’ethnie majoritaire Han, ainsi que sur le climat économique de la région. Celle-ci devient moins attractive pour les entrepreneurs Han qui viennent y faire des affaires, et pour ceux natifs qui souhaitent de plus en plus rejoindre les provinces de l’Est du pays.

L’exode des Ouïghours et le conflit syrien : l’internationalisation de la menace

L’autre effet du déploiement de l’État sécuritaire au Xinjiang est la fuite importante d’Ouïghours hors de Chine, via les frontières sud-est. Depuis 2014, plus de 500 migrants illégaux Ouïghours (hommes, femmes et enfants) ont été arrêtés en Thaïlande, en Malaisie, au Vietnam, au Cambodge ou encore en Indonésie (7). Quid alors du nombre total d’Ouïghours à avoir quitté la Chine ?

Parfois qualifié de « trafic humain », cette tendance pousse à s’interroger sur la nature des facilitateurs de cet exil. Des militants ouïghours sont vraisemblablement actifs dans les pays d’Asie du Sud-Est pour accueillir et prendre en charge les exilés. Les autorités chinoises ont déclaré à plusieurs reprises que les représentations diplomatiques turques en Asie du Sud-Est ont fourni des papiers d’identité aux migrants ouïghours afin de faciliter leur route vers la Turquie (8). Une fois sur place, ils sont de nouveau pris en charge puis envoyés en Syrie dans les camps d’entrainement du Parti islamique du Turkestan (PIT) ou de groupes rebelles.

Le gouvernement turc a en effet fait preuve d’un certain laxisme dans le contrôle des éléments djihadistes (pas seulement ouïghours) présents sur son territoire et de l’étanchéité de sa frontière avec la Syrie. Cette politique du laisser-faire s’explique par la position d’Ankara à la fois contre le régime de Bachar el-Assad et contre la montée en puissance des Kurdes, qui luttent en Syrie et en Irak contre Daech. Dans ce jeu triangulaire, Ankara trouve donc un intérêt à voir grossir tant les rangs des forces anti-Assad que les concurrents potentiels à l’émergence kurde au Nord de la Syrie. Les combattants ouïghours s’insèrent donc dans cette stratégie.

Ils seraient environ 4000 combattants, sans compter leurs familles, dans les rangs du PIT en Syrie, d’après les estimations officielles israéliennes, syriennes et chinoises. Celles-ci ne précisent toutefois pas s’il s’agit exclusivement de Ouïghours venus de Chine, ou – plus vraisemblablement – s’ils sont également issus d’Asie centrale, d’Afghanistan et de Turquie. Par ailleurs, seulement quelques centaines de Ouïghours auraient rejoint les rangs de Daech. Dès 2012, le PIT luttait aux côtés de la branche syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra. En juillet 2016, ce dernier a annoncé sa scission d’Al-Qaïda, pour fonder, en janvier 2017, avec d’autres groupes, Hayat Tahrir al-Sham (HTS), officiellement indépendant d’Al-Qaïda, mais proche idéologiquement (9). Le PIT est resté proche à la fois d’Al-Qaïda et de HTS, avec qui il tient encore d’importants territoires dans la province d’Idleb, dans le Nord-Ouest de la Syrie.

Quel ancrage idéologique des combattants ouïghours ?

Les combattants ouïghours se sont aujourd’hui fait une place sur la scène djihadiste mondiale et sont reconnus pour leurs faits d’armes en Syrie. Pour autant, ils demeurent à la marge des grandes organisations comme Al-Qaïda, Daech. En effet, entretenant des liens historiques avec Al-Qaïda en Afghanistan et au Pakistan, le PIT n’en est pourtant pas une filiale.

Il ressort, y compris de témoignages d’ex-combattants (10), que les combattants ouïghours sont avant tout des nationalistes voyant dans le djihad un moyen d’action efficace et fédérateur pour lutter contre le pouvoir chinois au Xinjiang. Le conflit syrien était par ailleurs susceptible d’apporter une caisse de résonance à leur cause, de leur permettre de bénéficier de solidarités de groupes étrangers et de se former au combat et au maniement des armes pour retourner ensuite mener le djihad en Chine. L’objectif numéro un de ces combattants reste l’indépendance du Turkestan oriental et non le djihad global à l’image d’Al-Qaïda ou de Daech. Leur présence en Syrie s’explique d’ailleurs bien davantage par la proximité géographique de la Turquie et le jeu qu’elle joue dans le conflit.
La Chine vulnérable dans son environnement régional : le déploiement des routes de la soie et la faiblesse de l’Afghanistan

La question de l’avenir des Ouïghours en Syrie se pose donc, et en particulier leur potentielle velléité de retourner en Chine. D’après Ji Zhiye, président du think tank chinois China Institutes of Contemporary International Relations (CICIR), « le nombre de djihadistes capturés aux frontières chinoises en 2017 était plus de 10 fois supérieur à celui de l’année précédente » (11). Aucune donnée n’est toutefois disponible pour analyser et mettre en perspective ce chiffre. Le contrôle des frontières chinoises et le dispositif antiterroriste au Xinjiang semblent pourtant hautement dissuasifs pour les combattants ouïghours voulant pénétrer sur le territoire chinois.

En revanche, l’expansion des intérêts économiques chinois à l’étranger (entreprises, investissements, ressortissants), en particulier dans des zones sensibles, crée des vulnérabilités que les séparatistes ouïghours, ou toute autre organisation, pourraient exploiter pour s’en prendre à des cibles chinoises. Au moins deux exemples récents illustrent cette menace. En août 2015, un attentat à la bombe a visé le temple d’Erawan à Bangkok, en Thaïlande, faisant 20 morts dont 5 Chinois et 125 blessés, dont 22 Chinois. En août 2016, un attentat-suicide à la voiture piégée a été perpétré contre l’ambassade de Chine à Bichkek (Kirghizstan), blessant trois employés locaux. Dans ces deux cas, les auteurs se sont révélés être des ressortissants chinois de minorité ouïghoure.

La Ceinture économique de la route de la soie (CERS) est la composante terrestre de la grande initiative lancée par le président Xi Jinping en 2013 des « nouvelles routes de la soie » (en anglais Belt & Road Initiative, BRI). Elle vise à relier la Chine à l’Europe par la construction d’infrastructures énergétiques, de communication et de transport. Or, la CERS doit se déployer notamment à travers le Pakistan et l’Asie centrale, qui sont, avec l’Afghanistan, des zones en proie à des tensions sécuritaires et au terrorisme islamiste.

L’Afghanistan traverse depuis 2015 une période de déstabilisation grave, avec le retour en force des talibans et des groupes djihadistes, dont Al-Qaïda et, surtout, Daech qui y a commis une série d’attaques meurtrières ces derniers mois. Bien que le PIT se soit montré opposé à Daech sur le théâtre irako-syrien, l’activisme de ce dernier en Afghanistan et au Pakistan et la propagande qu’il exerce à destination des combattants ouïghours depuis 2014 (12), pourraient en attirer un certain nombre. On peut citer à titre d’exemple, l’assassinat d’un otage chinois sur le territoire de l’État islamique, en novembre 2015 ; la publication en février 2017, par Daech, d’une vidéo violente mettant en scène des combattants ouïghours menaçant de « faire couler des rivières de sang » en Chine ; et la revendication, en juin 2017, de l’assassinat de deux otages chinois enlevés dans les environs de Quetta, dans la province pakistanaise du Balochistan.

Dans un tel contexte, l’Afghanistan constitue le maillon faible de la sécurité régionale et un espace de repli pour de nombreux combattants djihadistes de retour de Syrie, notamment centrasiatiques et ouïghours. Situé entre les pays d’Asie centrale et le Pakistan, l’Afghanistan constitue également la grande vulnérabilité pour le déploiement des routes de la soie et pour la périphérie chinoise.

Conclusion

La stratégie antiterroriste chinoise de verrouillage sécuritaire de la région ouïghoure du Xinjiang a démontré son efficacité de court terme, mais risque sur le long terme d’aggraver considérablement le sentiment de frustration et de ressentiment des minorités envers la majorité ethnique Han. Cet engrenage présente le risque de mener à davantage de radicalisation, d’insurrection et de recours à des méthodes terroristes au Xinjiang et dans le reste de la Chine.

Hors de Chine, les combattants ouïghours ont déjà proliféré, de l’Asie du Sud-Est à la Syrie en passant par l’Asie centrale, l’Afghanistan et le Pakistan. Ceux-ci vont représenter une menace durable pour les intérêts chinois à l’étranger, en particulier dans sa périphérie immédiate. 

Notes

(1) START, Global Terrorism Database.

(2) Adrian Zenz, James Leibold, « Chen Quanguo : The Strongman Behind Beijing’s Securitization Strategy in Tibet and Xinjiang », China Brief, Jamestown Foundation, 21 septembre 2017.

(3) Liu Donglai, « Le gouvernement m’a aidé à prendre le chemin du retour à la maison » (“政府帮助我走上‘回家’路”), Xinjiang Ya ou (新疆亚欧网), 5 avril 2017.

(4) Voir Jessica Stern, Terror in the Name of God, Why Religious Militants Kill, HarperCollins Publishers, New York, 2003.

(5) Expression reprise au dissident chinois Wang Lixiong. Voir : Michael Clarke, « China and the Uyghurs : The “Palestinization” of Xinjiang ? », Middle East Policy, vol. 22, Issue 3, automne 2015.

(6) « Rapport 2018 du Gouvernement de la Région autonome » (2018年自治区政府工作报告(全文)), Xinjiang Daily (新疆日报), 28 janvier 2018.

(7) Zachary Abuza, « The Uighurs and China’s Regional Counter-Terrorism Efforts », Terrorism Monitor, vol. 15, Issue 16, The Jamestown Foundation, 15 août 2017.

(8) Qiu Yongzheng, « Turkey’s ambiguous policies help terrorists join IS jihadist group : analyst », Global Times, 15 décembre 2014. Ben Blanchard, « China says Uighurs being sold as “cannon fodder” for extremist groups », Reuters, 11 juillet 2015.

(9) Jacob Zenn, « Central Asian Militants’ Shifting Loyalties in Syria : The Case of The Turkistan Islamic Party », The Central Asia-Caucasus Institute, 19 avril 2017.

(10) Gerry Shih, « AP Exclusive : Uighurs fighting in Syria take aim at China », Associated Press, 23 décembre 2017.

(11) Wendy Wu, « Rising tide of jihadists stopped trying to return to China, Chinese advisers say », South China Morning Post, 8 janvier 2018.

(12) Pour plus d’information, voir : Marc Julienne, « Le défi terroriste : enjeu de sécurité nationale et déterminant de la politique régionale », in Alice Ekman (dir.), La Chine dans le monde, Paris, CNRS éditions, 2018.

Légende de la photo ci-dessus :
Célébration de la fin du Ramadan devant la mosquée de Kashgar, dans le Xinjiang. Cette région, foyer de la population ouïghoure, autrefois appelée « Turkestan oriental », a été intégrée à l’empire du Milieu en 1759, mais a connu au XXe siècle deux brèves périodes d’indépendance, plus ou moins tolérée par une Chine devenue républicaine, et d’innombrables révoltes. Depuis les années 2000 et la multiplication de protestations et d’attentats attribués à des extrémistes issus de ses rangs, la communauté ouïghoure subit une implacable répression de la part du pouvoir central de Pékin. (© Shutterstock/Pete Niesen)

Article paru dans la revue Diplomatie n°91, « Iran vs Arabie saoudite : Luttes d’influence dans le Golfe », janvier-février 2018.

Marc Julienne, « Le défi terroriste : enjeu de sécurité nationale et déterminant de la politique régionale », in Alice Ekman (dir.), La Chine dans le monde, CNRS éditions, février 2018.

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